OM-Lens : De Zerbi, l'art du court et du long terme
Roberto De Zerbi, l’entraîneur italien de l’Olympique de Marseille, a une nouvelle fois su captiver son auditoire lors de sa dernière conférence de presse. À travers un message à la fois ambitieux et réaliste, il offre aux supporters marseillais une raison d’espérer, tout en s’appuyant sur des bases solides. Jamais depuis le rachat du club par Frank McCourt, il y a bientôt neuf ans, un technicien n’avait autant fait rêver la cité phocéenne dans son discours. Il serait inspiré de lui adresser un message en retour, tant l’Italien semble en phase avec l’ADN de l’OM et les attentes des fidèles du Vélodrome.
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Évidemment, si cette dynamique prend, c’est aussi grâce au travail de Pablo Longoria et Medhi Benatia, qui ont su bâtir un projet cohérent et structuré. L’OM entre aujourd’hui dans le top 20 des clubs européens générant le plus de revenus, signe aussi d’une progression significative sur le plan économique, ce qui prouve que cela travaille bien également dans les autres bureaux. Un contexte idéal pour que De Zerbi puisse poursuivre son œuvre et inscrire le club dans une régularité dont il a fait son cheval de bataille. Chaque match de l’OM sous son ère est attendu avec impatience, comme un nouvel épisode d’une série à succès.
"Pour devenir un grand club, il faut d’abord adopter une mentalité de grand club. Sinon, on va alterner entre de bons et de mauvais matchs, entre des performances solides et d’autres où on n’est pas à la hauteur. Parfois, on arrive sur le terrain avec l’orgueil qui nous sauve, mais ce n’est pas suffisant. Ce qui nous manque encore, c’est cette régularité. C’est là notre véritable défi."
Cette déclaration de Roberto De Zerbi illustre parfaitement son ambition. L’OM ne doit plus être un club cyclique, capable du meilleur comme du pire, enchaînant les saisons euphoriques suivies de crises internes. L’Italien ne souhaite pas simplement viser la qualification en Ligue des champions, mais bien s’y projeter durablement et rivaliser avec les meilleures équipes européennes.
Cette quête de constance, il la place au cœur de son projet. Il semble comprendre, comme s’il les avait vécues, les trente dernières saisons de l’OM, où chaque période de succès a été suivie de chaos. Son discours tranche avec les errances du passé et replace le club sur une trajectoire plus stable. Bien sûr, il faudra voir si ce discours résiste à l'épreuve du temps, et comment le technicien saura se réinventer quand certains membres de son groupe, qui ne jouent pas assez, se laisseront tenter par les sirènes de la lassitude.
Le contexte économique joue en faveur de cette ambition. Selon l’UEFA, l’OM est désormais le 20e club européen en termes de revenus, avec un chiffre d’affaires de 287 millions d’euros. En dix ans, le club a plus que doublé ses recettes, traduisant une gestion plus rigoureuse et un attrait commercial grandissant. La Ligue 1 reste à la traîne par rapport à la Premier League et ses 7,1 milliards d’euros de revenus annuels, mais l’OM s’affirme comme un acteur majeur sur la scène continentale.
Cette progression est le fruit d’un travail de fond, et c’est aussi pour cela que l’arrivée de Roberto De Zerbi semble si bien s’inscrire dans ce projet. Son style de jeu attractif, sa communication claire et son exigence collent parfaitement à l’image que l’OM veut véhiculer.
De Zerbi, c’est un peu l’équivalent de Drive to Survive, la série à succès de Netflix sur la Formule 1. Chaque match est un épisode que l’on attend avec impatience, et déjà, on se projette sur la suite de la saison. Il a réussi à créer une attente, une excitation autour de son équipe. Il ne s’agit pas seulement d’une question de résultats, mais de sensations procurées aux supporters. Il donne envie de voir l’OM jouer chaque semaine, ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. L’OM de De Zerbi n’est pas juste un projet qui permet de viser la deuxième place en 2024-2025. Et pour autant, même si le long terme est dans le viseur, ce n'est pas au détriment des objectifs plus terre-à-terre, comme cette rencontre face à Lens où son équipe doit être en mesure, à nouveau, de régaler le stade Vélodrome.
