OM : Garcia, qui l’aurait cru ?
ll y a encore quelques semaines, son nom ne faisait vibrer personne. Il était l’un de ceux qu’on imaginait déjà loin de Marseille à l’issue de la saison. Et pourtant, à l’heure où l’Olympique de Marseille joue gros dans la course à l’Europe, Ulisses Garcia est peut-être en train de devenir un atout inespéré. Oui, Ulisses Garcia. Qui l’aurait cru ?
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D'indésirable à indiscutable ?
Arrivé l’hiver dernier en provenance des Young Boys de Berne, en même temps que Quentin Merlin, l’international suisse avait pour mission de doubler le jeune Français sur le flanc gauche. Mais entre une adaptation difficile, des performances timides et une équipe en grande souffrance, Garcia n’avait jamais réussi à se faire une place. Sans scandale, mais sans éclat non plus. Son professionnalisme irréprochable n’avait pas suffi à masquer un niveau jugé trop juste pour un club comme l’OM.
L’été dernier, la messe semblait dite. Placé dans la liste des indésirables, Garcia a vu son nom circuler du côté de Saint-Étienne… sans plus. Aucune offre concrète. Résultat : il est resté, un peu à contre-cœur, dans un effectif en reconstruction sous les ordres de Roberto De Zerbi. Un rôle secondaire qu’il a accepté sans broncher. Et voilà qu’au printemps, alors que les blessures et les ajustements tactiques se multiplient, son heure sonne enfin.
Un nouveau poste qui lui va comme un gant ?
Ce n’est plus au poste de piston gauche que Garcia s’exprime, mais dans un rôle d’axial gauche dans la défense à trois instaurée par De Zerbi. Un repositionnement qui change tout. À Monaco, malgré la lourde défaite (3-0), il avait été l’un des rares à surnager. Contre Montpellier, au Vélodrome, il a carrément brillé. Solide défensivement, il s’est surtout distingué par ses montées incisives. Dès la 7e minute, il provoque un penalty en s’infiltrant dans la surface, mettant l’OM sur les bons rails. Puis, dans le second acte, il adresse un centre parfait pour Rowe, buteur au premier poteau. Une prestation pleine, à la fois propre, engagée et utile.
Son intelligence de jeu, sa lecture des espaces et sa capacité à se projeter offrent aujourd’hui à De Zerbi une alternative sérieuse dans un secteur de jeu en manque de garanties. Alors non, Ulisses Garcia ne va pas révolutionner la défense olympienne. Mais son retour en grâce, aussi inattendu soit-il, arrive à point nommé. Face à Brest, il devrait enchaîner une troisième titularisation consécutive – une première cette saison. Et avec lui, c’est un vent nouveau de sérieux et d’abnégation qui souffle sur la défense marseillaise.
Dans un effectif qui peine parfois à dégager une hiérarchie claire, Ulisses Garcia est peut-être en train d’écrire le chapitre le plus surprenant de cette fin de saison. Une revanche discrète, mais éloquente.
