OM – une semaine de vérité pour les Olympiens

Capitaine fragilisé, Leonardo Balerdi face à la concurrence

Le mercato estival de l’OM a été marqué par de nombreux mouvements, mais la situation de Leonardo Balerdi est restée conforme au plan fixé par la direction. Déclaré « intransférable », le défenseur argentin a prolongé jusqu’en 2028 et a conservé son brassard de capitaine. L’entraîneur Roberto De Zerbi en a fait le patron de sa défense et un symbole du projet marseillais.

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Convoité par plusieurs clubs, dont la Juventus d’Igor Tudor, l’Atlético de Madrid et des formations de Premier League comme Newcastle, Balerdi n’a jamais été placé sur le marché des transferts. La direction olympienne, par la voix de Medhi Benatia, avait jugé indispensable de recruter plusieurs défenseurs centraux sans pour autant envisager son départ, après avoir souffert d’un déficit à ce poste la saison précédente.

L’arrivée de renforts défensifs (notamment Benjamin Pavard, Nayef Aguerd, Facundo Medina et CJ Egan-Riley) a néanmoins placé le capitaine dans une situation plus concurrentielle. Officiellement, le club estime que cette émulation doit le pousser à rester performant, sans remettre en cause son statut. De son côté, le joueur ne s’inquiète pas de cette compétition interne et affiche sa volonté de s’imposer dans un calendrier chargé.

Son début de saison reste pourtant difficile. Impliqué sur plusieurs erreurs en Ligue 1, dont une prestation compliquée à Lyon (0-1), Balerdi a montré plus de fébrilité que de sérénité. Son entraîneur le défend publiquement, soulignant son importance et son rôle de leader : « Balerdi a eu un début de saison très difficile, mais il reste le capitaine indiscutable et un joueur très important », a déclaré De Zerbi.

Avec sa sélection, l’Argentine, il a également connu des difficultés, notamment face à l’Équateur, où il a été impliqué dans l’action entraînant l’expulsion de Nicolas Otamendi. Fatigué et gêné par un problème au pied, il a accepté de souffler lors de la large victoire contre Lorient (4-0). Malgré tout, il affiche son ambition de retrouver rapidement un rôle central, sans attendre le départ de ses concurrents à la prochaine CAN.

Une semaine de vérité pour les Olympiens

L’OM s’apprête à vivre une semaine décisive et excitante, marquée par deux affiches prestigieuses : un déplacement à Madrid pour affronter le Real de Kylian Mbappé mardi, puis la réception du PSG au Vélodrome dimanche, pour le Clasico. Après une victoire nette face à Lorient (4-0), les Olympiens abordent ce double défi avec enthousiasme mais aussi prudence, dans un contexte où l’équipe est encore en construction.

Le mercato estival a profondément remodelé l’effectif, avec douze arrivées et quinze départs, ce qui laisse encore beaucoup d’incertitudes. Jeffrey De Lange insiste toutefois sur la dynamique positive : « Il s’est passé beaucoup de choses pendant le mercato, nous avons beaucoup de nouveaux joueurs, et c’était le bon moment de nous montrer et de repartir sur de bonnes bases. Gagner à la maison, c’est important, ça donne un bon sentiment ».

Face au Real Madrid et au Paris Saint-Germain, invaincus depuis le début de saison (quatre victoires chacun), l’OM se sait attendu au tournant. Pour préparer ce choc européen, les joueurs ont choisi de rester le plus longtemps possible à Marseille avant de s’envoler vers la capitale espagnole, privilégiant la continuité de leurs habitudes à La Commanderie. L’entraînement prévu dans le stade madrilène a été écarté, seule la conférence de presse aura lieu ce lundi soir.

Geoffrey Kondogbia souligne la nécessité de rester mesuré : « Il y a de l’excitation, mais il faut garder la tête froide pour aborder ces gros matches de la meilleure des manières ». Un sentiment partagé par De Lange, qui voit dans cette opportunité un rêve d’enfant : « Quand tu es jeune et que tu commences à jouer au football, c’est ce genre de match que tu attends. Aller à Madrid avec une bonne équipe, c’est un rêve ».

Le soutien populaire s’annonce massif : près de 4000 supporters marseillais sont attendus au Santiago-Bernabeu, tandis que le Vélodrome affichera complet pour le Clasico. Entre espoir et curiosité, les fidèles de l’OM rêvent de voir leur équipe rivaliser avec les géants européens, une semaine qui pourrait révéler les véritables contours des ambitions olympiennes.