Véronique Rabiot explique pourquoi "tout le monde a peur du PSG"

Suite aux banderoles déployées dans le Parc des Princes à l'encontre d'Adrien Rabiot et de sa mère, qui s'occupe de ses intérêts, l'OM a porté plainte contre X, s'associant à la famille du milieu de terrain. Confirmant l'information, Véronique Rabiot s'est justifiée sur son indignation par téléphone sur le plateau de la chaîne L'Équipe, alors qu'elle assistait au premier entraînement de son fils, qui a retrouvé l'équipe de France à Clairefontaine.

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"Pour l'instant, on voit avec les avocats ce qu'il est possible de faire. Bien sûr que je suis en colère, parce qu'il y a toujours deux poids, deux mesures. Si lui fait une erreur, il fait la une de tous les médias, on en parle pendant une semaine. Là, personne n'a bougé. Je ne me considère pas comme une victime. Mais la vérité, c'est que tout le monde a peur du PSG. Il y avait du monde dans la corbeille du Parc des Princes, il y avait une ministre au stade, pourquoi on n'en a pas parlé ? Quand Adrien n'avait pas rejoint l'équipe de France, on avait même demandé son avis au Président de la République. Mais là, ça ne dérange personne…" indique-t-elle. Vincent Labrune, notamment, a dû avoir les oreilles qui sifflent. Assis à côté de Nasser Al-Khelaïfi pendant la rencontre, il n'a évidemment pas bronché.

Le président du PSG a été visé par le numéro 25 de l'OM dans une story sur Instagram. Invité à s'exprimer sur le sujet, sa mère a eu du mal à cacher son agacement : "Je ne me considère pas comme une victime. Mais la vérité, c'est que tout le monde a peur du PSG. Il y avait du monde dans la corbeille du Parc des Princes, il y avait une ministre au stade, pourquoi on n'en a pas parlé ? Quand Adrien n'avait pas rejoint l'équipe de France, on avait même demandé son avis au Président de la République. Mais là, ça ne dérange personne… Je ne pense pas que ce soit orchestré, mais le club a une responsabilité. On ne peut pas faire entrer une banderole de cette taille sans que ça se sache. C'était connu à l'avance, tout le monde le savait, j'avais reçu des messages du type "le père va se retourner dans sa tombe". Tout le monde savait ce qui allait arriver…"

Pour autant, elle n'aurait pas voulu que la rencontre s'arrête pour cela. "Je pense que l'arbitre n'a pas fait son travail. Mais je sais aussi que l'on n'a pas envie d'arrêter ce genre de match car il y a tellement d'enjeux… De toute façon, les premiers pénalisés, ce sont les footballeurs si on arrête un match. Et eux sont au-dessus de tout ça. Il faut que les supporters parisiens sachent que rien ne peut le déstabiliser quand il est sur un terrain. Il était serein. Ceux qui doivent réagir, ce sont ceux qui ont le pouvoir."

Sur le plateau du Talk Show, que vous pouvez retrouver en vidéo, Maxence Volpe observait : "Avant le match, il y a eu de grandes opérations, de la prévention, des menaces d'interruption, pendant le match aussi. Et finalement, aucune sanction n'a été prise. Que les sanctions ne se mettent pas à tomber quand ce sera lors d'une rencontre au Vélodrome".

Dans l'émission Rothen S'enflamme sur RMC Sport, Christophe Dugarry a lui fustigé les dirigeants parisiens : "Pourquoi faire de ces endroits des endroits à part ? L’évolution, c’est de faire que ces endroits ne soient plus des endroits de non-droit, où il y a des règles à respecter, on respecte l’adversaire, on respecte les gens. Donc on est condamnés à n’avoir que des gens mal élevés dans les tribunes de foot ? Les chants, c’est quelque chose d’un peu plus compliqué. Mais c’est quand même facile d’empêcher une banderole de rentrer. Dire que Nasser et le PSG sont responsables, ce ne sont pas eux qui ont écrit la banderole, donc c’est délicat. Mais ils ont une énorme part de responsabilité. Ils doivent pacifier ces tribunes pour empêcher au moins ça. Si déjà tu n’es pas capable d’empêcher une banderole qui fait 50m de large, voire plus je n’en sais rien, c’est qu’ils ferment les yeux et qu’ils ont une responsabilité. Il ne faut pas me faire croire que tu luttes contre ces débordements si tu ne fais pas tout pour empêcher cette banderole de rentrer. Je suis désolé, si le Paris Saint-Germain est en phase avec son communiqué, il porte plainte aussi contre le mec qui a écrit ça. Il porte plainte aussi contre l’association qui a écrit ça, pour l’image du club qui est détériorée, pour les autres supporters en tribunes qui n’ont pas envie d’être assimilés à ce qui a été dit sur cette banderole…"