Rongier : "il faut qu’on montre le vrai visage de l’OM"
On est donc à l’approche de ce match tant attendu, notamment par les supporters des deux camps. Avec la dynamique actuelle, les trois derniers résultats, dont deux défaites, et certains problèmes rencontrés dans le jeu, êtes-vous plus focalisés sur le PSG ce week-end ou davantage dans une réflexion sur la nécessité de vous améliorer pour redevenir l’équipe capable d’enchaîner les victoires, comme il y a quelques semaines ?
Valentin Rongier : Je pense que c’est un tout. Comme tu viens de le dire, ce match est spécial pour tout le monde : pour nous, pour le club, pour les supporters. De ce point de vue-là, il y a une chose sur laquelle on ne peut vraiment pas se rater chaque week-end, et encore plus particulièrement ce week-end : c’est l’intensité, l’envie de gagner tous les duels. Après, concernant le projet du club et de l’équipe, cela fait environ huit mois qu’on travaille avec le coach. L’objectif, et ce n’est pas une excuse, n’est pas simplement de retrouver ce qu’on était avant. Non, je pense qu’on continue de travailler pour atteindre notre but de fin de saison : se qualifier en Ligue des Champions, être régulier et gagner le plus de matchs possible. Donc oui, ce match est forcément particulier, c’est le Classico, mais dans nos têtes, l’important est de continuer à travailler dur chaque jour pour devenir l’équipe que nous voulons être.
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Beaucoup d’observateurs estiment que c’est une mission quasi impossible face à une équipe du PSG qui ressemble à un rouleau compresseur, l’une des meilleures d’Europe, qui vient de gagner à Liverpool et enchaîne les buts. De votre côté, vous traversez une période plus compliquée. Penses-tu qu’il pourrait y avoir une forme de panique, d’autant plus que vos concurrents sont très proches ?
V.R : Je suis d’accord avec toi quand tu dis que c’est actuellement l’une des meilleures équipes d’Europe. On a tous regardé leur match contre Liverpool. C’est une grosse équipe, avec énormément de qualité. Mais vous connaissez le football autant que moi : un match dure 90 minutes. On n’y va pas pour subir, les regarder jouer et se dire qu’ils sont meilleurs que nous. On va faire un match très sérieux avec tous nos atouts, car on en a aussi. On va essayer de ramener quelque chose. On sait que ce sera difficile. D’habitude, on aime avoir le contrôle des matchs, mais cette fois, ce sera intéressant de voir comment on réagit face à une équipe qui, elle aussi, aime contrôler le jeu. Ce sera un bon test pour nous, car il y aura forcément des périodes où nous serons amenés à défendre plus bas, ce dont nous avons moins l’habitude. Quant à la deuxième partie de ta question, je ne pense pas qu’il faille paniquer, bien au contraire. Une saison est très longue. Si vous vous rappelez où nous étions l’année dernière à la même période… Il faut se souvenir du chemin parcouru. Aujourd’hui, nous sommes en mars, nous sommes deuxièmes du championnat, presque tous les voyants sont au vert, et il reste encore deux mois de compétition. Il nous reste 27 points à prendre, ce qui est énorme. L’objectif de tout le monde est de se qualifier pour la Ligue des Champions. Même en cas de défaite ce week-end – ce que nous n’espérons pas –, ce ne serait pas une raison de paniquer.
A l’aller, les discours étaient aussi assez conquérants, mais l’OM avait subi et n’avait quasiment rien montré. Concrètement, qu’est-ce qu’il faut changer dans la mentalité et dans le jeu pour rivaliser avec le PSG pendant 90 minutes, ou en tout cas essayer ?
V.R : Déjà, je pense que nous ne sommes plus la même équipe qu’à l’aller. À l’époque, cela faisait très peu de temps que nous travaillions avec le coach. Ce n’est pas une excuse, encore une fois, car, effectivement, dans le contenu, c’était insuffisant. Mais déjà, si on y va avec nos tripes… Un match de foot, c’est un match de foot. Chaque week-end, il y a des surprises. Je pense qu’on a suffisamment de qualité pour y aller, les regarder dans les yeux et jouer notre match à fond. Après, comme je l’ai dit, qu’on perde, qu’on gagne ou qu’on fasse match nul, il se passera ce qui se passera. Mais tant qu’on met les bons ingrédients, qu’on y va avec fierté, qu’on se tient bien droit et qu’on joue notre match, tout peut arriver.
On est dans un endroit où on n’a pas l’habitude d’être la veille d’un match. Est-ce que tu ressens quand même une effervescence particulière ? Les supporters vont aussi assister à l’entraînement. Est-ce que tu sens quelque chose de spécial en ce moment ?
V.R : Je pense qu’on le ressentira encore plus tout à l’heure, pendant la séance. On ne prépare pas une semaine de Classico comme une semaine normale. Ce n’est pas pareil pour tout le monde : pour les supporters, pour le club, pour la ville. On le sent, on le vit avec eux. Mais je ne pense pas qu’on doive changer quoi que ce soit dans notre préparation, car ce serait contre-productif. Il faut garder la tête froide. Même si on sait que c’est un match particulier, on le prépare normalement.
Face à une équipe comme le PSG, est-ce que vous pouvez être amenés à renier un peu vos principes de jeu parce que c’est un match difficile, ou allez-vous rester fidèles à l’identité que Roberto De Zerbi veut donner à l’équipe depuis le début de saison ?
V.R : Je pense qu’il faut qu’on montre le vrai visage de l’OM. Cette saison, l’OM est une équipe conquérante qui aime avoir la possession du ballon. Le coach nous l’a très bien dit cette semaine : quoi qu’il arrive, il préfère que l’on joue avec notre philosophie et notre identité. On ne va pas à Paris pour mettre le bus et se dire : « C’est Paris, ils ont de très bons joueurs, ils vont nous confisquer le ballon. » Non, non. On va essayer de jouer notre jeu. Après, bien sûr, ils vont peut-être nous obliger à défendre plus bas à certains moments du match. Il faudra être solidaires, défendre en équipe. Mais ce n’est pas un problème, on sait le faire.
Quand tout le monde parie contre vous, quand les statistiques sont contre vous et que vous affrontez ce qui est considéré comme la meilleure équipe du monde actuellement, est-ce que cela vous motive encore plus ? Est-ce que cela crée une envie de réaliser un exploit ?
V.R : Il faut qu’on prenne ça comme un challenge. Si personne ne croit en nous, tant mieux. Ça enlève de la pression à ceux qui en ressentent. On n’a rien à perdre. On va là-bas pour jouer un match de football. C’est trois points en jeu, sur 90 minutes. Ils ont deux jambes, deux bras comme nous. Il faut les regarder dans les yeux et jouer notre match. Moi, je pense que c’est une bonne chose que les gens nous sous-estiment. Mais en tout cas, on n’y va pas pour subir. Je le répète : on va jouer notre match.
