De Zerbi : "Que les remplaçants me montrent qu'ils sont meilleurs que ceux qui jouent !"
Sur les 12 premiers matchs, vous aviez mis une composition différente. Vous ne nous avez pas dit, comme la dernière fois, s’il y en aura une treizième différente contre Monaco. Est-ce que vous avez trouvé une équipe type ? Je suis sûr que ce n’est pas le cas, mais qu’est-ce qui fait que cette équipe-là, indépendamment des résultats, l’équipe de Lens et de Monaco, vous donne de la confiance, de l’assurance peut-être ?
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Roberto De Zerbi : Eh bien, tant de fois, ce n’est pas moi qui décide. Par exemple, Ulisses Garcia, je ne sais pas s’il sera du match contre Saint-Étienne. Ce sont donc des choix qui sont parfois forcés. Il est clair que travailler toujours avec le même 11 ou avec un noyau de 9 joueurs, c’est mieux. Ça permet de mieux se connaître, de pouvoir communiquer sur le terrain, des connexions naturelles s’établissent. Mais il faut aussi faire en sorte que tous les joueurs soient concernés. Rongier n’avait pas joué et ensuite il a joué à Lens, où il a fait un match énorme. Après, ce n’est pas tant moi qui choisis, c’est lui qui me pousse à faire mes choix. Et même ceux qui jouent peu en ce moment doivent faire la même chose. Je pense à Merlin, Wahi également, Brassier, Cornelius… Ceux qui me montrent qu’ils sont meilleurs que ceux qui jouent, je changerai d’avis.
Pour prolonger cela, les joueurs qui jouent un peu moins, tous ces joueurs que vous venez de citer, comment faites-vous pour les garder concernés tout le temps ? Y a-t-il un travail particulier à faire pour ça ?
R.D.Z : Je vous dis la vérité, je les embrasse, je leur fais sentir qu’ils sont importants et ensuite, s’ils ne jouent pas, c’est parce que j’estime que d’autres joueurs, à ce moment-là, sont meilleurs. Mais ce n’est pas pour leur faire du mal.
Le temps de jeu de Jonathan Rowe s’est raréfié depuis sa sortie à la pause contre Auxerre. Je voulais vous demander ce qu’il doit faire, à vos yeux, pour retrouver plus de temps de jeu ? Qu’attendez-vous de lui, en tant que coach, sur le terrain ?
R.D.Z : Jonathan est un joueur très fort. Il est né en 2003, il a 21 ans, il vient d’un championnat différent, même si c’est un championnat important, la deuxième division anglaise. Mais en Angleterre, on s’entraîne quatre jours et on s’entraîne très fort. C’est un autre rythme. En France comme en Italie, c’est différent. Est-ce que c’est mieux ou moins bien ? Je ne sais pas, mais les habitudes sont différentes. Le talent, il l’a, c’est sûr. J’ai parlé avec lui hier. Je lui ai dit que, s’il le veut, je peux l’accompagner et l’aider à devenir un meilleur joueur. Mais il doit être disponible, humble, avoir le sens du sacrifice et vouloir progresser au quotidien. Et il a cela.
Une question sur votre réflexion concernant le positionnement d’Adrien Rabiot. On l’a vu récemment plus haut sur son pied fort. On sent que vous réfléchissez beaucoup à ce sujet. Quelle est votre idée ?
R.D.Z : Non, Rabiot peut jouer à n’importe quel poste. C’est un joueur complet, un joueur total qui peut évoluer à toutes les positions sur le terrain. C’est une chance pour nous de l’avoir, que ce soit pour ses qualités de joueur ou pour ses qualités humaines. Il fait une super saison et je suis très content. Concernant son rôle, je le fais jouer un peu plus haut parce que je pense qu’avec la doublette Rongier-Højbjerg, on a un bon équilibre et de la qualité. Pour moi, on exploite mieux Adrien ainsi. Il est plus libre de courir, d’attaquer les espaces, de prendre la profondeur, et je pense qu’il le fait bien.
Pour revenir à Ulisses Garcia : pourquoi l’avoir titularisé contre Lens et Monaco ? Qu’est-ce qui vous plaît dans son profil ? Et concernant sa concurrence avec Quentin Merlin, est-ce un problème physique ou préférez-vous le profil de Garcia ?
R.D.Z : Ça dépend. Merlin est plus technique, il est plus propre dans son jeu. Garcia est plus généreux, plus attentif en phase défensive. Merlin peut devenir un joueur très important. Il a toutes les qualités pour mieux défendre. Garcia est parti derrière dans la hiérarchie, mais aujourd’hui, il mérite vraiment de jouer. Merlin reste cependant un très bon joueur et, dans ma tête, il fait toujours partie des titulaires.
