OM : une erreur de la DTA dans l'affaire Stinat ?
L'affaire opposant Pablo Longoria à l'arbitrage français a mis en lumière un malaise profond au sein de l'organisation arbitrale. Ancien arbitre international et consultant pour L'Équipe, Saïd Ennjimi a partagé son expérience et son analyse sur la gestion de cette crise, notamment en ce qui concerne la protection des arbitres face aux pressions des clubs.
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Une pression constante sur les arbitres
Interrogé sur les pressions que peuvent subir les arbitres, Ennjimi rappelle que cette réalité n'est pas nouvelle. Il cite son propre exemple en 2011, lorsqu'il avait été critiqué publiquement par les dirigeants des Girondins de Bordeaux. À l'époque, la Direction technique de l'arbitrage (DTA) avait pris des mesures pour le protéger en le tenant à l'écart des matchs des Girondins pendant plusieurs mois, avant de faciliter une rencontre entre lui et le club pour apaiser les tensions.
Une erreur de la DTA dans l'affaire Stinat ?
Ennjimi estime que la DTA a failli dans la gestion de Jérémy Stinat, qui a arbitré le match entre Auxerre et Marseille (3-0) malgré un passif avec l'OM. Selon lui, il était prévisible que cette désignation pose problème, surtout après l'incident lors du match de Coupe de France contre Lille en janvier. Pour l'ancien arbitre, il aurait été plus prudent de l'éloigner temporairement des matchs impliquant Marseille afin d'éviter toute contestation inutile.
Le VAR, facteur d’injustice ou d’équilibre ?
Autre sujet de débat : l'assistance vidéo (VAR). Ennjimi, opposant de longue date à cette technologie, affirme qu'elle amplifie les polémiques plutôt que de les résoudre. Si elle corrige certaines erreurs, elle met également en lumière des fautes d'arbitrage qui auraient pu passer inaperçues. Ainsi, lorsqu'une décision reste erronée malgré l'utilisation du VAR, cela alimente davantage le sentiment d'injustice chez les dirigeants et les supporters.
Un problème de système et de comportement
Pour Ennjimi, la différence entre les prestations des arbitres français en Ligue 1 et sur la scène internationale est révélatrice d'un problème systémique. Il critique une attitude autoritaire de certains arbitres en France, qui tranche avec leur comportement plus souple en Coupe d'Europe. Il souligne également des incohérences dans l'usage du VAR, l'UEFA imposant un recours quasi-systématique à la vidéo, alors qu'en France, certains arbitres ignorent parfois les recommandations de l'assistance vidéo.
Vers une réforme nécessaire ?
L'affaire Longoria est un symptôme d'un malaise plus profond qui nécessite une réforme de la gestion arbitrale en France. Une meilleure protection des arbitres, une communication plus fluide entre les clubs et l'instance arbitrale, ainsi qu'une plus grande cohérence dans l'utilisation du VAR semblent être des pistes essentielles pour restaurer la crédibilité de l'arbitrage français et apaiser les tensions entre les différents acteurs du football hexagonal.
