OM : Mais qui es-tu, Ismaël Bennacer ?
Le soir d'une vérité
L’équipe de France aborde un match crucial avec l’espoir de se racheter après une défaite inquiétante contre la Croatie (0-2). Deux buts à remonter, une confiance à retrouver et un lien à renouer avec le public : les enjeux sont multiples. Si la qualification pour le Final Four de la Ligue des Nations ne possède pas la charge émotionnelle d’un barrage de Coupe du monde, elle revêt malgré tout une importance symbolique. En cas de qualification, la France intégrerait un groupe favorable pour les éliminatoires du Mondial 2026. Dans le cas contraire, elle débuterait la campagne plus tôt, dans un groupe moins prestigieux. La récente défaite n’a pas seulement rouvert les critiques autour de Didier Deschamps malgré son départ acté pour 2026 : elle a surtout mis en lumière le manque d’élan collectif et les lacunes dans le jeu, malgré les bonnes performances individuelles en club de certains cadres. Konaté, Dembélé, Tchouaméni, ou encore Mbappé, pourtant en forme avec leurs clubs, peinent à s’exprimer avec les Bleus. Kylian Mbappé, leader désigné, devra notamment transformer ses intentions en résultats concrets pour porter à nouveau l’équipe. Ce match représente une opportunité de relancer une dynamique, raviver l’enthousiasme des supporters et affirmer une ambition claire à l’approche des grandes compétitions. Peu importe l’issue, l’essentiel est de voir les Bleus redevenir une équipe enthousiasmante et conquérante. La Ligue des Nations n’est peut-être pas une priorité, mais elle est aujourd’hui un cadre utile pour reconstruire.
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D'Arsenal à Milan, Bennacer a fait son trou
Ismaël Bennacer a connu un parcours singulier, passant de la réserve d’Arsenal à un rôle clé au Milan AC. Recruté par les Gunners en 2015, à seulement 17 ans, il séduit Arsène Wenger par sa mentalité exemplaire malgré des lacunes techniques. Peu utilisé à Londres, il dispute un unique match avec l’équipe première, mais devient capitaine de la réserve. Pour s’épanouir, il est prêté en 2017 à Tours en Ligue 2, où il joue un rôle déterminant dans le maintien du club. Son passage y est formateur, tant sur le plan mental que technique. Après cette expérience, Bennacer rejoint Empoli en Serie B pour 1 million d’euros. Il s’adapte rapidement au football italien, gagne une place de titulaire et participe à la montée en Serie A. En élite, malgré la relégation d’Empoli, il brille et attire l’attention. En 2019, il signe au Milan AC pour 17 millions d’euros, juste après avoir remporté la CAN avec l’Algérie. Après des débuts difficiles, il s’impose sous les ordres de Stefano Pioli et devient un élément essentiel du club lombard, disputant 178 matchs, remportant le Scudetto en 2022 et une Supercoupe en 2024. Très discret en dehors des terrains, Bennacer est apprécié pour son professionnalisme et sa vie rangée. Toutefois, ses dernières saisons ont été marquées par de nombreuses blessures (genou, adducteurs, mollet) qui freinent sa progression. Après sa sortie prématurée lors du derby milanais en février, il décide de tourner la page milanaise pour relancer sa carrière à l’OM, son club de cœur.
