OM : les 10 salaires les plus élevés du vestiaire marseillais révélés
C'est désormais une tradition : L'Équipe propose à chaque fin d'hiver un numéro spécial, disponible ce mercredi, sur les salaires de tous les clubs de Ligue 1. Et il est toujours intéressant de regarder ce qu'il se dit sur l'Olympique de Marseille, même s'il y a toujours matière à relativiser les chiffres qui sont présentés. Surtout cette saison, où la direction a bousculé les réflexions économiques liées au football.
casino royale – Vous recherchez un casino en ligne digne des plus grandes scènes de James Bond ? Vous vous demandez si Casino Royale allie vraiment luxe, fiabilité et
À première vue, la logique voudrait qu’un club privé de revenus européens réduise la voilure. Malgré une huitième place en Ligue 1 la saison passée et une absence prolongée de la scène européenne, les dirigeants olympiens n’ont pas freiné leurs investissements. Bien au contraire. En 2024-2025, le club affiche toujours la deuxième plus grosse masse salariale du championnat, confirmant sa volonté de jouer dans la cour des grands.
Si la masse salariale a légèrement reculé par rapport à l’année précédente, c’est avant tout grâce à une série de départs ciblés. Plusieurs gros contrats ont été libérés au mercato estival : Pierre-Emerick Aubameyang (650 000 € brut mensuels), Jordan Veretout et Joaquin Correa (450 000 € chacun), Ismaïla Sarr (390 000 €) ou encore Jonathan Clauss (330 000 €). À cela s’ajoute le prêt du gardien Pau Lopez (280 000 €). Ces sorties ont offert une bouffée d’oxygène, permettant aux décideurs marseillais d’opérer un renouvellement stratégique sans pour autant alourdir la charge globale.
La philosophie est simple : ne pas raisonner uniquement en salaires, mais considérer le coût complet du joueur, en incluant les indemnités de transfert, les primes et les commissions. Une approche qui permet de jongler avec les contraintes, tout en recrutant des profils ambitieux.
Pour incarner ce renouveau, l’OM n’a pas hésité à s’attacher les services de Roberto De Zerbi, un entraîneur réputé, au salaire conséquent de 550 000 € brut par mois. Un choix fort : si les moyens financiers manquent pour attirer certaines stars, un coach de renom peut suffire à redorer le blason sportif et convaincre des joueurs de rejoindre le projet.
De Zerbi incarne ainsi une forme de levier stratégique : son aura permet d’attirer des joueurs de calibre européen, même sans C1 à offrir. C’est l’un des axes du plan élaboré par Mehdi Benatia, directeur du football, qui cherche à optimiser chaque euro investi.
Parmi les nouveaux venus, certains arrivent sous forme de prêts avec option d’achat, un mécanisme idéal pour étaler les coûts. C’est le cas du Danois Pierre-Emile Höjbjerg, recruté en provenance de Tottenham. À 29 ans, il touche 500 000 € brut mensuels, mais son transfert n’a pas (encore) pesé sur les comptes, puisque l’option d’achat fixée à 15 M€ ne sera levée que si les performances suivent.
Même stratégie en janvier avec Ismaël Bennacer, arraché à l’AC Milan. L’international algérien, âgé de 27 ans, émarge lui aussi à 450 000 € par mois. Ces prêts représentent des paris maîtrisés : si le joueur ne s’impose pas, le club n’est pas engagé dans un transfert à perte ; s’il brille, l’OM a la main sur l’avenir du joueur.
L’un des cas les plus emblématiques de la stratégie marseillaise reste Adrien Rabiot. Libre après cinq saisons à la Juventus Turin, le milieu de terrain semblait promis à un club qualifié en Ligue des champions. Pourtant, après un mercato d’été sans issue, il a fini par dire oui à Marseille. Son salaire de 500 000 € mensuels est conséquent, mais bien en deçà de ce qu’il aurait pu obtenir ailleurs.
Pour le convaincre, Benatia a mis en avant un projet sportif clair, une grande liberté contractuelle (malgré un bail jusqu’en 2026, le joueur pourrait partir dès l’été prochain), et l’opportunité de se relancer dans un rôle central. Un coup de poker émotionnel… qui pourrait se révéler gagnant.
Autre visage marquant du recrutement estival : Mason Greenwood. Mis au ban en Angleterre, le jeune attaquant a trouvé à Marseille une terre d’accueil. Brillant à Getafe en prêt, il a été recruté pour 30 M€, étalés sur cinq ans, ce qui rend son acquisition gérable au niveau comptable.
Avec un salaire mensuel de 450 000 €, Greenwood représente une prise de risque assumée… mais à fort potentiel de valorisation. À 23 ans, s’il parvient à performer et à faire oublier son passé tumultueux, il pourrait permettre à l’OM un retour sur investissement massif. Ce transfert illustre bien l’audace marseillaise : parier sur un talent indiscutable, en profitant d’un contexte qui le rend abordable.
Dans l’ombre, le propriétaire Frank McCourt continue de jouer un rôle crucial. Depuis son arrivée à la tête du club en octobre 2016, l’homme d’affaires américain a injecté plus de 500 M€ dans les caisses. Son engagement, discret mais constant, a notamment permis à l’OM de valider sans encombre son passage devant la DNCG en décembre dernier.
Le club a également bénéficié des 50 M€ de la dernière tranche versée par le fonds CVC, en juin. Ajoutez à cela une baisse des coûts opérationnels, due notamment à l’absence de Coupe d’Europe et donc de matches supplémentaires, ainsi qu’un certain dynamisme commercial, et vous obtenez une équation comptable pas si bancale qu’on aurait pu le croire.
Toutefois, tout n’est pas rose au pays de la Canebière. Certains choix suscitent encore des interrogations, à commencer par le cas Chancel Mbemba. Le défenseur congolais, mis à l’écart dans un loft, continue de percevoir 270 000 € par mois alors qu’il ne joue plus. Réintégré partiellement à l’entraînement, il reste un poids mort dans la rotation. Son contrat s’achèvera en juin prochain.
Ce dossier symbolise les limites d’un modèle qui fonctionne grâce à une forme d’instabilité maîtrisée : pour tenir sans revenus européens, il faut parfois sabrer une partie de l’effectif, créer des ruptures, accepter des départs houleux et des conflits internes. L’OM marche ainsi sur une ligne de crête.
À Marseille, tout repose désormais sur un impératif : retrouver la Ligue des champions. C’est l’objectif numéro un, et la seule issue viable à moyen terme. Sans cette qualification, le club devra probablement opérer une nouvelle mue, vendre certaines pièces maîtresses et reconstruire un effectif à moindres frais.
En attendant, la direction continue de jouer la carte de l’audace, en attirant des noms, en prenant des risques, et en optimisant ses flux financiers. L’OM ne joue pas la Ligue des champions cette saison… mais il en paie déjà les salaires.
Peut-être le prix à payer pour relancer la machine. Et l'on ne peut pas non plus enlever à Pablo Longoria une certaine cohérence dans son approche de la grille salariale. Au mois de décembre, comme vous pouvez le voir en vidéo, il avait insisté lors de sa conférence de presse de bilan de première partie de saison sur « le minutage » des joueurs, en corrélation directe avec les rémunérations qu’ils perçoivent. Contrairement aux saisons précédentes, le top des salaires correspond presque au classement des joueurs les plus utilisés cette saison.