OM : "Un groupe de bonhommes", Benoit Cheyrou raconte le titre de champion décroché en 2010

Pour Benoît Cheyrou, le titre de champion de France décroché avec l’OM en 2010 reste le sommet de sa carrière. À son arrivée au club trois ans plus tôt, il avait été frappé par l’attente immense autour d’un trophée. Dix-sept ans sans titre majeur, c’est un gouffre pour une ville aussi passionnée. Alors, soulever cette Ligue 1 avec Marseille, dans son propre pays, c’était au-delà de tout ce qu’il avait pu rêver. L'émotion est encore vive aujourd'hui, comme il l'a raconté à RMC Mercato.

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Ce moment reste gravé non seulement pour lui, mais pour tout le peuple marseillais. La ferveur qui a suivi ce sacre est indescriptible. Impossible de se rappeler précisément les jours suivants tant l’euphorie avait tout submergé. À chaque coin de rue, dans chaque café, il sentait la fierté des supporters, une gratitude profonde que seule une ville comme Marseille peut exprimer avec une telle intensité.

"Un groupe de bonhommes"

Cheyrou insiste sur le ciment du succès : un collectif solide, composé de joueurs à forte personnalité, capables de se battre les uns pour les autres, même sans être forcément proches en dehors du terrain. L’état d’esprit était exemplaire. Sous la houlette d’un Didier Deschamps toujours focalisé sur la victoire, le groupe avait trouvé la bonne alchimie. Il n’était pas question d’amitié, mais de respect mutuel et de sacrifice pour le bien commun. "Il y avait un groupe de bonhommes. On n'était pas forcément tous amis, mais on se respectait et on donnait tout pour gagner. On était capables de sacrifier pour notre coéquipier. Et c'était dans le but d'aller chercher la victoire. Et ça, cet état d'esprit, c'est vrai que je l'ai ressenti cette année-là", raconte Cheyrou.

L’OM avait aussi appris de l’échec de 2009, lorsqu’ils avaient dû s’incliner face à un Bordeaux exceptionnel. Cette expérience a renforcé leur mental, leur a appris à ne jamais baisser les bras, même quand les Girondins avaient pris de l’avance au cœur de l’hiver. Le sprint final avait été à sens unique : Marseille enchaînait les victoires, avec une certitude tranquille dans ses forces.

Enfin, Cheyrou souligne à quel point ce titre a une résonance particulière à Marseille. Ce n’était pas juste un championnat gagné. C’était une promesse tenue, un lien renoué avec un peuple qui n’attendait que ça. Quinze ans après, les souvenirs sont toujours aussi vivants.