OM : un ancien Olympien explique pourquoi la saison Bielsa a basculé du mauvais côté

Presque dix ans après, la saison 2014-2015 de l’OM version Marcelo Bielsa continue d’alimenter les débats. Invité par BFM Marseille Provence, Gaël Andonian, ancien défenseur formé au club et membre du groupe professionnel cette année-là, a livré son regard sur cette période aussi spectaculaire qu’inachevée.

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Leader de Ligue 1 à la trêve hivernale, l’Olympique de Marseille de Bielsa impressionnait par son jeu offensif, son pressing intense et son engagement total. Mais la deuxième partie de saison a laissé un goût amer : élimination en Coupe de France à Grenoble, perte de vitesse en championnat et une quatrième place finale synonyme d’absence de Ligue des champions.

"L'épisode Dimitri Payet a été une cassure"

Pour Gaël Andonian, qui avait connu sa seule apparition avec le maillot de l’OM sous les ordres de l’Argentin, plusieurs éléments expliquent ce déclin, à commencer par une cassure dans le vestiaire. "Avec le recul et mes souvenirs, c’est aussi l’épisode Dimitri Payet qui a été une petite cassure", estime-t-il. À l’époque, Payet avait été sanctionné par Bielsa avant le dernier match de la phase aller contre Lille, envoyé en vacances avant ses coéquipiers. Il y a eu un détachement entre Bielsa et les joueurs, surtout ceux qui jouaient. Les résultats étant moins bons, les messages passaient moins.

Autre point souligné par l’ancien défenseur : la lassitude du groupe face aux exigences tactiques de l’Argentin. "À jouer à trois derrière, les défenseurs n’en pouvaient plus. Ils voulaient revenir à une autre configuration. À la longue, c’est ça qui a usé les joueurs, physiquement et mentalement." Si Bielsa reste une figure marquante de l’histoire moderne du club, son passage n’a pas échappé aux limites inhérentes à son approche radicale. Andonian en livre ici un témoignage lucide.

Malgré tout, le passage d’El Loco aura profondément marqué l’Olympique de Marseille et la mémoire collective, que ce soit par sa personnalité hors normes ou par son football ultra séduisant.