OM 3-2 Toulouse : du spectacle et des questions avant Monaco
Il fallait une réponse, et l’OM l’a apportée. Après une semaine mouvementée marquée par des tensions palpables entre Roberto De Zerbi et son groupe, la victoire face à Toulouse était devenue une nécessité, bien plus qu’un simple objectif comptable. Non seulement pour garder le cap dans la course à la Ligue des champions, mais surtout pour éviter que le malaise latent ne devienne fracture. Cette victoire 3-2 de l'OM contre Toulouse, acquise dans la douleur mais avec du panache offensif, permet de maintenir le cap et de refermer, au moins temporairement, le chapitre des doutes.
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Car oui, l’OM s’est rassuré. Bien sûr, les démons défensifs sont encore là, tapis dans l’ombre d’une charnière fragile. Kondogbia et Cornelius ont affiché leurs limites dans la gestion de la profondeur, exposant leur manque de vitesse à chaque incursion adverse. Les situations dangereuses se sont multipliées, et l’OM aurait pu sombrer sur quelques actions toulousaines menées tambour battant par un Shavy Babicka très remuant. Mais dans le football, il y a une vérité immuable : ce sont les buts qui font la différence. Et de ce point de vue, les Marseillais ont répondu présents.
On attendait un sursaut collectif, il est venu de l’implication retrouvée des leaders offensifs. Certains sont habitués à ce rôle, d’autres moins. À commencer par Adrien Rabiot, repositionné dans ce rôle de milieu offensif gauche qui semble désormais lui coller à la peau. Le Français a livré une prestation de patron, illustrée par sa détermination sur le premier but : un débordement énergique pour devancer Sidibé et déposer un centre tendu dans la surface. Suazo, malheureux, a catapulté le ballon dans ses propres filets pour l’ouverture du score (21e).
Mais la soirée ne pouvait pas être aussi simple. Comme souvent ces dernières semaines, l’OM a affiché cette fébrilité presque chronique qui l’empêche de s’installer dans le confort. Huit minutes à peine après avoir pris l’avantage, les Marseillais se faisaient rejoindre : encore un centre venu du côté gauche, encore un ballon mal négocié par la défense olympienne.
Pour que le ciel s’éclaircisse, il fallait un exploit. Il est venu, comme souvent cette saison, de Mason Greenwood. Invisible ou presque en première période, l’Anglais s’est réveillé au meilleur des moments. À la 57e minute, sur un coup franc joué rapidement, il prenait sa chance d’une frappe sèche et puissante des 20 mètres, trouvant la lucarne opposée de Guillaume Restes. Un chef-d’œuvre technique et une libération collective : l’OM reprenait l’avantage avec panache. Ce but a marqué un tournant. Non seulement parce qu’il relançait l’OM dans la partie, mais aussi parce qu’il symbolisait le réveil de Greenwood, dont le dernier but en Ligue 1 remontait au début du mois de mars contre Nantes. Greenwood rassuré, c’est toute l’attaque marseillaise qui s’est remise en mouvement.
À peine le temps de savourer que l’OM faisait le break. Sur une action fluide, Greenwood, encore lui, cherchait une ouverture dans la surface avec une louche subtile, contrée dans un premier temps. Mais le ballon retombait parfaitement pour Adrien Rabiot, qui, d'une volée splendide, trompait Restes pour inscrire le troisième but marseillais (64e). Une récompense méritée pour un joueur qui, au-delà de ses qualités techniques, a démontré une attitude exemplaire, se muant en véritable moteur pour son équipe.
Cette montée en puissance offensive est l’un des enseignements majeurs de la soirée. Elle redonne des couleurs à une équipe qui en avait bien besoin. Et même si l’histoire aurait pu être encore plus belle avec ce but inscrit par Jonathan Rowe sur une passe de Rabiot, finalement refusé pour un hors-jeu de quelques centimètres, elle confirme que d’autres forces vives émergent. Rowe, justement, a montré une belle détermination en sortie de banc, confirmant qu’il sera un atout précieux pour la fin de saison.
Au coup de sifflet final, les visages marseillais étaient marqués par le soulagement. Cette victoire, certes étriquée, fait un bien fou dans une période délicate. Elle permet aux hommes de De Zerbi de reprendre la deuxième place du classement et d’aborder avec un minimum de sérénité le choc attendu de samedi prochain à Monaco. Une affiche qui s’annonce capitale pour la suite de la saison.
Car il ne faut pas se méprendre : l’OM n’est pas encore redevenu l’équipe flamboyante capable de terminer en boulet de canon. Les lacunes restent visibles, notamment dans l’animation défensive où la charnière centrale continue d’inquiéter. Kondogbia et Cornelius, en particulier, ont souvent été pris de vitesse, laissant des espaces béants que des attaquants plus efficaces que ceux du TFC n’auraient pas manqué d’exploiter.
Pourtant, malgré ces failles, quelque chose semble avoir changé. Le technicien italien, critiqué ces derniers jours pour ses choix et sa gestion du vestiaire, pourra s’appuyer sur cette victoire pour resserrer les rangs et consolider son projet de jeu. Le déplacement à Monaco sera, à ce titre, un vrai révélateur. Contre un concurrent direct, l’OM devra hausser son niveau de jeu, notamment défensivement, pour espérer ramener un résultat positif. Mais avec un Greenwood qui retrouve la mire, un Rabiot inspiré et des solutions de plus en plus nombreuses sur le banc, l’optimisme est permis.