Rabiot insiste : "Peut-être que certains n'ont pas compris que c'était aussi important pour eux, la Ligue des champions"
Je voulais rebondir sur tes propos après le match de Reims. C’est vrai qu’à froid, il n’y a rien de plus logique par rapport à ce que tu as dit. Il y a quand même cette phrase : « Moi, j’ai envie d’aller en Ligue des champions. » Est-ce que, par rapport à ton avenir aussi, c’est une condition importante ? On sait que tu avais des lignes directrices, tu l’avais expliqué. Tu voulais prendre un peu de temps la saison dernière, alors que tu étais en fin de contrat, pour te régénérer, tout ça. Est-ce que là, l’objectif pour la suite, c’est la Ligue des champions dans ta tête ? Est-ce que c’est ce qui va déterminer ton avenir ?
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Adrien Rabiot : Oui, bien sûr. J’en ai déjà parlé après, avec les joueurs. Ils savent très bien quelles sont mes envies, et je le redis : je suis venu ici avec des objectifs bien clairs. Ceux qui sont là doivent comprendre qu’ils doivent avoir les mêmes objectifs que tout le monde : que le club, que les dirigeants, que le coach, que les joueurs. On est aussi là, avec notre expérience, nous les plus anciens, avec notre vécu, pour leur faire prendre conscience de ces choses-là. C’est une réalité : c’est important pour le club. Mais peut-être qu’ils n’ont pas compris que le fait d’aller en Ligue des champions, ça pourrait aussi être important pour eux, pour leur avenir. Parce que la plupart sont très jeunes, et ça change beaucoup de choses. Peut-être qu’en raison de leur jeunesse, certains ne voient pas forcément tout ce que ça représente. Parfois, il faut donner un petit coup pour relancer, pour qu’ils prennent conscience. Après, en privé, vous savez, on discute beaucoup, il n’y a aucun problème. Mais ça fait aussi partie de notre rôle. Et puis voilà, je pense que les autres l’ont bien compris, petit à petit. Je sais que ce n’est pas simple, il peut y avoir des hauts et des bas, mais il faut qu’on pousse tous dans le même sens. Sur cette fin de saison, il ne faut pas qu’il y en ait qui soient à 20 ou 30 % en dessous, parce que ça ne va pas le faire. Il faut que tout le monde soit mobilisé, qu’on aille tous dans le même sens, qu’on vise le même objectif.
Après tes propos forts à Reims, comme on dit, tu as « ouvert ta bouche » et tu as assumé derrière avec ton match face à Toulouse. Il y a eu également les décisions du coach la semaine dernière, notamment. Est-ce que tu penses que cette période-là a changé quelque chose dans le groupe ? Est-ce que tu sens un groupe qui a compris qu’il faut que ça aille encore un peu plus vite, que ça reparte après les quatre défaites en cinq matchs ?
A.R : Plus vite, je ne sais pas. On a gagné ce week-end. Difficile de dire qu’on espérait mieux : on a gagné, c’était ce qu’il fallait. Après, il y a un moment où il était important de taper du poing sur la table. Le coach l’a fait, parce qu’après les prestations qu’on a fournies, les résultats qui n’étaient pas bons, on ne pouvait pas se permettre de continuer comme ça, de gâcher toute une saison où on est restés pratiquement deuxièmes tout le long, et risquer de sortir de la zone Ligue des champions. Donc le coach a fait ce qu’il devait faire. Je pense que ça a aussi servi à remobiliser tout le monde. On a vu qu’il y avait une très bonne attitude sur le match contre Toulouse. Même si, techniquement, c’était un peu moins bien que certaines fois, ce qu’on voulait voir surtout, c’était une autre attitude, un autre état d’esprit. Et ça a été le cas. Et tant qu’on aura ça, tant qu’on peut se fier à ça, c’est déjà beaucoup. Des erreurs, bien sûr qu’il y en a, des erreurs techniques, il y a aussi plus de pression. On arrive sur la fin de saison. La plupart n’ont pas l’habitude de jouer avec ces objectifs-là, de se retrouver dans cette situation. Donc bien sûr que je peux comprendre qu’il y ait de la pression, mais il faut essayer de garder tout le monde concerné, mobilisé. C’était le rôle du coach. Comme je disais, on a fait une très bonne semaine avant Toulouse, et là encore, une très bonne semaine. Je ne peux pas vous dire que demain, on va gagner 3-0. Mais en tout cas, si on affiche déjà l’attitude qu’on a eue contre Toulouse, ce sera déjà bien.
Déjà, qu’est-ce que tes expériences t’ont appris personnellement ? Et toi, qu’est-ce que tu essayes d’apporter au club au quotidien pour faire progresser l’OM sur cet aspect-là ?
Adrien Rabiot : J’essaye tout simplement de transmettre ce qu’on m’a transmis à moi quand je suis arrivé à la Juventus. J’ai beaucoup parlé avec des joueurs comme Cristiano, Chiellini, Bonucci, Buffon — que j’avais déjà côtoyé au PSG et qui est venu aussi avec moi à la Juve. Il y en a eu beaucoup : Higuain, Dybala, Blaise (Matuidi), Khedira, Pjanic… Des top joueurs qui m’ont transmis énormément de choses, notamment cette mentalité d’être toujours à 100 %, de tout donner, y compris à l’entraînement. Parce qu’au final, on joue comme on s’entraîne. C’est ça que j’essaye de transmettre aux autres, notamment aux plus jeunes, qui ont encore leur avenir devant eux. S’ils se mettent ça en tête le plus tôt possible, ils auront certainement toutes les chances de faire la plus grande carrière possible. Donc voilà, c’est simplement rendre ce qu’on m’a donné, et transmettre à mon tour pour que d’autres puissent en bénéficier et réussir. Parce que ce sont des choses qu’on apprend jeune, qu’on assimile, et qu’on garde ensuite toute sa carrière. Ça ne peut que faire progresser. Tant qu’on aura des joueurs capables de transmettre ces choses-là, ça continuera. C’est mon rôle aussi dans cette équipe — comme d’autres l’ont — peut-être à un degré différent, mais je pense que chaque conseil compte. Et parfois, un simple mot peut faire la différence.
