Dugarry, Boudjellal, Commission : les dernières déclarations concernant Pablo Longoria
Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, traverse l’une des plus vives polémiques de son mandat après ses propos incendiaires tenus dans les couloirs du stade de l’Abbé-Deschamps, à l’issue de la lourde défaite de son équipe face à l’AJ Auxerre (3-0). Ces accusations, qui évoquaient notamment une supposée corruption dans l’arbitrage français, ont déclenché une onde de choc, des tribunes jusqu’aux plus hautes sphères du football hexagonal. Désormais convoqué devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), Longoria doit non seulement répondre de ses paroles, mais aussi tenter de redorer son image en reconnaissant, au moins en partie, ses torts.
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Depuis cet épisode, Longoria a tenté de rectifier le tir en affirmant qu’il n’existe pas de corruption dans le football français, mais ses propos initiaux, qualifiés de « dérapage », ont marqué les esprits. Alors que Longoria a quitté les locaux de la commission de la LFP où il était convoqué ce mercredi soir, Christophe Dugarry a notamment demandé une "sanction exemplaire" dans Rothen s’enflamme : "Rien ne justifie ses mots", a-t-il asséné sur RMC. Selon lui, une suspension lourde serait la seule réponse adaptée pour rappeler à Longoria, et par extension à l’ensemble des acteurs du football, qu’un tel comportement ne peut être toléré.
Mourad Boudjellal, ancien président du RC Toulon, a quant à lui tenté d’apporter une nuance. S’il admet que Longoria est allé trop loin, il se reconnaît dans la frustration explosive du président marseillais. "J’ai vécu ça" a confié Boudjellal dans la même émission, évoquant les pressions extrêmes auxquelles un dirigeant est soumis. Selon lui, cet excès de colère, bien que condamnable, peut aussi servir à souder l’équipe et les supporters dans une position de défi face à l’adversité. Une méthode qui, bien qu’efficace dans certaines situations, trouve ici ses limites lorsqu’elle dépasse les bornes du respect et de l’éthique.
Face à ces critiques, certains appellent à un changement culturel dans le football français. La prise de parole des arbitres, souvent limitée, pourrait être renforcée afin d’expliquer leurs décisions et de démystifier certaines idées reçues. De leur côté, les dirigeants de clubs sont invités à modérer leurs propos pour éviter d’attiser les tensions inutiles. Cette affaire est donc une opportunité pour poser les bases d’un dialogue plus apaisé entre les différentes parties prenantes du football. "Ça doit ouvrir le débat. Il faut changer les choses dans la façon de respecter le corps arbitral. Il faut aussi que les arbitres s’ouvrent un peu plus", expliquait Dugarry, qui ne pointe pas uniquement Longoria du doigt dans son argumentaire.
La pression exercée sur le président marseillais est immense, notamment dans une ville où le football est une véritable religion. Chaque décision est scrutée, chaque résultat décrypté, et les attentes des supporters sont souvent démesurées. Cette surcharge émotionnelle explique en partie l’explosion de colère de Longoria à Auxerre. Christophe Dugarry a d’ailleurs suggéré que Longoria consulte un professionnel, un psychologue ou un sophrologue, afin d’apprendre à mieux gérer la pression. Un conseil qui, selon Dugarry, pourrait non seulement aider le dirigeant à rester maître de ses émotions, mais aussi lui permettre d’instaurer un climat plus serein au sein du club et dans ses relations avec les instances.
Dans le même temps, Longoria est conscient de l’importance de son rôle en tant que figure de proue de l’OM. Il a tenté, dans un entretien avec l’AFP, de revenir sur ses propos en insistant sur son respect des arbitres français. "La forme n’était pas appropriée" a-t-il reconnu, tout en maintenant qu’il estime l’OM souvent désavantagé par des décisions arbitrales. Ces déclarations d’apaisement suffiront-elles à effacer l’impact initial de ses mots ? Rien n’est moins sûr.
La commission de discipline de la LFP, présidée par Sébastien Deneux, a entendu Longoria et son avocat, Maître Olivier Martin, lors d’une audience qui s’est tenue ce mercredi soir. Alors que le président marseillais ressortait sans déclaration après deux heures d’audition, tous les regards étaient tournés vers la décision qui allait tomber dans la soirée. Les sanctions potentielles incluent des amendes, des suspensions temporaires ou même des restrictions plus lourdes concernant la présence de Longoria en tribunes ou dans des événements officiels.
Mourad Boudjellal, tout en comprenant l’émotion de Longoria, s’attend lui aussi à une sanction sévère. Il estime néanmoins que cette situation pourrait avoir un effet positif à long terme, notamment en forçant le club marseillais à repenser sa stratégie de communication. En mettant un frein aux excès verbaux, l’OM pourrait apparaître comme un club plus respectueux des instances, ce qui ne manquerait pas d’avoir un impact bénéfique, y compris sur les relations avec les arbitres lors des prochains matchs.
Au-delà de l’affaire Longoria, cette polémique souligne un problème récurrent dans le football français : la contestation systématique des décisions arbitrales. Depuis plusieurs saisons, les critiques à l’encontre des arbitres se sont intensifiées, alimentées par des prises de parole parfois outrancières de dirigeants, de joueurs ou de consultants. Les mêmes (Caillot, Kombouaré, Kita) qui se plaignent aujourd’hui du comportement de Longoria n’échappent pas à la critique, leurs propres déclarations passées refaisant surface.
Certains plaident pour une réforme de la communication au sein des instances. Plus de transparence, des explications post-match de la part des arbitres et une pédagogie accrue sur les règles pourraient désamorcer les tensions. De même, les clubs doivent s’engager à protéger les arbitres en sanctionnant leurs propres membres en cas de débordements. Les médias, enfin, ont un rôle clé à jouer en modérant leurs analyses et en évitant de jeter de l’huile sur le feu.
Si la polémique actuelle est douloureuse pour toutes les parties, elle pourrait également servir de point de départ à des changements positifs, tant pour l’OM que pour l’ensemble du football français. Le football, à Marseille comme ailleurs, ne gagnerait qu’à retrouver un climat de sérénité et de respect mutuel.
