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PSG-OM : De Zerbi doit-il faire du De Zerbi ?

PSG-OM : De Zerbi doit-il faire du De Zerbi ?

Depuis la défaite contre Lens et la qualification du PSG à Liverpool, le match de l’OM à Paris semble être grandement déséquilibré. Ajoutez à cela l’importance qu’accorde le club du Qatar aux Classiques de Ligue 1, au point que Marquinhos, qui devrait être forfait, en parlait dès le coup de sifflet final à Anfield. Du coup, les Marseillais doivent-ils tenter un coup tactique ou se concentrer sur leurs forces, acquises ces derniers mois, en appliquant à la lettre le style prôné par Roberto De Zerbi ?

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Deux alternatives

Dans ce type de match, la plupart des équipes n’ont qu’une alternative : mettre le bus, comme on dit dans le jargon. On peut imaginer un 5-4-1 bien solide en bloc bas, avec un seul atout offensif, qui pourrait être Amine Gouiri ou Mason Greenwood. Défendre, ne faire que cela, avec un milieu renforcé devant une défense hermétique. Un plan bien Ligue 1. Mais l’OM dispose d’autres options. Son effectif lui permet de proposer une équipe plus offensive, taillée pour exploiter les contres face au PSG, avec un 4-3-3 au milieu renforcé (Rongier, Bennacer, Rabiot), avec Greenwood et Henrique sur les ailes et Gouiri en pointe. C’est d’ailleurs l’option qu’avaient plébiscitée les intervenants du Talk Show jeudi soir. Une option proche de celle utilisée, sans succès, au match aller.

Mais l'originalité ne semble pas être la tendance. Roberto De Zerbi a confié son envie de "ne pas se dénaturer. Nous savons ce que nous devons faire, et surtout, il faut réussir ce que nous n’avons peut-être pas encore totalement accompli : savoir souffrir. Quand on affronte une équipe comme le PSG, une équipe aussi forte, il faut être prêt à se salir les mains et à faire les efforts nécessaires. C’est dans l’ADN du club, dans mon ADN, et dans celui de certains joueurs. Peut-être pas de tous, mais il faut que tout le monde adopte cet état d’esprit. Autrement dit, chacun doit être prêt à souffrir, à faire preuve de patience, à se battre. Ce serait une erreur de penser que nous pourrons contrôler le jeu pendant 90 minutes sans traverser des moments difficiles". Plutôt que de modifier son plan de jeu, l’entraîneur italien semble vouloir monter le curseur physique. Un élément capital pour espérer exister, quel que soit le schéma tactique.

Rongier : "Montrer le vrai visage de l’OM"

Finalement, c’est Valentin Rongier qui s’est montré le plus clair sur le sujet, dans la lignée de son entraîneur : "Je pense qu’il faut qu’on montre le vrai visage de l’OM. Cette saison, on est une équipe conquérante qui aime avoir la possession du ballon. Le coach nous l’a très bien dit cette semaine : quoi qu’il arrive, il préfère que l’on joue avec notre philosophie et notre identité. On ne va pas à Paris pour mettre le bus et se dire : 'C’est Paris, ils ont de très bons joueurs, ils vont nous confisquer le ballon'. Non, non. On va essayer de jouer notre jeu. Après, bien sûr, ils vont peut-être nous obliger à défendre plus bas à certains moments du match. Il faudra être solidaires, défendre en équipe. Mais ce n’est pas un problème, on sait le faire". Le milieu de terrain sera vraisemblablement aligné aux côtés d'Ismaël Bennacer dans l'entrejeu.

À bien comprendre, l’OM devrait donc aligner son 3-4-2-1 habituel, avec la volonté d’avoir le ballon autant que possible, mais sans hésiter à se replier pour absorber les offensives parisiennes. Un choix qui, finalement, semble logique. Il y a la volonté de faire un coup, et pour y arriver, De Zerbi semble penser que ce sera plus simple si son équipe suit l’idée directrice de la saison. Les dernières tendances vont dans le sens d'un possible maintien de Bilal Nadir dans le onze de départ à la place de Mason Greenwood. Et il faudra aussi trouver le meilleur trio défensif.

Ce match sera également un bon test pour la fin de saison, avec des déplacements périlleux à Lille et Monaco, et aussi pour le plus long terme avec une potentielle qualification en Ligue des champions. Alors que peu d’observateurs voient l’OM rivaliser avec Paris, l’équipe de De Zerbi arrive sans pression et espère réunir tous les ingrédients pour créer la surprise.