OM 0-1 Lens : est-ce qu'il y a le feu au lac ?

L'OM voulait prendre ses distances avant le déplacement à Paris. C'est raté. Face à une équipe de Lens en grande difficulté, cette rencontre semblait pourtant être l'occasion idéale. Mais au Vélodrome, Marseille a chuté (0-1), concédant une défaite frustrante dans le temps additionnel. Si les Phocéens ne doivent pas tout remettre en question, certaines interrogations légitimes se posent sur la direction que prend cette équipe, battue deux fois en trois matchs.

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Avant le coup d'envoi, Roberto De Zerbi avait surpris en laissant sur le banc Mason Greenwood et Luis Henrique, deux des joueurs les plus décisifs de l'OM cette saison. Le coach marseillais a justifié ces choix par des performances insuffisantes à l'entraînement. Ce message fort devait bousculer son groupe, mais les Phocéens ont manqué de tranchant pour en profiter.

En première mi-temps, Amine Gouiri a été le plus dangereux. Il a vu une belle frappe détournée sur la transversale par un énorme Mathew Ryan (21e) avant de buter sur le portier artésien une seconde fois (30e). Leonardo Balerdi, lui aussi proche de marquer, a trouvé le haut de la barre sur corner (31e). Malgré cette domination, l'OM n'a jamais su trouver la faille.

En face, Lens, bien regroupé dans un 5-3-2, s'est accroché et a bien failli surprendre Marseille avant la pause. Andy Diouf, seul face à Gerónimo Rulli, a été stoppé par une intervention décisive du gardien marseillais (26e).

C'est alors que De Zerbi a tenté de changer la dynamique en faisant entrer Greenwood et Luis Henrique à la pause. Mais l'OM a continué à buter sur le bloc lensois, sans parvenir à créer de réelles différences. Pire, Valentin Rongier, aligné en charnière en raison du forfait d'Amir Murillo, a multiplié les approximations. Plus tard, Ismaël Bennacer, pourtant un joueur expérimenté, s'est lui aussi distingué par un contrôle raté qui a forcé une faute grossière pour éviter un contre dangereux. Cela fait beaucoup, alors que le Brésilien et l'Anglais n'ont rien fait pour donner tort à leur entraîneur et à sa décision.

Malgré ces difficultés, l'OM a eu deux balles de match en fin de rencontre. Mais à chaque fois, Mathew Ryan a sorti le grand jeu. Une parade à bout portant sur Luis Henrique (83e), suivie d'une main ferme sur une frappe de Neal Maupay (85e), ont permis aux Lensois de garder leur cage inviolée.

Puis est venu le coup de massue. Un dénouement cruel, mais symptomatique des difficultés actuelles de l'OM, avec en point d'orgue le dilettantisme de Luis Henrique au moment de défendre.

Avec cette défaite, l'OM reste deuxième, mais voit Nice menacer sa position. Roberto De Zerbi a pointé du doigt l'attitude de certains joueurs : ce n'est pas un problème physique, mais mental. Balerdi a même évoqué un problème de mentalité.

Il appartient maintenant au technicien italien de remettre la machine à l'endroit, en actionnant peut-être quelques leviers pour mettre certains face à leurs responsabilités.