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OM : la terrible histoire de William Vainqueur à l'OM

OM : la terrible histoire de William Vainqueur à l'OM

Il ne fait pas partie des joueurs qui ont marqué l'histoire de l'OM. Lui-même en conviendra. Mais il reste que William Vainqueur appartient à cette catégorie de joueurs passés par le club phocéen une saison, sans faire de bruit, et que pourtant on n'oublie pas. Joueur de devoir par excellence. Alors que son cas a été évoqué sur le plateau de L'OM au Café, en compagnie d'un des amis qu'il a pu se faire dans la cité marseillaise, et que vous pouvez retrouver en vidéo, retour sur une histoire qui nous en apprend beaucoup sur le football business d'aujourd'hui. Et finalement, qui nous en apprend beaucoup sur ce mercato-là tout court puisque, près de huit ans plus tard, alors que le joueur coule des jours paisibles en retraite dans le Golfe, les langues se délient.

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Comme beaucoup, William Vainqueur est un joueur de foot issu de la banlieue parisienne, à Neuilly-sur-Marne. Rien ne le prédestinait à jouer à l'OM, à vivre à Marseille. Mais comme beaucoup, une fois sur place, il est tombé amoureux de cette vie. Alex, proche de lui lors de son séjour à Marseille, témoigne : "William, j'étais avec lui dans la rue, il me disait : "Viens, on s'arrête manger." Quand je lui expliquais que ça allait être compliqué, que tout le monde allait le reconnaître, il me répondait : "Je suis joueur, je suis médiatisé, mais je ne vais pas me plaindre de signer des autographes, de faire des photos. Tu vois, c'est un rêve de gosse. Je donne ce que j'ai à donner aussi pour les supporters, pour les jeunes." On pouvait passer des heures, il prenait des heures aux Terrasses du Port à faire des photos, au cinéma, au resto. C'était juste un amour. C'était un amour et un réel amoureux de la ville. J'ai eu aussi la chance de faire des restos avec lui et d'autres joueurs de l'équipe comme Bafétimbi Gomis. Il y avait une ambiance de vestiaire qui était juste exceptionnelle cette saison-là. C'est vrai que cette équipe-là finit 5e, ça se reconstruisait petit à petit, mais tu avais envie d'être avec eux. C'était une belle saison."

Une belle saison qui démarre sans lui. Et sans grand monde, en réalité. Margarita Louis-Dreyfus a sommé Vincent Labrune, pour ses derniers jours de présidence à l'été 2016, de vendre le plus d'actifs possibles. Franck Passi démarre la saison sur le banc avec une défense Bedimo-Hubocan-Doria-Sakai, en essayant de relancer Abou Diaby au milieu, avec un Lassana Diarra qui a déjà la tête à son amende à régler à l'UEFA, et un Bouna Sarr ailier gauche malgré une première saison où il a brillé par son inefficacité (33 matchs, 3 buts, 1 passe décisive). En sortie de banc ? Il faut compter sur Zinédine Machach, dont Toulouse ne voulait plus, Saîf Khaoui, venu de Tours, ou le frère de Michy Batshuayi. Mais ça ne fait pas peur à William Vainqueur pour se relancer, le dernier jour du mercato, alors qu'il commence à être barré à l'AS Rome. Les supporters marseillais font alors connaissance avec cette sentinelle fiable, au style pas spectaculaire mais tellement précieux défensivement. C'est simple, il est rapidement titulaire à tous les matchs et l'équipe ne gagne jamais s'il a le malheur de louper une rencontre de Ligue 1. Même lorsque le club est racheté par Frank McCourt avec les arrivées de Rudi Garcia, Zubizarreta, Evra, Sanson et bien évidemment le retour de Dimitri Payet. Si, avec l'éclosion de Maxime Lopez et l'émergence d'André-Franck Zambo Anguissa, il y a match, Vainqueur reste indiscutable au sein d'une équipe qui arrache une qualification européenne. Une qualification qui aura son importance, puisqu'elle permettra de disputer la finale de l'Europa League en 2018 contre l'Atlético Madrid. Mais sans Vainqueur.

Alors qu'il n'était que prêté par l'AS Roma, le milieu retourne en Italie avec la certitude de n'y passer que l'été pour mieux s'installer définitivement à Marseille. Il y a juste à  faire profil bas en attendant, histoire que le transfert se négocie au mieux. C'est du moins ce qu'il pense alors. Alex encore : "Lui, de base, il voulait vraiment rester, et la promesse que Rudi Garcia lui avait faite est finalement tombée à l'eau. Ça lui est un peu resté en travers. On s'appelait en FaceTime, il était dans sa chambre d'hôtel en train de me dire : "J'attends, j'attends, j'attends, j'attends…" Jusqu'à un moment où l'offre n'est pas venue, fin du mercato français, et il ne pouvait rebondir qu'en Turquie." À l'instar d'un Amine Harit à l'été 2022, Vainqueur avait tout misé sur un retour à l'OM le dernier jour du mercato. On lui avait demandé d'être patient. Mais le vent tourne dans la dernière ligne droite. Le 27 août, l'OM se fait enfoncer 6-1 à Monaco. Le club veut réagir sur le marché des transferts et Garcia obtient un renfort en défense : le prêt de deux ans d'Aymen Abdennour par Valence. Dans sa hiérarchie, le nouveau sélectionneur de la Belgique rebascule Grégory Sertic, dont il partage les mêmes conseillers, dans les milieux de terrain. La place qui était réservée à Vainqueur est prise.

Bloqué à Rome, où il avait fait savoir qu'il se voyait poursuivre à Marseille, Vainqueur ne peut que continuer son chemin en Turquie, un des rares marchés encore ouverts. Mais avec Nasri ou encore Jérémy Ménez, il tombe à Antalyaspor sur un président qui refuse rapidement de payer qui les avaient fait venir. De quoi perdre un peu la flamme du foot, malgré deux tentatives de relance à Monaco et Toulouse avant le Covid, et une retraite prise à seulement 31 ans. Une histoire triste qui a le mérite de nous faire poser un autre regard sur le monde des transferts et cette frénésie que l'on peut avoir, même en tant que supporter, à en vouloir toujours plus.