OM : Kondogbia est venu pour faire passer un message !

On voit que les dirigeants ont beaucoup parlé ces dernières semaines sur l'arbitrage. Est-ce que c'est quelque chose qui vous préoccupe aussi entre vous, les joueurs ? Et comment avez-vous vécu les derniers rebondissements ?

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Geoffrey Kondogbia : "Naturellement, comme dans tous les vestiaires, on parle de certaines décisions X ou Y. Maintenant, la réalité, c'est : est-ce qu'on a un pouvoir de décision sur ces questions-là ? Les sentiments sont légitimes, les questionnements le sont aussi. Après, le plus important, comme je l'ai dit, c'est ce que nous maîtrisons, ce que nous mettons en place. C'est cela le plus important. Et c'est sur cela que nous voulons nous concentrer, que nous devons nous concentrer. Comme je l'ai dit auparavant, je pense que c'est la réflexion que tout le monde devrait avoir, du moins au sein de l'effectif. C'est-à-dire, d'accord, il y a des choses qui ne nous ont pas plu, des événements qui se sont produits ou qui méritent peut-être des questionnements ou des explications. Mais concentrons-nous sur les aspects que nous pouvons maîtriser."

Tu parlais du pouvoir de décision et d'action des joueurs sur l'arbitrage, en soulignant que vous n'en aviez pas vraiment. Je me posais une question : il y a souvent beaucoup de pression sur l'arbitre qui va officier pour OM-Nantes. Les joueurs tentent souvent d'influencer ses décisions : on réclame une touche qui n'existait pas, un corner inexistant, ou un carton rouge alors que cela mériterait un jaune. Est-ce qu'il n'y a pas un manque de fair-play de la part des joueurs de foot en général, ce qui crée une situation où tout le monde essaie de tromper l'arbitre, le laissant seul face à ces pressions avec seulement ses deux assistants ? Qu'en penses-tu ? Est-ce envisageable que les joueurs soient plus fair-play pour faciliter le travail de l'arbitre, ou est-ce que la compétition rend cela impossible ?

Geoffrey Kondogbia : "C'est une bonne question. Après, c'est une question de jugement. Peut-être que certains pensent sincèrement que l'action mérite un carton rouge alors qu'elle n'en vaut qu'un jaune. On peut imaginer que, dans leur perception, ils estiment juste de le demander. Je ne peux pas me mettre à la place de tous les joueurs pour répondre à cette question. Pour ma part, je pense naturellement que cela fait partie du jeu. Si on estime que cela mérite un carton rouge et qu'on le demande, cela fait simplement partie d'un match de football. Après, chaque joueur a sa façon d'être, sa manière de penser. Mais comme je l'ai dit précédemment, cela renvoie aussi à la question du fair-play et de l'apaisement. Si l'on souhaite vraiment aider l'arbitre, c'est possible, mais cela concerne les joueurs, les entraîneurs, la presse… Tout le monde peut contribuer à cet apaisement. Aujourd'hui, je n'ai pas l'impression que les joueurs, ni les autres acteurs du football, en fassent le maximum pour aider les arbitres. C'est pour cela que j'en ai parlé précédemment, en lien avec ce sujet."

Je reviens encore sur l'arbitrage. Selon vous, qu'est-ce qui pourrait améliorer les relations entre les joueurs et les arbitres ?

Geoffrey Kondogbia : "Comme je l'ai dit précédemment, je pense que tout le monde doit faire un effort à ce sujet. Chacun doit y mettre du sien, car c'est l'accumulation de petits gestes qui attire l'attention. Il faut que chacun fasse un travail sur soi-même. À mon sens, c'est la solution, surtout dans le contexte actuel qui, à mes yeux, n'est pas positif pour notre football."