OM : "Longoria est jeune, ne l'oublions pas, il subit une pression énorme !"
La polémique autour des déclarations de Pablo Longoria après la défaite de l'Olympique de Marseille à Auxerre (3-0) continue de faire parler. Le président marseillais s'était emporté en évoquant des termes forts comme "corruption" et "championnat de merde", provoquant un tollé médiatique. Toutefois, pour Éric Di Meco, consultant sur RMC, cette réaction dépasse le simple cadre des décisions arbitrales. Selon l'ancien défenseur de l'OM, la pression exercée sur les présidents de Ligue 1 est devenue trop lourde à gérer. Ce dernier souligne que, chaque jour, ces dirigeants doivent jongler avec des problèmes financiers complexes, parfois même avec la crainte de voir leur club en difficulté économique. Cette anxiété s'ajoute à la pression sportive, notamment lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Dans le cas de Pablo Longoria, son jeune âge et son parcours atypique le rendent particulièrement vulnérable à ce type de stress.
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Di Meco estime également que le contexte autour des droits TV de la Ligue 1 a accentué cette tension. La fuite des images de la réunion des présidents de clubs du 14 juillet dernier a, selon lui, déstabilisé le dirigeant marseillais. Longoria y apparaissait en position de faiblesse, ce qui a pu ternir son image publique et accentuer son ressenti de pression. Di Meco voit dans cet épisode un facteur clé du dérapage verbal de Longoria à Auxerre. Pour le consultant, cette explosion de colère n'est pas simplement due aux erreurs d'arbitrage, mais bien à un cumul de pressions personnelles et professionnelles. Le vainqueur de la Ligue des champions en 1993 avec l'OM rappelle que Longoria est un homme posé et réfléchi, passionné de football. Pour qu'il perde ainsi son sang-froid, il faut chercher les raisons plus en profondeur, notamment dans les tensions récentes autour de l'OM et du football français.
Pablo Longoria est convoqué par la commission de discipline de la LFP le 26 février, où il risque une sanction pour "comportement grossier/injurieux". La sanction pourrait aller jusqu'à 12 matchs de suspension, bien que le barème varie en fonction des circonstances. Le verdict sera rendu le soir même de sa comparution, un traitement exceptionnel pour une affaire qui n'a pas fini de faire parler.