OM : Bennacer illumine l’OM dès son premier match, mais quelle place pour Rongier ?
Un baptême de feu réussi pour Bennacer
L’attente était grande autour d’Ismaël Bennacer, et l’international algérien n’a pas déçu pour sa première sous les couleurs marseillaises. Aligné d’entrée face à Angers en l’absence de Valentin Rongier, malade, l’ancien Milanais a livré une prestation impressionnante. En 65 minutes passées sur le terrain, il a affiché des statistiques élogieuses :
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117 ballons touchés
103 passes réussies sur 104 (99 % de précision)
57 % de duels remportés
67 % de centres réussis
3 passes clés
9 ballons récupérés pour seulement 5 perdus
75 % de tacles réussis
Dès les premières minutes, Bennacer s’est illustré par sa qualité technique, son volume de jeu et son intelligence dans l’orientation du jeu. Il n’a pas seulement fluidifié le jeu marseillais, il a aussi apporté une dimension défensive essentielle, récupérant de nombreux ballons et assurant une relance propre. Son impact a immédiatement séduit, tant ses coéquipiers que son entraîneur.
De Zerbi sous le charme
Roberto De Zerbi, qui avait déjà côtoyé Bennacer en Serie A, ne s’est pas privé d’exprimer son enthousiasme après la rencontre :
L’entraîneur marseillais le sait : avec un Bennacer à 100 %, l’OM possède un milieu de terrain capable de rivaliser avec les meilleurs en Ligue 1. Mais le chemin est encore long pour retrouver sa pleine condition physique.
Un profil qui colle à l’OM
Harris Belkebla, coéquipier de Bennacer en sélection algérienne et joueur du SCO d’Angers, n’a pas été surpris par la performance du Marseillais et nous prévenait avant le match :
"Ismaël, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, un très bon ami. C’est un milieu très complet, capable de récupérer énormément de ballons, mais aussi très à l’aise techniquement. Il a une grosse activité et correspond parfaitement aux valeurs de l’OM, car c’est un joueur qui ne lâche rien, avec une vraie grinta."
Un profil qui, en effet, semble taillé pour l’OM, tant Bennacer incarne cette exigence du dépassement de soi que le Vélodrome affectionne.
Faut-il enterrer Valentin Rongier ?
Si la performance de Bennacer a mis tout le monde d’accord, elle a aussi relancé un débat : celui de la place de Valentin Rongier. Depuis l’arrivée de l’Algérien, certaines critiques sur l’ancien capitaine marseillais ont émergé, parfois de manière injuste. Rongier a pourtant été un élément clé ces dernières saisons, se rendant indispensable sous plusieurs entraîneurs de renom : Conceição à Nantes, Sampaoli, Tudor et aujourd’hui De Zerbi.
Il ne faut pas oublier que lors des périodes de turbulences, c’est bien Rongier qui a souvent remis de l’ordre sur le terrain. Quand l’OM était en crise en novembre, c’est lui qui a contribué au redressement. Sa constance et son engagement sont indéniables.
Reconnaître que Bennacer possède un registre plus complet ne signifie pas pour autant qu’il faille écarter Rongier. D’autant que l’Algérien devra être ménagé après sa longue blessure. Face à Angers, il n’avait pas plus de 70 minutes dans les jambes, et le staff médical sera attentif à éviter toute rechute.
Une richesse pour l’OM plutôt qu’un dilemme
Au lieu d’opposer Bennacer et Rongier, l’OM doit se réjouir d’avoir un tel duo à disposition. Avec deux milieux de terrain capables de répondre aux exigences du haut niveau, De Zerbi dispose d’une véritable richesse tactique.
Plutôt que de vouloir trancher définitivement entre les deux joueurs, il semble plus judicieux de s’appuyer sur leurs complémentarités et de gérer leur temps de jeu en fonction des besoins. D’autant que la saison est encore longue et que la profondeur d’effectif sera un atout majeur dans la quête des objectifs marseillais.
Rongier aura encore son rôle à jouer, et Bennacer va monter en puissance. Plutôt que de les comparer ou de les diviser, réjouissons-nous d’avoir enfin un milieu d’une telle qualité.