OM : du coup de foudre à la rupture
Du coup de foudre à la rupture
Arrivé en septembre dernier, Adrien Rabiot avait rapidement trouvé sa place à l’Olympique de Marseille. Star de l’équipe, leader naturel et chouchou des supporters, le milieu international semblait incarner le projet de Roberto De Zerbi. À 30 ans, son investissement et son influence technique en faisaient un relais idéal entre le staff et le vestiaire. Mais en l’espace d’un week-end, ce mariage a volé en éclats. Tout bascule vendredi à Rennes, après une défaite (0-1) jugée insupportable en interne, malgré une supériorité numérique d’une heure. Dans un vestiaire électrique, Geronimo Rulli s’en prend à Jonathan Rowe. Rabiot intervient pour calmer la situation, mais la tension dégénère : il échange insultes et coups avec l’ailier anglais. Des témoins évoquent une violence choquante. Quelques instants plus tard, Rowe revient pour en découdre de nouveau, nécessitant l’intervention de la sécurité. Initialement, le club suspend les deux joueurs et laisse planer l’idée d’un retour rapide. Mais le lundi, coup de théâtre : Véronique Rabiot, la mère du joueur, révèle aux médias que De Zerbi ne veut plus de son fils, pointant un prétendu « manque d’investissement ». Le lendemain, l’OM officialise la mise sur la liste des transferts de Rabiot et Rowe, évoquant un « comportement inadmissible ». Cette décision radicale surprend tout le monde, y compris les proches du Français. Rabiot, jusque-là modèle d’implication, tombe de haut. Mais De Zerbi, choqué par la scène au Roazhon Park, estime avoir été trahi et ne souhaite plus travailler avec lui. Pablo Longoria et Medhi Benatia soutiennent leur entraîneur, en cohérence avec leur ligne de fermeté. Ce divorce brutal illustre une fois de plus la capacité de l’OM à basculer d’un extrême à l’autre. Rabiot, pilier technique censé stabiliser l’équipe, devient en quelques jours un problème à résoudre, au moment où le club doit déjà gérer une fin de mercato mouvementée. De Zerbi se retrouve à reconstruire son entrejeu sans son joueur clé, et l’OM à gérer les secousses d’une décision spectaculaire mais périlleuse pour la suite de la saison.
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L’avocat de Rabiot dénonce une décision incompréhensible
La mise à l’écart d’Adrien Rabiot par l’Olympique de Marseille continue de provoquer des remous. Mardi soir, l’avocat de la famille, Me Romuald Palao, est intervenu sur RMC pour défendre son client, vivement critiqué après sa bagarre avec Jonathan Rowe dans le vestiaire de Rennes. Alors que l’OM a annoncé placer les deux joueurs sur la liste des transferts en évoquant un « comportement inadmissible », le conseil de Rabiot s’est dit « tombé de l’armoire » face à une décision jugée incompréhensible.
Me Palao a rappelé l’implication de son protégé depuis son arrivée à Marseille il y a un an, insistant sur son attachement au club et le soutien affiché récemment par les dirigeants. Selon lui, l’épisode de Rennes relevait d’une tension de vestiaire qui aurait dû rester interne. « Ce n’est pas normal que ça sorte », a-t-il martelé, estimant que l’OM a exagéré la portée de l’incident et déformé la réalité en affirmant que le joueur avait changé de comportement depuis le stage de préparation aux Pays-Bas.
L’avocat a également mis en doute la stratégie du club, soupçonnant une communication biaisée et des motivations floues. Pour l’avenir de l’international français, il a dénoncé les exigences financières de l’OM, qui attendrait 15 millions d’euros pour un transfert. « C’est énorme », a-t-il tranché, rappelant que des clubs avaient déjà pris des renseignements cet été et que des propositions devraient rapidement arriver. Il a aussi rappelé que le droit encadrait ces situations, évoquant l’arrêt Diarra qui protège les joueurs contre certaines pratiques abusives.
À court terme, Rabiot, qui s’est entraîné à l’écart ce mardi, semble condamné à quitter l’OM. Pour son avocat, la rupture est désormais actée : « C’est le club qui a décidé que l’histoire était finie. Adrien va devoir se faire une raison. » Cette affaire révèle une fracture brutale entre le joueur et ses dirigeants, et ouvre un nouveau feuilleton du mercato marseillais, déjà agité.