OM : De Zerbi face au casse-tête défensif avant Monaco !
En début de semaine dernière, ce qu'on pouvait craindre s'est confirmé. Il y a très peu de chances de voir Leonardo Balerdi prendre une part active dans le sprint final de cette saison. Touché au genou, le capitaine marseillais sera absent plusieurs semaines. L'attelage contre Toulouse a eu beaucoup de mal à survivre, et voici que l'AS Monaco se profile…
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Un trio en souffrance
Dans les difficultés défensives de dimanche soir, un homme a surnagé. Il s'agit d'Amir Murillo, auteur d'un très bon match de reprise après sa blessure. Il a même terminé stoppeur gauche pour compenser les lacunes de ses partenaires face à la vitesse de Babicka. Mais à ses côtés, Derek Cornelius, seul défenseur central valide, a eu toutes les peines du monde à contenir Frank Magri. Il a aussi manqué d'anticipation par moments lors des transitions très rapides du TFC. Mais la plus grosse faille est venue de sa gauche. Geoffrey Kondogbia a pris l'eau, dépassé par la vitesse des attaques toulousaines et par ses difficultés à gérer les courses en profondeur dans son dos. On avait déjà vu cette faiblesse par séquences cette saison. À Auxerre, par exemple, sur l'ouverture du score avec Perrin qui s'était amusé avec l'expérimenté milieu de terrain reconverti par Roberto De Zerbi. L'Italien a bien vu que son équipe ne tiendrait pas. En plus de repositionner Murillo, il a également terminé le match avec Kondogbia dans l'axe. Avec sa qualité de relance, il a semblé moins en difficulté dans ce rôle de libéro. Une idée pour le match de samedi pourrait conduire à intervertir Cornelius et Kondogbia, s'il faut y retourner avec les mêmes hommes…
Existe-t-il des alternatives ?
Il y en a. Mais aucune n'apporte plus de garanties. Ce n'est pas pour rien que l'OM n'a pas autant encaissé de buts en Ligue 1 depuis la saison 1984-1985 ! Pol Lirola en stoppeur droit, ça ne le fait pas, sinon pour dépanner. Et encore. On l'a de nouveau vu en difficulté dimanche face à Gboho ou Magri en fin de partie. L'Espagnol ne respire pas la sérénité et l'utiliser à ce poste au coup d'envoi serait extrêmement étonnant. Reste le cas Luiz Felipe Ramos. L'énigme de la deuxième partie de saison. On ne l'a vu que deux fois, pour une seule titularisation, à Paris. Il s'était montré solide et, s'il est remis de sa nouvelle blessure (on en saura plus ces prochains jours), il pourrait représenter une alternative cohérente, que ce soit en tant que libéro ou au poste de stoppeur droit. Le repositionnement d'un milieu de terrain en défense n'a pas fonctionné, que ce soit avec Valentin Rongier contre Lens ou Pierre-Emile Højbjerg contre Strasbourg. Le Danois peut-il effectuer son retour au poste de Leo Balerdi ? C'est peu probable, mais cette hypothèse n'est pas à exclure pour celui qui sera apte samedi.
Une option plus sécurisante à envisager ?
En plus de tous ces problèmes, il y a le niveau de l'adversaire qui entre forcément en compte. L'AS Monaco est une équipe qui va vite en transition avec ses pépites Maghnes Akliouche et Eliesse Ben Seghir, mais aussi avec le Japonais Takumi Minamino, en grande forme ces dernières semaines. Lors des derniers matchs, le duo Embolo-Biereth à la pointe de l'attaque n'a pas eu le succès attendu et Adi Hütter pourrait revoir ses plans pour intégrer plus de vitesse dans son jeu offensif. Une possibilité plus défensive semble exister pour l'OM. Les Marseillais pourraient envisager d'évoluer moins haut que lors des derniers matchs, alternant les phases offensives de construction et les phases défensives davantage en bloc médian, voire médian-bas. En plus de se structurer, l'OM pourrait aussi faire valoir ses qualités en transition, comme on les voit trop rarement ces derniers temps. Une chose est sûre, il va falloir travailler pour solidifier la défense afin d'éviter une déconvenue. Il reste quatre jours pleins pour bosser !