OM : Benatia allume l’environnement de l’OM

À deux jours du choc face à Montpellier, Medhi Benatia a livré une interview sans filtre à La Provence. Pour le directeur du football de l’OM, la victoire est impérative, tant sur le plan comptable que psychologique. "On a tellement laissé filer de points qu’on n’a plus de joker", assène-t-il. Il assume les carences de l’équipe, notamment mentales, et insiste sur la nécessité de reconstruire la confiance et l’unité autour du projet marseillais.

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S’il reconnaît la baisse de régime de l’équipe en 2025, avec notamment cinq défaites sur les sept derniers matchs, il réfute toute remise en cause de la valeur de l’effectif. Pour lui, la chute n’est pas due à un manque de talent mais à un relâchement psychologique, aggravé par un environnement délétère. Il fustige les "taupes" internes qui alimentent les rumeurs et sèment la zizanie dans les médias, affirmant qu’il n’a jamais vu ça à la Juve, au Bayern ou même en Ligue 2.

Benatia s’inscrit en faux contre l’idée d’un vestiaire fracturé. Il affirme que Roberto De Zerbi n’a pas perdu son groupe, dénonce les interprétations erronées autour des choix du coach, et défend l’ensemble du staff technique. Il en profite pour balayer les rumeurs sur Hojbjerg, présenté comme un frondeur : "C’est un exemple de professionnalisme, tout comme Rabiot."

Concernant le mercato, Benatia admet que les renforts n’ont pas tous apporté satisfaction immédiate, mais rappelle les contraintes budgétaires de l’hiver. Il défend le repositionnement de Kondogbia en défense, et rappelle les efforts pour recruter des profils de haut niveau comme Koulibaly ou Kiwior. Il réfute l’idée d’un déséquilibre causé par l’arrivée de Bennacer, qu’il considère comme une valeur ajoutée dans un contexte difficile.

Mais c’est surtout contre l’ambiance générale qu’il se dresse. Pour Benatia, l’OM est victime d’un climat négatif qui fragilise tout le travail mené depuis des mois. "Je n'ai jamais vu un environnement où, quand ça ne va pas sur le terrain, des gens de l'intérieur du club cherchent à semer la zizanie ! Je n'ai jamais connu ça ! Les gens pensent que c'est la normalité, moi j'appelle ça la médiocrité.". Il révèle d’ailleurs une clause dans son contrat stipulant qu’il quittera le club si Pablo Longoria venait à partir. "Indépendamment de mon amour pour l'OM, je suis venu pour Pablo. Le jour où Pablo part, je m'en vais. C'est clair. Je ne suis lié à rien ni à personne. J'ai même demandé un parachute en cas de départ de… 0 € !"

Enfin, il martèle que l’objectif reste inchangé : se qualifier pour la Ligue des champions. Il rappelle l’enjeu économique majeur, dans un contexte incertain pour les droits TV, et souligne que le club ne pourra pas supporter un échec. "Ce serait une catastrophe", tranche-t-il. Mais à ses yeux, tout commence par une victoire contre Montpellier : "Ce match, on le doit aux supporters."