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OM : pourquoi ce mythe d'un OM qui arrive à gagner souvent à Monaco ?

OM : pourquoi ce mythe d'un OM qui arrive à gagner souvent à Monaco ?

Il y a des mythes qui ont la vie dure dans le football. Celui qui entoure les confrontations entre l’OM et Monaco au stade Louis-II en fait assurément partie. À chaque tirage du calendrier, quand tombe la date de ce déplacement sur le Rocher, l’espoir renaît comme une évidence dans l’esprit des supporters marseillais. "À Monaco, c’est jouable", entend-on souvent. "C’est presque chez nous." Et c’est vrai qu’il existe une ambiance particulière autour de ce rendez-vous. Proximité géographique oblige, les fans olympiens sont toujours massivement présents dans l’enceinte monégasque, à tel point que le chant des supporters marseillais couvre souvent celui des rares fidèles locaux. Mais cette explication d’ambiance, aussi séduisante soit-elle, n’est qu’une partie du tableau. Pour comprendre pourquoi l’OM est perçu comme à son aise à Monaco, il faut plonger dans l’histoire et les statistiques. Et là, certains clichés tenaces se démontent.

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Car en réalité, la tendance est plus contrastée qu’il n’y paraît. Depuis le début des années 2010, période correspondant à l’arrivée du milliardaire Rybolovlev à la tête de l’AS Monaco, les chiffres sont clairs : Monaco-OM n’a rien d’un terrain conquis. L’OM s’est imposé seulement quatre fois en douze déplacements sur le Rocher. La Principauté reste donc un bastion bien défendu, même si certains souvenirs heureux maintiennent la flamme d’un espoir nourri par la mémoire collective.

Pour cela, il faut remonter à une époque où l’OM brillait régulièrement en Principauté : celle des années 2000, et plus précisément de 2006 à 2010. En l’espace de quatre saisons, l’OM signe quatre victoires consécutives au Louis-II. À l’époque, l'équipe emmenée par Mamadou Niang ou encore Djibril Cissé réussit tout ce qu’elle entreprend sur le Rocher. Ces succès sont d’autant plus marquants qu’ils prennent parfois des allures de démonstration ou de scénario épique : on se souvient d’un lob parfait de Koné, d’une inspiration géniale de Nasri ou encore de la tête rageuse de Souleymane Diawara au bout du temps additionnel. De quoi diffuser dans les esprits des supporters l'idée que Monaco est un terrain favorable.

Ce sentiment d’aisance s’est aussi forgé dans un contexte particulier : à cette époque, Monaco n’est plus un cador. Les saisons se succèdent avec leur lot de déceptions, de recrutements hasardeux et d’instabilité sur le banc. De Ricardo à Guy Lacombe, en passant par Bölöni ou Banide, les entraîneurs défilent sans parvenir à redresser durablement la barre. En 2011, l’ASM finit même par basculer dans la zone rouge et sombre en Ligue 2, confirmant la lente érosion de ses ambitions sportives.

Mais depuis que Rybolovlev a repris le club, les rapports de force se sont rééquilibrés, voire même inversés. Avec des investissements massifs et une politique sportive ambitieuse, Monaco retrouve vite les sommets du championnat. Huit podiums sur les onze dernières saisons pour l’ASM, contre seulement trois pour l’OM sur la même période : la hiérarchie est éloquente. Et cela se reflète dans les confrontations directes, avec huit défaites encaissées par l’OM sur les douze dernières rencontres à Monaco. Pire, certaines se sont révélées cuisantes, comme en 2017 (6-1), souvenir douloureux d’une équipe phocéenne dépassée de bout en bout, avec une défense à cinq Doria-Hubocan-Rolando-Sertic-Sakai.

Pour autant, quelques raisons d’espérer subsistent pour les Olympiens. Car sur les quatre victoires récentes de l’OM à Monaco, trois ont eu une importance capitale dans la dynamique de la saison et pour le projet porté par l’entraîneur en place. À commencer par celle de septembre 2019 sous André Villas-Boas. À cette époque, l’OM cherche encore ses marques après un été mouvementé. Face à un Monaco entreprenant mais vulnérable, les Phocéens s’imposent 4-3 grâce à un doublé de Dario Benedetto et valident ainsi les prémices du projet AVB, basé sur la verticalité et l’efficacité offensive.

Deux ans plus tard, c’est Jorge Sampaoli qui trouve lui aussi un souffle nouveau sur le Rocher. Avec une équipe recomposée et une attaque expérimentale emmenée par l’insolite duo Harit-Dieng, l’OM l’emporte 2-0 avec brio, révélant la profondeur tactique d’un effectif capable de surprendre par ses choix audacieux. Enfin, en 2022, Igor Tudor bénéficie lui aussi de cette "bénédiction monégasque". Son équipe s’impose au bout du suspense grâce à une tête libératrice de Sead Kolasinac dans le temps additionnel, un but qui symbolise parfaitement la résilience insufflée par le technicien croate à ses joueurs.

Ces succès récents participent à la résurrection du mythe contemporain où le stade Louis-II se présente comme une rampe de lancement idéale pour les projets naissants de l’OM. Et ce d’autant plus que lors de ces quatre victoires, l’OM a inscrit une moyenne de trois réalisations par rencontre, preuve d’une efficacité rarement atteinte ailleurs. Et il ne faut pas négliger l’aspect symbolique : avec quatre victoires depuis la Coupe du Monde 2018 en Russie (en comptant celle signée sous Rudi Garcia en 2018 avec un Kevin Strootman resplendissant pour sa première), le Louis-II est tout simplement le stade dans lequel l’OM s’est le plus imposé ces dernières saisons sur terrain adverse. Un paramètre qui nourrit encore un peu plus l’idée d’un déplacement "prenable".

Mais la réalité, elle, est implacable : Monaco reste une place difficile à conquérir, et l’OM devra une nouvelle fois livrer un match de très haut niveau pour espérer prolonger ce doux mirage samedi. Et si Roberto De Zerbi réussissait lui aussi à inscrire son nom dans cette tradition des entraîneurs marseillais portés par le vent favorable du Rocher ? Ce serait, à coup sûr, bien plus qu’un simple succès en déplacement : une victoire fondatrice dans un moment-clé !