OM : 15 matchs de suspension pour Longoria, 3 pour Ravanelli !
Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, a écopé d’une lourde sanction de la part de la commission de discipline de la LFP. À la suite de ses déclarations virulentes sur l’arbitrage français, prononcées après la défaite marseillaise à Auxerre (3-0), le dirigeant espagnol est suspendu pour 15 rencontres. Fabrizio Ravanelli, conseiller institutionnel de l’OM, a également été sanctionné, recevant trois matchs de suspension pour avoir critiqué l’arbitre Jérémy Stinat.
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Samedi dernier, à l’issue du match, Longoria avait exprimé sa colère dans les couloirs du stade Abbé-Deschamps. Ces propos avaient immédiatement déclenché une vive polémique, conduisant la commission à le convoquer pour une audition ce mercredi. Durant plus d’une heure, Longoria, accompagné de son avocat Maître Olivier Martin, a tenté de justifier ses paroles. Dans un mea culpa formulé lundi à l’AFP, il avait déjà tenté d’atténuer ses accusations : "Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le foot français. Qu’il y ait des choses qui ne sont pas claires et qu’il faut améliorer, oui. Et c’est ce qui m’énerve énormément. On doit améliorer beaucoup de choses pour éviter la confusion, pour tout le monde". Mais la commission de discipline n’a pas été convaincue, et la suspension de 15 matchs constitue l’une des sanctions les plus sévères jamais infligées à un président de club.
En plus de cette suspension, Longoria manquera notamment le prochain conseil d’administration de la LFP, prévu le 27 février, ainsi que le reste de la saison en Ligue 1. Le président de la commission de discipline, Sébastien Deneux, a souligné le caractère inacceptable des propos tenus par Longoria, comme relayé sur le site de L’Équipe : "Ces propos, avec gravité, sont réitérés et sont souvent tenus au cours des matches. Ils portent atteinte à la sincérité et à l'intégrité du corps arbitral. Sur ce point, la commission entend fermement rappeler que le respect du corps arbitral est un principe intangible sur lequel on ne peut pas transiger. Ces propos portent atteinte à la sincérité du Championnat de France. C'est historique. Le président de l'OM avait déjà été sanctionné cette saison et il avait fait l'objet récemment d'une mise en garde par le conseil national de l'éthique, mais il n'a été, à l'évidence, pas tenu".
Cette décision s’inscrit dans un contexte où l’arbitrage est souvent critiqué, mais rarement de manière aussi virulente. La rencontre entre Longoria et la ministre des Sports, Marie Barsacq, la veille de sa convocation, avait déjà permis de rappeler au dirigeant marseillais son devoir d’exemplarité en tant que président d’un club de premier plan. Toutefois, ces rappels n’ont pas suffi à éviter une sanction historique, qui marquera sans doute un tournant dans la relation entre les dirigeants de clubs et les instances du football français. En espérant que cela permette toutefois de changer aussi la communication du corps arbitral et le système de désignation des arbitres pour les rencontres de Ligue 1, qui reste encore bien opaque à ce jour.
Par le biais d'un communiqué, le président de l'OM a fait savoir qu'il reste "motivé et déterminé par la réussite du projet de trois ans de l'OM qu'il a impulsé l'été dernier".
Par voie officielle, le club indique également que "Pablo Longoria poursuivra tous ses efforts pour le développement et la valorisation du football français, au niveau national et international".
