OM : une concurrence ouverte sur le flanc gauche de l'OM

Le couloir gauche de l'Olympique de Marseille est aujourd'hui au cœur des débats. Avec l'arrivée d'Amar Dedic, la concurrence s'intensifie face à Quentin Merlin, titulaire jusque-là, et Ulisses Garcia, relégué dans l'ombre. Alors, Dedic doit-il déjà prendre la place de Merlin ? Analyse d'une situation plus complexe qu'elle n'en a l'air.

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Merlin, critiqué mais actif

Critiqué par certains supporters après sa prestation ce week-end, Quentin Merlin n'a pourtant pas livré un match catastrophique. Certes, il peine à faire la différence dans les trente derniers mètres, où sa justesse technique et ses choix restent perfectibles, notamment dans les phases de centre et de combinaison. Toutefois, avant cette zone-clé, il s'illustre par son activité incessante et sa progression défensive. Son retour décisif sur Boakye à la 9e minute, empêchant l'attaquant de se présenter seul face à Géronimo Rulli, en témoigne. Un geste qui a maintenu l'OM dans la partie alors que le score était encore vierge. Si son rôle sous les ordres de De Zerbi exige davantage, dire que son match fut mauvais serait inexact. Mais l'entraîneur italien, exigeant avec tous ses joueurs, en attend beaucoup plus de l'ex-Canari.

Dedic, entre éclairs et lacunes

L'entrée d'Amar Dedic, à la 66e minute, a immédiatement changé la dynamique offensive. En cinq minutes à peine, il s'est offert un raid spectaculaire ponctué d'une frappe repoussée par Larsonneur, après une belle combinaison avec Amine Gouiri. À la 76e, sa remise de la tête sur un centre de Gouiri a offert à Adrien Rabiot l'occasion d'inscrire le but du 4-0. Offensivement, Dedic a montré tout son potentiel, avec sa vitesse, sa percussion et sa qualité de dribble. Mais derrière ces fulgurances se cachent encore des failles : sur le but stéphanois, il est débordé trop facilement par Cardona et peine à assurer les replis défensifs. De Zerbi l'a souligné en conférence de presse, le joueur bosnien n'est pas encore à 100%. Son profil offensif séduit, mais il doit encore trouver le bon équilibre pour devenir une option fiable sur l'ensemble d'un match.

Ulisses Garcia, le grand perdant

Au milieu de cette émulation, Ulisses Garcia semble être le grand perdant. Avec la montée en puissance de Dedic et les efforts de Merlin, il est relégué en troisième position dans la hiérarchie. Pourtant, les absences de Ramos (blessé), Balerdi (suspendu contre Auxerre) et Cornelius (suspendu contre Nantes) pourraient lui offrir une opportunité dans la défense à trois. Une solution de secours, certes, mais qui pourrait relancer sa saison.

Une bataille encore ouverte

Pour l'heure, Quentin Merlin conserve une longueur d'avance grâce à son activité et son sérieux aux entrainements. Mais Amar Dedic frappe déjà à la porte, fort de ses qualités offensives. Reste à savoir si son apprentissage défensif sera suffisamment rapide pour lui permettre de bousculer la hiérarchie. Une certitude : le flanc gauche marseillais n'a pas fini de faire parler de lui dans les semaines à venir.