OM : Greenwood, l'heure du grand cap ?
Il n’aura fallu que deux matchs de préparation pour que Mason Greenwood relance la machine à buts. Quatre réalisations face à une adversité certes modeste, mais qui disent quelque chose : l’attaquant anglais de l’Olympique de Marseille revient avec l’envie d’en découdre, fort d’une saison d’adaptation à la fois brillante et mouvementée. Et s’il avait simplement décidé de franchir un nouveau cap ? Arrivé dans un contexte sensible l’été dernier, Greenwood s’est vite imposé comme une pièce maîtresse de l’attaque marseillaise. Dès ses débuts, il avait frappé fort, avec un doublé contre Brest lors de la première journée de Ligue 1. Idem contre Toulouse deux matchs plus tard avec un nouveau doublé, au Stadium cette fois-ci. Son talent naturel, ses dribbles courts, sa capacité à éliminer et sa finition chirurgicale avaient immédiatement séduit le public du Vélodrome.
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Quand Greenwood va, l’OM va
Tout au long de la saison, l’OM a aussi appris une autre vérité : quand Greenwood va, l’équipe va. Et quand il baisse de régime, toute l’animation offensive en pâtit. Ce fut particulièrement visible entre février et avril, où son impact s’est amenuisé. Roberto De Zerbi, qui n’a jamais caché son admiration pour le joueur, n’a pas hésité à le sortir du onze contre Lens ou au Parc des Princes, le forçant à un électrochoc. "Greenwood est un talent naturel", a rappelé De Zerbi en conférence de presse. "Tout le mérite en revient à sa mère et son père. Et moi, je suis ici pour l’aider à devenir plus complet." Le technicien italien a su alterner les moments de soutien et ceux de recadrage. "Je voudrais surtout l’aider à faire qu’on se souvienne de lui, ici au Vélodrome, comme l’un des plus grands joueurs qui aient joué ici." Une déclaration forte, qui en dit long sur les ambitions que nourrit De Zerbi pour son attaquant.
L’entraîneur a aussi révélé les difficultés personnelles traversées par le joueur : la naissance de sa fille, une charge émotionnelle nouvelle à gérer, et un enchaînement de matchs intense auquel Greenwood n’était pas habitué. "Je pense qu’il l’a payé physiquement. Il ne poussait pas comme je le voulais à l’entraînement", a confié De Zerbi. La sanction fut simple : rester sur le banc jusqu’à retrouver l’intensité attendue.
Un rôle de leader… et d’arme fatale
En fin de saison pourtant, Greenwood a répondu présent. Son but salvateur contre Le Havre, à la 88e minute de l’avant-dernière journée, a permis à l’OM d’assurer sa place en Ligue des champions. Un geste de patron, comme pour rappeler qu’il est bien là quand ça compte. Malgré son style parfois nonchalant et son implication défensive critiquée, Greenwood a terminé l’exercice avec 21 buts, co-meilleur buteur de Ligue 1 avec Ousmane Dembélé. Cette saison, les attentes seront encore plus grandes. L’OM retrouve la scène européenne majeure et Greenwood, désormais totalement intégré dans la vie marseillaise, aura un rôle central à jouer. Il n’est plus un pari, ni une recrue-surprise : il est attendu comme l’un des leaders technique d'un effectif construit autour de quelques certitudes techniques. Et lui, plus que n’importe quel autre joueur offensif de l’équipe, est capable de faire basculer un match sur un éclair.
S’il parvient à maintenir sa constance et à progresser dans l’intensité défensive exigée par De Zerbi, Greenwood a tout pour devenir l’arme fatale de l’OM cette saison. Celle qui fait peur aux défenses de Ligue 1 comme d’Europe. Le talent est là, la confiance aussi. Cette fois, plus question de hauts et de bas. Pour Mason Greenwood, c’est l’année du cap supérieur. Peut-être même celle de la consécration.