OM : Ismaël Koné, les raisons de son échec à l'OM

Arrivé à l’OM l’été dernier avec l’étiquette de grand espoir, Ismaël Koné quitte déjà le club après seulement six mois. L’international canadien rejoint Rennes sous la forme d’un prêt avec option d’achat estimée à 14 millions d’euros, où il retrouvera un autre joueur en échec à Marseille, Lilian Brassier. Un départ précipité qui contraste avec les espoirs placés en lui à son arrivée.

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Des débuts prometteurs… puis une blessure coup de frein

Tout avait pourtant bien commencé. Dès son premier match amical contre Sunderland, Koné s’était distingué avec un but somptueux, et sa première conférence de presse avait marqué les esprits par son franc-parler et sa singularité. Son naturel avait séduit supporters et observateurs, laissant entrevoir une belle histoire sous le maillot marseillais.

Mais une entorse à la cheville est venue briser cette dynamique. D’abord minimisée par le joueur lui-même – « Ce n’est pas quelque chose qui va me ralentir longtemps » –, cette blessure l’a finalement éloigné des terrains pendant un mois. À son retour, le 14 septembre contre Nice, il entre en jeu en fin de match et montre une belle envie. Cependant, ses deux premières titularisations, contre Lyon (dans un contexte compliqué avec une expulsion rapide de l’OM) et Strasbourg, ne sont pas convaincantes. Pire encore, il subit une nouvelle entorse à l’autre cheville lors du match contre Strasbourg, l’éloignant encore des terrains pendant un mois.

Un manque de continuité et une féroce concurrence

Ce double coup d’arrêt a freiné son adaptation et son évolution. Pendant son absence, l’OM a consolidé son milieu de terrain avec les arrivées de Rabiot et Højbjerg, tandis qu’Amine Harit retrouvait un bon niveau et que Valentin Rongier revenait en grande forme. Dans un club où la concurrence est rude, Koné s’est progressivement retrouvé hors du système.

À son retour, il n’a plus semblé être le même joueur. Son état physique était moins tranchant et sa motivation initiale semblait s’éroder. Alors que Bilal Nadir, pourtant moins considéré au départ, continuait de se battre et d’être récompensé par du temps de jeu, Koné semblait résigné. Sa nonchalance naturelle a parfois été perçue, à tort ou à raison, comme de la désinvolture.

Les tentatives de De Zerbi pour le relancer

Roberto De Zerbi a tout tenté pour relancer son joueur. Alternant entre discours francs et encouragements publics, il a essayé de le secouer, mais aussi de lui témoigner de la confiance. En conférence de presse, il déclarait :
" Ismaël Koné ? Il a un potentiel énorme, un des meilleurs de la L1. Il a eu des problèmes physiques, il doit connaître ce championnat, il peut faire mieux. Il a peu exploité ses capacités, il faut qu’il ait un déclic mental sinon le potentiel ne sert à rien. "

Mais ce déclic ne viendra jamais. Au fil des semaines, Koné s’éloigne des plans de De Zerbi et devient une option de moins en moins envisagée.

Une opportunité à Rennes et des regrets pour l’OM

Malgré cet échec, en interne, on reste persuadé de son talent. La bonne relation entre la direction marseillaise et Rennes, notamment via Frederic Massara, a facilité son transfert. Mais l’OM, ambitieux sur le mercato, avait besoin de résultats immédiats et a préféré trancher en sa défaveur, surtout avec la possibilité de recruter Ismaël Bennacer.

Ainsi, Ismaël Koné quitte Marseille avec le goût amer d’un rendez-vous manqué. Son aventure phocéenne restera une promesse non tenue, mais il a encore tout l’avenir devant lui pour rebondir ailleurs.