Ex-OM : "Mozer m'avait ouvert l'arcade en cinq minutes"

C'est peut-être le joueur le plus cité dans la rubrique "souvenirs d'ex" de L'Équipe, qui fait la part belle à la Ligue 1 des années 80, 90, et 2000 avec ses acteurs aujourd'hui à la retraite. Mais pas pour les bonnes raisons. Systématiquement ou presque, les anciens ont une pensée pour Carlos Mozer, roc brésilien passé par l'OM de 1989 à 1992. Mais à chaque fois, c'est à la question : Qui était le plus méchant que vous ayez affronté ? Morceaux choisis. Valdo, compatriote et ancien meneur du PSG : "Sur un terrain, Mozer n'était pas dur, il était très dur. Face à lui et l'OM, c'était chaud. Mozer, il fallait juste essayer de ne pas entrer dans sa zone pour l'éviter. Certains y arrivaient, d'autres pas." Joël Henry : "Il était impressionnant, fort de la tête, mais il mettait beaucoup de coups." Mécha Bazdarevic : "Carlos Mozer, à Marseille, il faisait peur quand il taclait. En plus, moi, j'aimais bien provoquer balle au pied, tenter des petits ponts, et il m'a bien astiqué les chevilles." Et même son ancien coéquipier, Éric Di Meco : "Mozer était méchant comme pas possible. Je l'ai vu ouvrir des mecs avec ses crampons. On entendait les os craquer quand il allait au contact."

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Cette semaine, c'est le grand buteur Philippe Anziani qui s'est prêté au jeu de l'interview (111 réalisations en France). Et nouvelle mention à l'ancien défenseur phocéen. "La charnière Boli-Mozer était la plus méchante. Basile était très dur sur l'homme, mais Mozer venait pour faire mal. Un jour, il m'a ouvert l'arcade au bout de cinq minutes. Quand j'entraînais à l'OM, Basile disait : "Philippe, c'était le joueur que j'avais du mal à attraper." Parce que je fuyais les zones difficiles et jouais beaucoup en déviation. Ça me permettait souvent d'éviter les coups. Par contre, Bernard Casoni connaissait parfaitement mon jeu, parce qu'on avait joué longtemps ensemble chez les jeunes, et il bloquait souvent les espaces où je voulais aller."

Surtout associé à Sochaux, Monaco, Nantes ou encore Toulon, Philippe Anziani est passé par la formation à l'OM il y a quelques années, entraînant la réserve entre 2019 et 2021. Nommé par Nasser Larguet, il a entraîné des joueurs comme Marley Aké, Alexandre Phliponeau, Lucas Perrin, Christopher Rocchia, Niels Nkounkou ou encore Cheikh Bamba Dieng à ce niveau. En février 2021, il devient entraîneur adjoint de l'OM alors que Larguet est chargé de prendre la suite d'André Villas-Boas, démissionnaire, en attendant l'arrivée de Jorge Sampaoli. Son aventure s'arrête donc sur une peu glorieuse élimination en Coupe de France contre les amateurs de Canet-Roussillon. Il est depuis à la retraite, en Corse.