OM : Luiz Felipe Ramos, cette fois-ci, c’est la bonne ?
Quand Luiz Felipe Ramos a posé ses valises à Marseille au cœur de l’hiver, l’OM pensait tenir une belle affaire. Une « opportunité de marché », selon le jargon habituel des dirigeants. Et sur le papier, l’idée avait tout pour séduire : un défenseur international italien (1 sélection), au passé solide en Serie A avec la Lazio, rompu aux exigences du haut niveau, libre de tout contrat après une expérience chaotique à Al-Ittihad. Mais à l’heure de dresser le bilan de ce mercato hivernal, difficile de ne pas voir en Luiz Felipe la figure emblématique d’une campagne jugée ratée par beaucoup. En partie… à cause de lui.
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Non pas que son niveau ait déçu – on ne l’a que trop peu vu pour en juger. Mais son état de forme, lui, a rapidement cristallisé toutes les inquiétudes. Lors de sa signature début janvier, Ramos traînait depuis des mois une blessure à la cuisse. Un seul match disputé depuis le 24 août, vingt minutes sans éclat dans un championnat saoudien où il n’aura jamais trouvé sa place. Le staff marseillais, prévenu de sa fragilité, lui a alors concocté un programme individualisé.
Premier arrivé, mais dernier servi.
Alors que les autres recrues – Dedić, Gouiri, Bennacer – ont pu intégrer le groupe, le joueur formé à l'Ituano FC, lui, a enchaîné les soins et les retards. Il aura fallu attendre la réception de Nantes pour enfin l’apercevoir sur une pelouse, puis le classico face au PSG pour sa première titularisation. Ce soir-là, il n’a pas été ridicule. Appliqué, engagé, à défaut d’être transcendant, il a tenu son rang, malgré une erreur notable sur l’ouverture du score parisienne, où il arrive en retard sur Kvaratskhelia. De quoi espérer un déclic.
Des pépins encore des pépins…
Mais l’embellie n’a pas duré. Une nouvelle blessure musculaire l’a rapidement renvoyé à l’infirmerie. Et ces derniers jours, en conférence de presse, Roberto De Zerbi ne cachait plus sa frustration pour lui…et pour son joueur : " Luiz Felipe est à l’infirmerie. Quand il est arrivé, on savait que ça faisait un an et demi qu’il ne jouait pas. Mais c’est un garçon formidable. Il souffre beaucoup de cette série de blessures. J’ai beaucoup parlé avec lui. Il pourrait être important pour l’équipe cette saison, et les saisons à venir. "
Un discours emprunt de compassion mais révélateur du dilemme : peut-on encore espérer quelque chose de Luiz Felipe Ramos cette saison ? Peut-il redevenir ce stoppeur rugueux, cet homme de base qu’il a été à la Lazio, ce roc que l’OM cherche désespérément pour accompagner Balerdi, suppléer Cornelius ou soulager une défense en détresse ? Car aujourd’hui, les signaux sont (enfin) au vert.
Enfin des bonnes nouvelles ?
Cette semaine, l’international italien a participé à la majorité des séances collectives. Sa présence dans le groupe convoqué pour la réception de Montpellier est une possibilité réelle. Le staff ne prendra aucun risque, mais même quelques minutes en fin de match représenteraient une avancée importante, un symbole fort à l’heure où l’OM entre dans le money-time.
Après Montpellier, ce sont deux chocs – face à Brest et à Lille – qui se profilent, deux adversaires costauds dont un direct pour l’Europe. Avoir un Luiz Felipe opérationnel, capable d’enchaîner, de sécuriser l’axe et d’apporter son expérience, serait un atout considérable. Mais attention : ici plus qu’ailleurs, la prudence est de mise. L’histoire récente nous a appris à ne plus s’emballer trop vite.
Alors cette fois-ci, est-ce la bonne ? L’OM ne demande qu’à y croire. Et Luiz Felipe Ramos aussi. Car au-delà du joueur, c’est un pari à honorer. Et, peut-être, une deuxième chance à saisir.
