Real 2/1 OM – défaite logique mais porteuse d'espoirs
Il y a des défaites qui pèsent lourd, qui marquent au fer rouge les esprits et nourrissent des décennies de désillusions. L’Olympique de Marseille en a connu plus que de raison en Ligue des champions. Le Santiago Bernabéu, en particulier, n’a jamais été un terrain fertile : 2003, 2009… à chaque fois, le Real Madrid avait surclassé une équipe marseillaise réduite au rôle de figurant. Mais ce mercredi soir, le scénario a été différent. Certes, l’OM s’est incliné (2-1). Mais celle-ci a une saveur particulière, parce qu’elle raconte une équipe qui a joué au football, qui a osé, et qui a prouvé qu’elle pouvait regarder le monstre madrilène dans les yeux.
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Dès l’entame, l’OM a refusé de reculer. Loin du bloc bas et des longs dégagements qui caractérisaient trop souvent les campagnes passées, les Olympiens ont posé le ballon. À la pause, ils affichaient même 54 % de possession et plus de passes réussies que leurs prestigieux hôtes. Face à une armada menée par Kylian Mbappé, Rodrygo ou encore Arda Güler, cette audace relevait presque de la provocation. Mais elle fut payante. Sur un pressing intelligent, Mason Greenwood a subtilisé un ballon avant de lancer Timothy Weah, qui a conclu avec sang-froid (22e).
La suite fut un bras de fer. Portés par un Geronimo Rulli héroïque – dix arrêts en une mi-temps, une statistique hors normes – les Marseillais ont longtemps cru pouvoir repousser la vague blanche. L’Argentin a sorti l’arsenal complet : réflexes, plongeons, parades réflexes au sol ou sous la barre. L’ancien de Villarreal et de la Real Sociedad a offert un récital, au point de frustrer le public madrilène. Mais la soirée a basculé. À la 72e minute, Dani Carvajal est expulsé après une faute grossière. Le score est de 1-1, l’OM est en supériorité numérique, tout devient possible. Le Bernabéu gronde, le Real doute. Mais à ce moment précis, les Marseillais hésitent. Faut-il pousser, mettre le pied sur l’accélérateur, profiter de la faille ? Ou au contraire rester prudents, de peur de se découvrir face à des flèches comme Mbappé ou Vinicius ? L’équipe reste dans un entre-deux, sans trancher. Huit minutes plus tard, sur une accélération du Brésilien fraichement entré, Facundo Medina contre le ballon au sol, qui effleure sa main. L’arbitre désigne le point de penalty. Une décision sévère selon de nombreux observateurs, mais Mbappé ne se fait pas prier. 2-1, rideau. C’est ce flottement, ce moment d’indécision, ces huit minutes qui coûtent le match à l’OM. Car une équipe sûre de son plan, qui aurait poussé 30 mètres plus haut, aurait sans doute évité d’être acculée sur cette action. Et qui sait…
On en est venu à pester de ne pas avoir vu l’OM pousser davantage en fin de match, comme si l’adversaire avait été Nantes ou Angers. C’est dire le chemin parcouru. Cette impression est nouvelle, et elle compte. Elle signifie que l’OM a enfin joué au football à ce niveau, qu’il a proposé une identité claire, qu’il a affiché de la personnalité. Oui, le Real a tiré 28 fois, oui, il s’est créé 3,65 xG, mais Marseille a répondu, Marseille a joué. L’OM a montré qu’il pouvait se tenir debout dans la plus prestigieuse des compétitions. En capitalisant sur ce match, les victoires viendront, en Ligue 1 comme en Ligue des champions. Cette audace a un coût : elle expose à des risques, elle rend chaque erreur plus punitive. Mais elle donne aussi un cap, une identité. C’est peut-être cela, le plus grand enseignement de cette soirée madrilène : l’OM a perdu, mais il a gagné une crédibilité.
