OM : comment interpréter les tensions entre De Zerbi et les joueurs
Ce lundi après-midi, la tempête grondait, plus dans les couloirs de la Commanderie que dans le ciel. Un coach excédé, des joueurs qui refusent un temps de s’entraîner, et de fait une tension palpable. Une bande-annonce qui s'est propagée rapidement dans Marseille, un village où tout se sait très vite. Mais ce n'était pas pour autant une raison d'en faire les gros titres.
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Dans ce genre de situation, où l’émotion et la précipitation peuvent aisément prendre le dessus sur l’analyse, la priorité reste de distinguer les faits établis des bruits de vestiaire et des interprétations hâtives. Était-ce véritablement la frustration d’une réunion avortée qui a conduit à ce bras de fer ? Ou bien les joueurs, piqués au vif par les propos crus de Roberto De Zerbi, ont-ils réagi par orgueil blessé ? La nuance est capitale. Dans un cas, nous parlons d’un malentendu organisationnel, dans l’autre d’un affrontement direct entre la méthode de l’entraîneur et la sensibilité de ses hommes. Dans un contexte aussi chargé, se précipiter à publier sans en démêler les fils aurait été une erreur.
D’autant plus que, dans le football moderne où la communication est devenu un enjeu plus que capital, des épisodes similaires ont parfois été étouffés sans la moindre difficulté. Il aurait suffi d’une image bien choisie de De Zerbi entouré de ses joueurs, ou simplement visible sur le banc même à l'écart lors de la séance décalée. Il n'en fallait vraiment pas plus pour que les sceptiques dénoncent une énième exagération des médias, accusés de chercher des crises là où il n’y en aurait pas. La vérité que certains auraient voulu entendre, et qui auraient pu leur permettre de dérouler les rengaines de défiance habituelle, avec leur propre définition de ce qu'est un "ennemi de l'institution".
Ce n’est pas propre à l’OM. Même les plus grands entraîneurs ont connu ces moments de friction intense avec leur groupe. Prenons l’exemple de Pep Guardiola : le Catalan a déjà vu ses méthodes provoquer des remous dans son vestiaire, au point de générer des tensions vives. Pourtant, rien n’a filtré sur le moment. Les coulisses n’ont émergé que bien plus tard, lorsque les trophées avaient déjà été remportés et que la victoire avait mis tout le monde d’accord. La vie d’un vestiaire est faite de ces confrontations, de ces éclats parfois nécessaires pour forger un collectif. Ce qui compte, ce n’est pas tant l’orage en lui-même que la manière dont le groupe le traverse.
Mais dès lors que l’affaire est sortie dans la presse, notamment dans les colonnes de L’Équipe ce jeudi soir, impossible d’ignorer le tumulte médiatique. Une fois l’information rendue publique, le débat est inévitable. Chacun y va de son analyse, de ses reproches, de ses craintes aussi. La machine s’emballe, les réseaux sociaux s’enflamment, et la tension monte encore d’un cran. Face à cette déferlante, il n’y a pourtant qu’un seul moyen de rétablir la vérité du groupe : le terrain.
Ce dimanche, face à Toulouse, tous les regards seront braqués sur les Olympiens. Ce sera le juge de paix de cette semaine mouvementée. Les attitudes, l’énergie déployée, la cohésion affichée par les joueurs seront autant d’indices pour évaluer si la cassure est profonde ou si, au contraire, l’incident n’a fait que resserrer les rangs. Il n’est pas rare que ce type de choc interne agisse comme un électrochoc salutaire. L’occasion, aussi, pour certains cadres de l’équipe de se montrer à la hauteur de leurs responsabilités et de rallier tout le vestiaire derrière un objectif commun.
Car le football reste un théâtre impitoyable où seul le résultat fait foi. Si l’OM parvient à livrer une prestation convaincante, à s’imposer avec la manière, cette affaire pourrait rapidement être reléguée au rang d’anecdote, un simple accroc dans le récit d’une saison pleine de rebondissements. Mieux encore, elle pourrait devenir une belle histoire de vestiaire, racontée avec le sourire dans quelques années, lorsque les protagonistes se remémoreront ces jours de tension avec la satisfaction d’avoir surmonté l’épreuve ensemble dans une émission qui fait la part belle à ce type d'histoire dans le football et dont, il faut bien être honnête, nous raffolons tous.
Il n’y a plus qu’à.
