OM : Le caractère d’un groupe soudé
Depuis toujours, l’Olympique de Marseille est un club à part. Un club où la passion déborde, où la pression est permanente, et où la gestion des émotions est un facteur déterminant. Cette saison, une impression nette se dégage : cette équipe de l’OM sait garder son sang-froid. Mieux, elle affiche un caractère forgé par la personnalité volcanique, mais maîtrisée, de Roberto De Zerbi.
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Un entraîneur qui insuffle son caractère
Le technicien italien n’a jamais caché son amour pour les ambiances électriques et la ferveur populaire. Dès son arrivée, il a insisté sur un point essentiel : comprendre ce que représente ce club pour ses supporters. Dans ses causeries et ses conférences de presse, il rappelle inlassablement que l’OM n’est pas un club comme les autres. Ce message, ses joueurs l’ont intégré. Cette saison, même face à des décisions arbitrales parfois contestées, l’équipe ne dévie pas de son plan de jeu et ne s’éparpille pas.
Si le passé marseillais regorge d’épisodes où la frustration prenait le dessus – on se souvient du coup de sang d’André Ayew après un Classique perdu ou encore de la colère de Dimitri Payet sous Bielsa – l’équipe actuelle semble avoir appris à se maîtriser. Ceux qui s’expriment publiquement sur l’arbitrage, comme Mehdi Benatia ou Pablo Longoria, évitent de pénaliser le groupe. Les joueurs, eux, restent concentrés sur le terrain.
Une maîtrise émotionnelle en progression
Loin d’être exempte de tout reproche, cette équipe de l’OM a connu des accrocs cette saison. Mais ces derniers mois, elle semble avoir trouvé un équilibre. Lors de rencontres à haute intensité comme face à Lyon dernièrement, l’équipe a montré un caractère fort sans tomber dans la nervosité.
Cette solidité mentale est incarnée par des cadres expérimentés qui ont su imposer une vraie discipline collective. Pierre-Emile Højbjerg, Adrien Rabiot, Geoffrey Kondogbia, Gerónimo Rulli, Valentin Rongier, Leonardo Balerdi ou encore Ismaël Bennacer apportent une structure à ce groupe. L’OM, longtemps en manque de leaders capables de guider, rassurer ou recadrer, en compte désormais plusieurs.
Un épisode survenu cet hiver en est la parfaite illustration : lors d’un entraînement, Valentin Rongier, mécontent de l’attitude de Jonathan Rowe, n’a pas hésité à le recadrer. Un signe d’exigence qui témoigne de la compétitivité régnant dans ce groupe, sans que cela ne tourne au drame.
Une alchimie rare à l’OM
Autre facteur clé : la symbiose entre tous les acteurs du club. Il existe une unité évidente entre le propriétaire, la direction, l’entraîneur et son staff pléthorique, ainsi que les joueurs. L’alchimie entre ces différents éléments est totale et cela se ressent sur le terrain. La connexion avec le Vélodrome et ses supporters en est la meilleure preuve.
Alors bien sûr, il n’y aura sans doute pas de titre cette saison. Mais l’OM est en train de poser les bases d’un futur ambitieux. L’objectif est d’installer durablement cette force mentale et cette discipline collective pour que le club puisse viser plus haut.
Marseille a toujours été un club où l’émotion joue un rôle majeur. Cette saison, sous l’impulsion de De Zerbi, elle ne se transforme plus en faiblesse mais en moteur. Une évolution qui pourrait bien changer la trajectoire du club à long terme.