Tolisso : "sur mon but je sais que si je vais en profondeur ils vont pas me suivre"
Vous devez avoir des regrets ? Parce que vous menez au score, au final Martin accélère, c'est mal sur la fin. Comment tu analyses cette fin de match ?
Corentin Tolisso : Oui, c'est sûr qu'on a beaucoup de regrets. Comme vous l'avez dit, on ouvre le score. En plus, on a la balle du 2-0, j'ai la balle du 2-0, Ryan aussi. On n'arrive pas à mettre ce deuxième but et, au final, on prend un but qu'on peut éviter sur un de nos temps forts. Je crois que la balle est contrée, qu'elle arrive tout doucement au deuxième poteau et il n'a plus qu'à pousser la balle dans la cage. Après, ils ont continué à pousser, mais je pense qu'en revenant à 2-2, on avait fait le plus dur. Malheureusement, on prend ce troisième but qui nous fait mal parce qu'on perd ce match et on avait vraiment à cœur de faire quelque chose ici.
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Vous avez senti que Marseille, en plus poussée par le public, était en train d'appuyer fort et que ça devenait difficile ?
C.T : Personnellement, je connais ce genre d'ambiance et le Vélodrome, j'y ai déjà joué, donc je sais que c'est à ces moments-là qu'il faut justement faire le dos rond et être fort, et ce n'est pas ce qu'on a réussi à faire, malheureusement.
Tu peux nous raconter ton but ? Tu arrives de très, très loin, il n'y a personne qui te suit. Est-ce que tu es un peu surpris de te retrouver dans cette situation-là ?
C.T : J'arrive à voir la situation où je sais que si je vais en profondeur, ils ne vont pas me suivre. Et puis je connais Ryan, je sais qu'il va aller percuter. Donc voilà, il y a aussi Sahel qui fait un appel sur le côté, si je ne dis pas de bêtises, je n'ai pas revu. Et voilà, je connais la qualité technique de Ryan, je sais qu'il va pouvoir me mettre le ballon. Donc je fais l'appel, il me fait la passe et j'arrive à finir. Tant mieux.
L'entrée de Gouiri vous a fait quand même très mal ?
C.T : Ouais, je pense que ça a été l'élément qui a fait qu'on a pris ces buts. Il est à l'origine du premier but, il a relancé le match. Il a fait une bonne rentrée. Je pense qu'il aurait pu marquer aussi à un moment donné, si je ne dis pas de bêtises. Il fallait mieux gérer. On savait, on connaissait les qualités de Gouiri, il fallait mieux gérer ces situations.
Il vous faut encore du temps pour repartirde l'avant après cette semaine agitée ?
C.T : Le coach est arrivé après le match contre Ludogorets, vendredi. On a essayé de mettre des choses en place. Il a essayé d'installer sa philosophie, surtout que si on voulait gagner, il fallait bien défendre. Donc on a essayé d'adopter un plan tactique pour bien défendre. Ça a plus ou moins bien marché en première mi-temps, on n'a pas pris de but. Après, en deuxième mi-temps, ça a été plus compliqué. Mais voilà, je pense que ce n'est que le début et on va progresser, ça va le faire.
Vous restez confiant pour la fin de la saison, pour essayer d'accrocher une place en Ligue des champions ?
C.T : Oui, c'est sûr que mathématiquement, c'est un peu plus compliqué parce qu'on est un peu décroché. Dix points de Marseille, cinq points de la 4e place, je crois ? De Lille ? De Lille, donc c'est sûr que c'est un peu plus compliqué, mais il reste encore beaucoup de matchs. On va aussi affronter des adversaires directs, Nice, Lille, donc il y a des points à aller chercher. Il reste beaucoup de matchs, on ne peut pas dire que c'est fini aujourd'hui. Il faut s'appuyer sur les bonnes choses qu'on a faites ce soir pour continuer à progresser. On va avoir une semaine pour travailler avec le nouveau coach, le nouveau staff. J'espère que le match de dimanche contre Reims sera positif et qu'on ressortira avec les trois points.
Au classement il y a un écart entre les deux équipes, mais est-ce que ça s'est vu sur le terrain ?
C.T : À vous de me le dire. Moi, je n'ai pas forcément trouvé. Comme je l'ai dit, ça joue sur des détails. Les détails, c'est le deuxième but qu'on doit mettre. Après, ce qui nous fait défaut un peu, c'est dans notre surface, sur les centres, on est un peu fébriles. Donc il va falloir travailler ça. Mais une classe d'écart, je ne dirais pas, après, ce n'est que mon avis.
