OM : Assez de paroles, place aux actes !

À Marseille, le tumulte n’est jamais bien loin. Cette semaine l’a encore prouvé. Le revers concédé à Reims dimanche dernier avait jeté une ombre sur le printemps olympien, plongeant tout le club dans un climat de remous et d’introspection. Dès le coup de sifflet final, les regards étaient lourds, les mots tranchants, et les esprits échauffés. Mais après la tempête vient l’éclaircie, et l’OM se retrouve à l’aube d’une opportunité précieuse : reléguer cette mésaventure au rang d’anecdote fondatrice.

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Car dans cette spirale de doute, une lueur d’espoir s’est glissée entre les mailles du filet. Nice, d’abord, a chuté vendredi soir face à Nantes, au cœur de l’Allianz Riviera, incapable de concrétiser ses ambitions face à un adversaire pourtant mal en point. Monaco, ensuite, s’est écroulé à Brest ce samedi, sur le même score. Une équipe brestoise que les Marseillais feraient bien de surveiller de près, tant sa montée en puissance impressionne et pourrait peser lourd dans la course finale. Ces faux pas conjoints maintiennent l’OM dans la roue des poursuivants, préservant, presque inespérément, la possibilité de retrouver la deuxième place.

Mais attention, car la semaine phocéenne a été marquée davantage par les déclarations que par les démonstrations. "On va se dire les choses, c’est ce qu’on va faire", lançait Valentin Rongier en zone mixte après la désillusion de Reims. Promesse tenue. Les discussions ont fusé dans le vestiaire, parfois musclées, parfois tendues. Rien d’anormal au fond dans la vie d’un groupe qui cherche à s’arracher de l’ornière. Quand les résultats s’effilochent, la parole se libère, et les débats se tendent. Cela fait partie de la vie d’une équipe de haut niveau. À Marseille plus qu’ailleurs, sans doute.

Mais voilà, il est temps d’éteindre les micros et de rallumer la flamme sur le rectangle vert. Les mots ont eu leur utilité, ils ont permis de crever certains abcès, de clarifier des incompréhensions, de resserrer des liens peut-être distendus par la frustration. Désormais, c’est sur le terrain que cela doit se traduire. La meilleure des réponses reste toujours celle des actes, celle qui fait taire les doutes et fait chavirer le Vélodrome.

Ce groupe marseillais a encore la main sur son destin. Les cartes sont sur la table et les concurrents, eux aussi, laissent filer des points. L’heure n’est plus aux regrets mais à la réaction. Et ce dimanche, l’OM aura l’opportunité d’envoyer un message fort : celui d’une équipe qui sait se relever, qui transforme ses tensions internes en force collective. Plus que jamais, l'OM doit faire parler le football, et non plus uniquement ses cadres dans les vestiaires.

Car il ne suffit pas de se dire les choses, encore faut-il les prouver par des faits tangibles. Et quoi de mieux qu’une victoire convaincante pour sceller l’unité retrouvée ? Dans la dernière ligne droite de la saison, chaque match sera une finale déguisée, chaque point précieux comme de l’or. Le contexte est posé. Les tensions de la semaine passée peuvent se transformer en moteur, à condition d’être guidées par un seul et unique objectif : remettre le club à sa place, là-haut, parmi les deux meilleurs de ce championnat.

Dans cette Ligue 1 où l’incertitude règne, l’OM n’est pas condamné à l’attente ou au constat d’impuissance. Les opportunités sont là, à saisir, pour ceux qui auront la volonté de les transformer en succès. Les supporters, eux, n’attendent que ça : des actes, rien que des actes.