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OM : comment justifier une vente de 45 millions d'euros pour Balerdi ?

OM : comment justifier une vente de 45 millions d'euros pour Balerdi ?

La rumeur a surgi en milieu de semaine : l’AS Roma s’apprêterait à formuler une offre de 20 millions d’euros pour Leonardo Balerdi. De quoi faire lever quelques sourcils à Marseille, tant pour le fond que pour la forme. L’info, d’abord, demande à être prise avec des pincettes : si la Roma revient bien ces dernières semaines, le début de saison a été chaotique dans la capitale italienne. Claudio Ranieri, le troisième coach de la saison après Daniele De Rossi et Ivan Juric, a d’ores et déjà annoncé qu’il prendrait sa retraite à la fin de l’exercice. L’incertitude règne donc, autant sur l’identité du futur entraîneur que sur le projet sportif, la qualification européenne ou même la direction sportive, où Florent Ghisolfi pourrait faire ses valises.

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Malgré cette instabilité côté romain, l’état-major olympien a réagi de façon claire : pour Leonardo Balerdi, c’est 45 millions d’euros. Pas moins. Un message fort qui mérite d’être analysé. Sans souhaiter son départ, l’OM peut-il vraiment espérer vendre l’Argentin à ce prix-là ? Et surtout, comment réussir une première très grosse vente sous l’ère Longoria ? Car jusqu’ici, le président espagnol s’est illustré dans l’art de flairer les bons coups à l’achat… mais pas encore dans celui de vendre cher.

Avant de juger si la Roma peut mettre 45 millions sur un défenseur, il faut observer ses habitudes sur le marché sur les dernières saisons. Historiquement, le club a su dépenser — souvent sur des profils offensifs. Tammy Abraham a coûté 41 millions d’euros, Andrea Belotti n’a pas été gratuit non plus. Pour les défenseurs, les montants sont plus modérés mais pas négligeables : Leonardo Spinazzola a été recruté pour 30 millions d’euros à la Juventus, Marash Kumbulla pour 26,5 millions en provenance de Vérone, et Gianluca Mancini pour 25 millions d’euros. Rien ne dit donc que la Roma soit allergique à ce type d’investissement. Mais tout dépend du contexte : Balerdi n’a pas le profil "star" d’un défenseur connu du grand public en Serie A, et la Roma est à un tournant. Sans entraîneur désigné, sans directeur sportif assuré, sans qualification européenne garantie, la Louve va-t-elle mettre autant sur un défenseur alors qu'elle possède déjà Hummels, Ndicka ou encore Mancini ?

Depuis peu, Leonardo Balerdi est devenu international avec l’Argentine. Un détail qui change tout. L’étiquette "international argentin" ouvre certaines portes… et ajoute quelques millions à l’estimation. Pour juger de sa valeur, un petit tour d’horizon s’impose. Nahuel Molina, recruté par l’Atlético Madrid en 2022 pour 20 millions d’euros, venait de l’Udinese, sans coupe d’Europe à proposer. Cristian Romero, lui, a été acheté 50 millions par Tottenham, tandis que Lisandro Martinez, en provenance de l’Ajax, a coûté 57 millions à Manchester United. Juan Foyth, champion du monde en 2022 mais en fin de contrat, été annoncé cet hiver à Aston Villa pour 7,5 millions seulement.

Balerdi a de son côté prolongé l’été dernier jusqu’en 2028, avec un salaire estimé à 350 000 euros mensuels selon L'Equipe. Il n’est donc ni en fin de contrat, ni sur le déclin. Mieux encore : il sort de sa saison la plus constante depuis son arrivée à l’OM. Même si son image reste clivante chez les supporters, les recruteurs européens ne s’arrêtent pas aux sifflets du Vélodrome. Et les données montrent un joueur qui a progressé dans les duels, dans la relance et dans sa régularité. De Zerbi le voit comme un pion majeur, ce qui n’est pas anodin. En Ligue 1, les défenseurs centraux ne se vendent pas au rabais. Ces dernières saisons, le marché a montré une certaine homogénéité : Jean-Clair Todibo est parti pour 35 millions d’euros à West Ham, Axel Disasi pour la même somme à Chelsea, tout comme Nayef Aguerd à West Ham. Sven Botman, l’un des transferts les plus réussis dans ce registre, a quitté Lille pour 37 millions vers Newcastle.

Mais une constante apparaît : tous ces transferts ont eu lieu avec des clubs anglais. Et c’est là que réside toute la subtilité du cas Balerdi. Si l’OM vend en Premier League, les prix s’envolent. Si c’est vers la Serie A ou la Bundesliga, les marges sont plus fines. Les clubs italiens, en particulier, négocient sec et n’aiment pas surpayer. L’espoir olympien de toucher 45 millions repose donc en partie sur la nationalité du chèque. Si la Roma est seule sur le coup, difficile d’imaginer une telle somme. Si un club anglais entre dans la danse, alors tout peut changer.

Le marché des transferts est gouverné par des règles simples : rareté du profil, durée de contrat, concurrence sur le dossier. Sur ces trois points, l’OM est plutôt bien armé. D’abord, le profil de Balerdi — défenseur axial technique, formé à Boca Juniors, passé par Dortmund, avec une grosse expérience en Ligue 1 — reste rare. Il n’a que 26 ans. Son contrat long lui donne une valeur comptable élevée dans les livres marseillais, ce qui offre une marge de manœuvre dans la négociation. Ensuite, l’OM n’a pas un besoin urgent de vendre. Contrairement à Lens, par exemple, qui pourrait devoir sacrifier Facundo Medina pour renflouer les caisses. Ce qui fait la force d’un vendeur, c’est aussi sa capacité à dire non. Et Longoria, quoi qu’on en dise, sait être dur en affaires. Enfin, Balerdi est devenu un joueur sur lequel De Zerbi veut construire. Ce genre d’argument, sportif autant qu’économique, a son poids dans la balance. Si un club veut l’arracher, il devra y mettre le prix.

Avec Balerdi, l’OM tient peut-être enfin un joueur capable de rapporter le double, voire le triple de sa mise. Recruté pour environ 11 millions d’euros au Borussia Dortmund, il pourrait en rapporter quatre fois plus. Ce serait un tournant. Car au-delà du cas Balerdi, c’est toute la politique sportive du club qui gagnerait en crédibilité : former ou relancer des joueurs, les faire briller, puis les vendre à prix fort.