OM : la sanction de Medhi Benatia confirmée, l’OM contre-attaque
La commission d’appel de la Fédération Française de Football (FFF) a rendu son verdict. On pouvait s'y attendre, vu le contexte, il ne fait pas les affaires de l’Olympique de Marseille. Medhi Benatia, directeur sportif du club, reste sanctionné à hauteur de six mois de suspension, dont trois avec sursis. L’OM, qui espérait voir cette sanction allégée, se retrouve dans une impasse et envisage désormais de porter l’affaire devant le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), dernier recours possible pour contester cette décision. Il faut dire qu'entre le moment où l'OM a fait appel et le jugement, il y a eu l'affaire Longoria et le pétage de plomb de Paulo Fonseca, donc le temps n'est vraiment pas à la clémence.
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L’origine de cette sanction remonte au 16e de finale de Coupe de France disputé entre l’OM et Lille le 14 janvier dernier. Ce soir-là, un fait de jeu a suscité une vive polémique : un penalty non sifflé en faveur des Marseillais. Furieux, Medhi Benatia a fait part de son mécontentement auprès du quatrième arbitre, Jérémy Stinat, qui a estimé que l’attitude du dirigeant phocéen avait dépassé les limites du cadre acceptable. Alors qu'Olivier Létang pouvait s'agripper au bras de l'officiel sans une once de pression.
Le rapport des officiels de la rencontre a pesé lourd dans la décision initiale de la commission de discipline, qui avait prononcé une sanction exemplaire à l’encontre de Benatia. L’OM avait alors choisi de faire appel, espérant obtenir une réduction de cette sanction. Cependant, la commission d’appel n’a pas donné suite à cette demande, confirmant intégralement la peine infligée à l’ancien défenseur.
Face à cette confirmation, le club marseillais a rapidement réagi par le biais d’un communiqué officiel. Dans ce dernier, l’OM exprime son incompréhension et son désaccord total avec la décision rendue en appel. La direction phocéenne estime que la sanction imposée à son directeur sportif est exagérée et ne repose pas sur des éléments factuels suffisants.
Le club met en avant les images de la rencontre, qui, selon lui, ne montrent aucun comportement menaçant de la part de Benatia envers l’arbitre. Cette lecture des événements alimente un sentiment d’injustice du côté de Marseille, d’autant plus que d’autres cas similaires ou plus graves n’ont pas été sanctionnés avec autant de sévérité.
L’affaire Benatia s’inscrit dans un climat où les décisions de la commission de discipline font débat. Plusieurs figures du football français, parmi lesquelles Paulo Fonseca ou encore Pablo Longoria, ont récemment été visées par des sanctions jugées excessives par leurs clubs respectifs. Cette tendance à durcir les décisions interroge, notamment sur la cohérence des sanctions appliquées.
Dans ce contexte, l’OM perçoit cette sanction comme une volonté d’établir un exemple, ce qui ne passe pas auprès de la direction marseillaise. L’argument principal avancé par le club repose sur le fait que le comportement de son directeur sportif n’a en aucun cas justifié une sanction aussi lourde.
Ne comptant pas en rester là, l’Olympique de Marseille a décidé d’engager une procédure auprès du CNOSF. Cette instance, qui peut émettre des recommandations à la FFF, représente une dernière opportunité pour le club d’obtenir une révision de la sanction.
L’OM espère que cette saisine permettra d’apporter un éclairage différent sur les événements et de rétablir une sanction jugée plus équilibrée. Reste à savoir si cette démarche portera ses fruits ou si la suspension de Medhi Benatia restera inchangée. Quoi qu’il en soit, cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre et alimente les tensions entre l’OM et les instances du football français.