OM : les ambitions de Gouiri avec l'Algérie
Amine Gouiri, actuellement avec la sélection algérienne évoque avec évidence cette parenté quasi fraternelle entre les Fennecs et l'OM. Depuis son arrivée dans la cité phocéenne, l’attaquant de 25 ans ne cache ni son attachement à ses racines ni sa volonté d’embrasser pleinement cette double identité. Il ne s’agit pas seulement de jouer pour un club et une sélection : pour lui, c’est une affaire de cœur, d'environnement familier et de sensations profondes qui résonnent aussi bien dans les travées du Vélodrome que sous le maillot vert. C'est ce qu'il a expliqué au site de la FIFA, dans un entretien publié aujourd'hui mais qui a été réalisé il y a quelques semaines à Marseille.
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Son choix de rejoindre les Fennecs en fin d’année 2023 n’était pas anodin : il marquait la volonté de se positionner comme un acteur majeur du renouveau algérien, dans une quête commune vers la qualification pour la Coupe du Monde 2026. Et les débuts ont été prometteurs. Lors du dernier match des éliminatoires de la zone CAF contre le Botswana, Gouiri a brillé. Une passe décisive, un match plein, et surtout un sixième but en seulement 13 sélections, illustrant son efficacité et sa montée en puissance sous le maillot algérien.
Dans cette campagne de qualifications, Gouiri s’inscrit dans un collectif confiant mais vigilant. Il sait que si l’Algérie fait figure de favorite dans sa poule, ce statut n’a de valeur que dans la rigueur qu’il impose. L’Algérie reste sur deux absences consécutives au Mondial, en 2018 et 2022, un manque que la génération actuelle veut combler, avec dans ses rangs un Gouiri déterminé à inverser la tendance.
Son parcours personnel témoigne d’une progression constante. Formé à l’Olympique Lyonnais, il s’est fait remarquer très tôt, notamment lors de la Coupe du Monde U17 en 2017 avec la France. En Inde, il avait inscrit cinq buts en quatre matchs, attirant les regards avec son instinct de buteur déjà affûté. Par la suite, ses passages à Nice puis à Rennes lui ont permis d’enrichir son jeu, de mûrir, jusqu’à cette étape cruciale de sa carrière qu’est son arrivée à Marseille.
L’accueil au Vélodrome, chaleureux et teinté de fierté algérienne, a tout de suite donné à Gouiri un sentiment de familiarité. Dans ce climat, il se sent chez lui, porté par une énergie populaire qui transcende le simple cadre du sport. Ce climat favorable se reflète sur la pelouse : en sept matchs avec l’OM, il a déjà inscrit quatre buts et offert trois passes décisives, affirmant un rendement efficace et régulier. Cette dynamique, il entend la prolonger en club comme en sélection, conscient de l’opportunité que représentent les mois à venir.
À Marseille, Gouiri peut également compter sur un appui de poids : celui d’Ismaël Bennacer, autre international algérien recruté récemment. Passé par Milan, vainqueur de la CAN 2019, Bennacer apporte une expérience précieuse, un exemple à suivre dans le quotidien d’un groupe. Pour Gouiri, leur relation dépasse le simple cadre du vestiaire. Il voit en lui un guide, presque un grand frère, avec lequel il partage une même vision du jeu, un même respect des exigences du haut niveau. Ensemble, ils incarnent une Algérie ambitieuse, portée par des talents qui évoluent dans des clubs de premier plan.
Cette ambition trouve aussi un écho dans les attentes de Roberto De Zerbi, son entraîneur à l’OM. L’Italien ne cache pas son admiration pour le potentiel de Gouiri. Il l’imagine déjà parmi les meilleurs attaquants d’Europe et n’hésite pas à le comparer à des références du poste, comme Gonzalo Higuaín. C'est ce qu'il avait déclaré en conférence de presse et Gouiri lui avait répondu, vous pouvez retrouver la séquence en vidéo. Si la comparaison flatte, elle agit aussi comme un moteur. Gouiri y voit une marque de confiance à honorer par le travail, la régularité et les performances. Il veut prouver qu’il peut être à la hauteur de cette ambition. À ses yeux, la clé réside dans une approche complète du poste : marquer, évidemment, mais aussi participer au jeu, créer, associer les autres.
Inspiré par Benzema plus que par Higuaín, Gouiri veut incarner l’attaquant moderne, capable de combiner volume de jeu, participation collective et efficacité statistique. Les chiffres comptent, il le sait, mais ils ne suffisent pas. Ce qu’il recherche, c’est l’équilibre : savoir peser sans être égoïste, faire marquer autant que marquer soi-même. C’est dans cette optique qu’il construit sa progression, en club comme en sélection, en gardant toujours en tête cette volonté d’aller plus haut, de franchir les étapes qui le rapprocheraient du sommet.
Sa première réalisation avec l’Algérie, il s’en souvient comme si c’était hier. C’était face à la Bolivie, en mars 2023, un match amical mais chargé d’émotion. Marquer à domicile, sous les yeux du public, avec le maillot de sa sélection, c’est une sensation unique, qui laisse une trace indélébile. Ce but a été le point de départ d’une série prometteuse. Désormais, chaque match international est l’occasion de confirmer, de bâtir un lien de plus en plus fort avec les supporters et avec l’histoire de la sélection.
Et dans cette histoire, l’objectif est clair : se qualifier pour la Coupe du Monde 2026. Pour Gouiri, ce n’est pas une simple échéance, c’est un rêve d’enfant. Il a grandi en regardant les éditions 2010 et 2014, notamment celle marquée par le superbe parcours de l’Algérie, stoppée seulement par l’Allemagne après prolongation. Il se souvient aussi du Mondial 2022, de la finale entre la France et l’Argentine, de l’exploit marocain. Ces souvenirs nourrissent son envie d’en être, de passer du statut de spectateur à celui d’acteur. Qualifier son pays, porter les espoirs d’une nation, c’est ce qui l’anime aujourd’hui.
À Marseille, il sait que l’histoire du club est liée à la Coupe du Monde. Plusieurs joueurs y ont participé, et certains l’ont même remportée alors qu’ils portaient le maillot olympien. Laurent Blanc, Robert Pirès, Christophe Dugarry, Steve Mandanda, Adil Rami, Florian Thauvin… tous ont connu les sommets planétaires sous les couleurs du club. Un héritage que Gouiri ne prend pas à la légère. Il sait que Marseille peut porter chance, que cette ville bouillonnante peut être un tremplin vers l’histoire. Encore faut-il se qualifier. Et pour cela, il faudra continuer à engranger des points, à enchaîner les performances, à ne rien lâcher.
