OM : pourquoi OM-Toulouse sera à quitte ou double
Depuis quelques semaines, l’OM n’avance plus. Quatre défaites sur les cinq derniers matchs, des prestations ternes, une animation offensive atone, des doutes tactiques, une équipe coupée en deux, un vestiaire visiblement fracturé, et surtout, un Vélodrome qui ne sait plus trop s’il doit applaudir par fidélité ou siffler par lucidité. Pourtant, malgré cette dynamique catastrophique, un fait demeure : l’OM est toujours troisième. L’une des places tant convoitées qui offriront, à la fin de la saison, un billet direct pour la prestigieuse Ligue des champions. Autrement dit, l’objectif de début de saison. Celui que dirigeants, joueurs, supporters, journalistes auraient coché comme le Graal raisonnable, le palier nécessaire dans le nouveau projet censé stabiliser enfin l’Olympique.
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Alors voilà le paradoxe. L’OM est à la fois dans le dur et encore debout. Encore debout, mais de plus en plus vacillant. Et cette double réalité va se retrouver dans les travées du Vélodrome dimanche. Car le tiraillement qui habite aujourd’hui chaque supporter marseillais est profond. Faut-il secouer cette équipe, hausser le ton, réclamer des comptes, faire comprendre que l’exigence à Marseille n’est pas une légende mais une règle ? Ou, au contraire, faut-il faire preuve de sagesse, de patience, soutenir coûte que coûte l’escouade en place, même quand elle titube, au nom de ce fameux projet sur trois ans dont on vantait encore les vertus de stabilité il y a quelques semaines ?
Ce tiraillement, il est légitime. Il est même sain. Parce qu’il dit tout de la passion marseillaise, de son exigence, de son attachement à ce club. Mais il dit aussi combien le moment est charnière. Car à trop vouloir tout casser à la moindre série négative, à trop rêver de révolution dès qu’un match bascule mal, on reproduit ce que Pablo Longoria, lui-même, est souvent accusé de faire : repartir d’une feuille blanche chaque été. Comment lui reprocher de tout recommencer si nous-mêmes, supporters, médias ou observateurs, tombons dans cette même tentation du nettoyage du banc de touche à la moindre désillusion ?
Le président de l’OM, justement, est à la croisée des chemins. Après avoir souvent bricolé dans l’urgence, changé d’entraîneur à contretemps, bâti des effectifs disparates en fonction des opportunités plus que d’une vision long terme, il semblait cette fois vouloir miser sur une certaine continuité. L’arrivée de Roberto De Zerbi, entraîneur identifié, porteur d’un vrai projet de jeu, s’inscrivait dans cette logique. Une logique ambitieuse, séduisante sur le papier, mais qui implique du temps. De la patience. De la cohérence, surtout.
Or, en football, le temps est un luxe que seuls les résultats autorisent. Et les résultats, justement, ne suivent plus. Alors faut-il jeter De Zerbi avec l’eau du bain ? Certainement pas. Mais faut-il l’exonérer de toute critique ? Encore moins. Car ce que propose l’OM depuis plus d’un mois est indigent. Offensivement, l’équipe semble avoir perdu ses repères. Défensivement, elle donne le vertige à chaque transition adverse. Et sur le banc, les choix du coach laissent perplexe : insistance sur certains profils en méforme, manque de réactivité tactique, discours parfois déconnectés du terrain. Tout cela interroge. Tout cela, aussi, alimente l’ambivalence.
C’est précisément pour cela que la réception de Toulouse est capitale. Parce qu’elle cristallise ce tiraillement. Elle peut, au choix, permettre à l’équipe de renouer avec son public, de relancer une dynamique, de rallumer une flamme avant le sprint final… ou, au contraire, enfoncer un peu plus le clou, accentuer la fracture, et installer définitivement le doute à tous les étages du club.
Il y aura du monde au stade. Le Vélodrome, une fois encore, répondra présent. Mais dans quel état d’esprit ? Dans l’attente fébrile d’une rédemption ou déjà résigné à l’idée d’un nouvel échec ? Ce qui se jouera dimanche, ce ne sont pas seulement trois points. C’est une forme de vérité émotionnelle. Une bascule. Un moment de communion ou de rupture.
Car oui, mathématiquement, tout restera possible même en cas de contre-performance. Le championnat est long, les concurrents directs sont eux aussi irréguliers, rien n’est encore joué. Mais symboliquement, une nouvelle désillusion ferait mal. Très mal. Elle accentuerait ce sentiment de gâchis, cette impression que cette saison, qui semblait pourtant si prometteuse, se termine comme tant d’autres : dans le désenchantement, après avoir pensé trop tôt que c'était acquis.
Ce Vélodrome, aussi exigeant qu’il soit, ne demande qu’à vibrer. Qu’à croire. Qu’à s’embraser derrière ses joueurs. Mais il ne le fera pas à l’aveugle. Il attend un signal. Un frisson. Une promesse tenue. Et si ce frisson n’est pas pour dimanche, alors quand ? Quand le calendrier ne proposera plus que des adversaires plus redoutables ? Quand la pression sera encore plus grande ? Quand le public aura définitivement décroché ?
C’est maintenant ou jamais. Quitte ou double.
