Mercato OM : les dessous du deal entre Brest, Rennes et Marseille pour Brassier
Le transfert de Lilian Brassier à Rennes a été le fruit d’une négociation habile entre Brest, Rennes et Marseille, avec une gestion comptable bien particulière. C'est le journal L'Equipe qui dévoile les dessous de ce deal entre les trois clubs.
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Un montage fiscal stratégique pour Brest
À l’été 2023, Brassier avait été prêté à l’OM par Brest avec une option d’achat obligatoire de 12 M€. Cette option était activable en juin 2025, un choix volontaire de Brest. Pourquoi ? Parce que le club finistérien, grâce à sa participation à la Ligue des champions, prévoit un exercice comptable bénéficiaire cette saison. Encaisser ces 12 M€ avant le 30 juin 2025 aurait donc augmenté le bénéfice imposable, et donc le montant de l'impôt sur les sociétés (IS). Brest voulait éviter cette charge fiscale et comptait percevoir l’argent plus tard.
Problème : Brassier ne s’impose pas à l’OM
De son côté, Brassier ne convainc pas à Marseille. L’OM ne comptant plus sur lui, Rennes décide de le récupérer dès janvier. Pour éviter une transaction supplémentaire avec Marseille, Rennes accepte de payer directement les 12 M€ à Brest.
Lilian Brassier avait obtenu la note de 0/10 pour sa prestation contre Nice
Rennes compense la fiscalité pour convaincre Brest
Brest accepte de recevoir les 12 M€ immédiatement, mais avec un problème : la somme est désormais imposable (ce qui n’aurait pas été le cas en 2025). Pour compenser cette fiscalité supplémentaire, Rennes a dû faire un geste financier.
Il se trouve qu’en 2020, Brest avait acheté Brassier à… Rennes, en acceptant de verser 2,5 M€ au club breton en cas de revente. Rennes a donc renoncé à cette clause, permettant à Brest de compenser l’impôt supplémentaire sur la vente.
Au final, Brest récupère les 12 M€ immédiatement sans être trop pénalisé fiscalement, Rennes récupère un joueur qu’il avait formé sans dépenser plus que prévu, l’OM se débarrasse d’un joueur qui ne s’est pas imposé sans avoir à activer son option d’achat.
Auxerre et Nice l'ont achevé
Lilian Brassier et l'OM, ça n'aura donc pas collé. En octobre, il avait réalisé une prestation calamiteuse contre Auxerre, où il avait commis une énorme bévue dès le début du match, ce qui l'a fait sortir du onze de Roberto De Zerbi de façon durable.
Fin janvier, son entraîneur l'a relancé contre Strasbourg, puis contre Nice, où le scénario d'Auxerre s'est répété. Son départ s'est produit quelques jours plus tard.