OM : Merlin, suffisant pour l'OM ?

Quentin Merlin, arrivé à l’Olympique de Marseille en provenance de Nantes, a marqué les esprits dès le début de la saison. Impressionnant lors des matchs de préparation, il a brillé dans un rôle de latéral gauche hybride. Positionné dans le cœur du jeu en phase de possession, il participait activement à la construction, un atout précieux dans le système de Roberto De Zerbi.

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Ce dynamisme s’est confirmé dès les premières journées de championnat. Merlin affichait une forme éclatante, ponctuée d’une passe décisive contre Reims et d’une belle entente dans son couloir avec Luis Henrique. Cependant, une blessure survenue lors d’un rassemblement avec l’équipe de France Espoirs a brutalement stoppé son élan. Éloigné des terrains pendant un mois et demi, il a dû patienter pour retrouver une place dans le onze de départ.

Son retour contre Nantes, son ancien club, a marqué un tournant. Une semaine plus tard, face à Auxerre, il a connu une prestation très décevante, avec une attitude jugée insuffisante après une perte de balle, ce qui a irrité Roberto De Zerbi. Cette contre-performance a semblé remettre en cause sa place dans la hiérarchie des latéraux.

Cependant, une blessure de son concurrent Ulisses Garcia lui a permis de retrouver sa chance. Il l’a saisie avec brio, marquant son premier but sous le maillot marseillais contre Lille et terminant l’année par une solide prestation en Coupe de France face à Saint-Étienne. Ces dernières sorties rassurantes laissent entrevoir un avenir prometteur pour celui qui ambitionne de s’imposer durablement dans l’effectif olympien.

L’ancien Canari semble désormais prêt à tourner la page de ses difficultés pour redevenir un élément clé de l’OM en 2025.

Benatia : "Le plus gros coup, c'est De Zerbi !"

Invité de l’émission After Foot sur RMC Sport,  Medhi Benatia a partagé des détails fascinants sur la nomination de Roberto De Zerbi à la tête de l’Olympique de Marseille. Une arrivée marquante pour le dirigeant olympien, qui n’a pas hésité à qualifier le technicien italien de « plus gros coup » du club. "J’ai eu beaucoup d’entraîneurs : Allegri, Guardiola… Mais le plus gros coup, c’est le coach", a déclaré Benatia. Passionné par les méthodes de De Zerbi, il a confié suivre ses matchs en Premier League avant même qu’il ne soit une option pour l’OM.

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Benatia est ensuite revenu sur les coulisses de ce recrutement, notamment l’intérêt de Manchester United pour De Zerbi. "Comment je l’ai convaincu ? C’est Marseille, ça a beaucoup joué. Je le connaissais déjà, on se connaissait bien. J’étais à Dubaï, je lui ai parlé du projet. Ensuite, j’ai pris un vol pour Milan pour lui expliquer autour d’un petit-déjeuner." Le futur directeur sportif a révélé que De Zerbi avait refusé Manchester United, malgré l’attractivité du projet, pour rejoindre Marseille. "Je savais qu’il y avait Manchester United. Je savais aussi pourquoi il n’avait pas donné son accord à Manchester United.Il a fait des sacrifices pour venir ici. C’est quelqu’un de brillant. Il aime bien écouter, on discute de tout. Il n’a pas besoin de mes conseils, mais j’apprends encore à regarder ses séances, et je prends beaucoup de plaisir."

Pablo Longoria, président de l’OM, a également souligné l’importance de cette signature en évoquant les valeurs partagées entre De Zerbi et le club : "Au-delà de l’attraction qu’un entraîneur de ce calibre représente – et je pense que tous les clubs européens auraient été ravis d’avoir Roberto De Zerbi cet été – ce qui m’a le plus marqué, c’est l’homme derrière le coach. Il partage des valeurs qui correspondent profondément à celles de notre club, de notre ville, et de nos supporters. Pour moi, la plus grande satisfaction n’est pas seulement d’avoir attiré un excellent technicien, mais surtout d’avoir trouvé quelqu’un dont les valeurs et l’ADN collent parfaitement à l’Olympique de Marseille et à ce qu’il représente. C’est cela qui m’a le plus plu : avoir quelqu’un qui incarne à la fois le projet sportif et l’âme de ce club."

Murillo : "Je ne suis pas interdit d’attaquer"

Dans un entretien accordé à La Provence, Amir Murillo, défenseur panaméen de l’Olympique de Marseille, a partagé ses ambitions, son ressenti sur son repositionnement sous les ordres de Roberto De Zerbi et son admiration pour l’entraîneur italien.

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"L’OM doit retrouver l’Europe"

Murillo ne cache pas son envie de voir l’OM briller à nouveau sur la scène européenne. "Si on parle de rêves… Je crois qu’on rêve tous d’être champions, mais notre objectif principal reste de ramener l’OM en Europe, dans les plus grands tournois comme la Ligue des champions. C’est là où ce club doit être."

 

 

Murillo défenseur central

Depuis son arrivée, Murillo a été repositionné en défense centrale dans une ligne à trois. Une adaptation qui n’est pas sans défis pour le joueur, habituellement aligné comme latéral droit. "Je peux faire le travail comme troisième central, mais je donne la meilleure version de moi-même en latéral droit, ma position naturelle. Cela dit, je comprends de mieux en mieux ce que l’entraîneur attend de moi à ce poste, et je m’efforce d’apporter ma contribution."

Malgré cette transition, Murillo reste prêt à monter en attaque quand l’opportunité se présente, comme il l’a montré contre Monaco : "Sur cette fin de match, j’ai débordé pour centrer et obtenir le penalty. Ce genre de moments me rappelle que je ne suis pas interdit d’attaquer."

Roberto De Zerbi, une source d’inspiration

Le Panaméen ne tarit pas d’éloges sur son coach. "C’est un privilège de travailler avec lui. Il a une philosophie très marquée, transmet énormément de confiance et nous pousse à nous améliorer chaque jour." Murillo apprécie également l’aspect humain de Roberto De Zerbi : "Sur le terrain, il est exigeant, mais en dehors, c’est une personne amicale, qui discute avec tout le monde et nous conseille. C’est un peu comme un grand frère."

Pour continuer de progresser, Murillo sait qu’il doit gagner en régularité : "Je travaille dur. Je dois garder le même niveau de performance tous les jours, sans alternances entre le bon et le moins bon. Tout ça se passe dans la tête."

OM : Leonardo Balerdi, le chef d’orchestre d’une révolution tactique

Critiqué, souvent moqué, parfois injustement ciblé, Leonardo Balerdi traverse cette saison 2024-2025 avec un rôle métamorphosé et une responsabilité accrue. Défenseur central devenu capitaine, il n’est plus seulement un élément de la défense marseillaise : il en est le métronome, celui par qui transite une large partie des séquences de jeu. Mais derrière ces chiffres impressionnants et ce rôle tactique essentiel, il y a aussi les attentes immenses, les erreurs qui marquent, et un travail émotionnel encore en cours.

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Une révolution tactique incarnée

Le dernier match de Balerdi contre Saint-Étienne (2-0) est sans doute la démonstration la plus éclatante de ce que Roberto De Zerbi attend de lui. Avec 162 ballons touchés, record du match, l’Argentin a illustré à quel point la domination de l’OM passe par ses pieds. Dans le système du technicien italien, le défenseur central ne se contente plus de défendre ; il est l’un des premiers créateurs de jeu. À Saint-Étienne, Léo a su alterner relances courtes et longues, orchestrant la possession (près de 70 % pour l’OM) tout en restant lucide face à un pressing parfois intense des Verts.

Ce rôle de chef d’orchestre de l’arrière-garde demande une lecture du jeu supérieure et une prise de risque calculée, des qualités que le natif de Villa Mercedes est en train de perfectionner. Ses passes verticales entre les lignes, bien qu’encore irrégulières, et le jeu combiné avec ses milieux, permettent souvent de casser les lignes adverses et d'offrir des situations d'attaques. Mais cette montée en puissance ne s’est pas faite sans heurts.

Des erreurs sous la loupe

Les critiques à son encontre n’ont pas disparu cette saison. Elles se sont même intensifiées parfois, avec l’évolution de son statut. Le brassard de capitaine, qui lui a été confié cette saison, symbolise la confiance de De Zerbi, mais aussi la charge supplémentaire qui pèse sur ses épaules. À ce titre, ses erreurs marquent davantage : son but contre son camp contre le PSG ou son match manqué face à Auxerre restent dans les mémoires.

Cependant, il faut replacer ces erreurs dans leur contexte. Le coach italien exige une prise d’initiative constante, ce qui augmente le risque d’imperfections. À ce titre, Balerdi est dans un apprentissage permanent. Il doit affiner son discernement : quand jouer court pour temporiser et quand se projeter dans une relance plus audacieuse.

Le défi émotionnel

Au-delà du jeu, il reste un domaine où l'ancien joueur de Boca doit encore progresser : la gestion de ses émotions. Son carton rouge sévère à Lyon en témoigne, tout comme un moment de tension face à Saint-Étienne où Geronimo Rulli, gardien et coéquipier, a dû intervenir pour le calmer. Ces éclats traduisent à la fois une passion débordante et un manque de recul dans certaines situations.

De Zerbi, qui mise beaucoup sur le développement personnel de ses joueurs, semble toutefois avoir confiance en sa capacité à grandir sur cet aspect. Le brassard, là encore, n’est pas anodin : il pousse Balerdi à prendre du recul, à assumer un rôle de leader non seulement dans le jeu mais aussi dans l’attitude.

Un chantier collectif en devenir

Si les prestations de l'Argentin interrogent de temps en temps, elles sont aussi le reflet des évolutions tactiques de l’OM. L’équipe est encore en construction, comme il l’a rappelé lui-même après la rencontre contre Saint-Étienne : " On commence à se sentir très bien sur le terrain. Petit à petit, on trouve nos repères. " Ce contexte explique en partie ses difficultés. L’Argentin est un rouage central dans une machine qui cherche encore son plein régime.

En attendant, il faut saluer les progrès visibles : sa meilleure lecture du jeu, sa solidité dans les duels, et sa capacité à maintenir un haut niveau de concentration. Face à Lille, samedi prochain, un nouvel examen l’attend. Ce sera l’occasion pour lui de confirmer qu’il n’est pas seulement un joueur en progrès, mais bien un pilier dans la révolution tactique opérée par Roberto De Zerbi.

TV : deux émissions 100% OM à suivre ce jeudi

Football

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11h00

L'OM au Café en direct !

Présenté par Slim Hanayen

Le PhocéenTwitch

Football

18h00

Le Talk Show en direct !

Avec Sébastien Volpe

Le PhocéenTwitch

Football

21h00

Europa League Conférence avec Chelsea/Shamrock Rovers

 

Canal+ Foot

Football

21h00

Tottenham / Manchester United

League Cup

BeIn Sport 1

Football

21h00

Inter / Udinese

Coupe d'Italie

Lequipe

OM : Maupay monte d'un cran dans le chambrage

"J'aime bien quand il faut gratter un peu. Je ne vois pas de mal à ça, tant qu’on ne dépasse pas les limites" expliquait Neal Maupay récemment lors d'un entretien au CFC suite à son chambrage contre Lyon. 

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Installé à la pointe de l'attaque marseillaise depuis la bonne série du club (4 victoires, 1 nul), il a pris l'habitude de chambrer les équipes adverses, un petit jeu avant tout avec les supporters marseillais. C'était le cas après la victoire à Lens où il avait choisi en bande-son de sa story sur instagram "les Corons", la chanson-emblème des Ch'tis de Pierre Bachelet. Il était passé à du plus contemporain contre Monaco, avec "Monaco" justement de Guy2BezBar, et sa punchline "Monaco, pour nous c'est de l'eau". Cette fois-ci, il a choisi une chanson parodique de Julien Cazarre, avec son personnage Elton Gone, qui reprend évidemment des chansons d'Elton John pour les adapter au regard d'un supporter lyonnais. Et il choisit le passage où "Saint-Etienne est une équipe de tocards qu'on doit laisser croupir en Ligue 2". 

Rien moins que du second degré. Mais des supporters des Verts l'auront peut-être mauvaise de la part d'un ancien de la maison (23 matchs, 3 buts et 2 passes décisives en 2015-2016). Sur son match, Neal Maupay s'est battu sur le front de l'attaque mais il fait partie des Olympiens les moins bien notés sur cette victoire 4-0 à Saint-Etienne en coupe de France comme vous pouvez le voir dans le vidéo.

OM : Talk Show à 18h, posez vos questions !

Le Talk Show de ce lundi est en direct à partir de 18h, présenté par Sébastien Volpe avec Romain Canuti, Romain Haering et Dominique Sappia (kiné OM 93).

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Voici le programme :

Partie 1 : La faiblesse des Verts est-elle due à la maîtrise olympienne ?

Partie 2 : Rongier est-il indispensable ?

Partie 3 : L'OM deuxième, peut-on regarder plus haut ?

Partie 4 : Questions/Réponses

Pour poser vos questions, rien de plus simple : rendez-vous sur le forum via le lien ci-dessous. Il existe également la possibilité de poser vos questions en direct sur les chaînes Twitch et Youtube du Phocéen. Vous pouvez d'ailleurs (si ce n'est pas déjà fait) vous y abonner dès maintenant afin d'être notifié du direct sur votre ordinateur ou smartphone. Les dernières minutes de l'émission seront consacrées aux questions Twitch.

Vous pouvez également participer à l'émission et poser vos questions :

 

OM 2-1 Monaco : la victoire, la plus belle des méthodes

L’Olympique de Marseille a enfin offert à ses supporters une victoire au Vélodrome, dimanche soir, en battant Monaco 2-1. Après trois contre-performances décevantes face à Angers, Paris et Auxerre, cette victoire était attendue, désirée, fantasmée. Les 64 000 supporters présents au Vélodrome n’étaient pas les seuls à sentir le poids de l’enjeu. Conscient des attentes et des critiques qui entouraient son équipe, Roberto De Zerbi a choisi une préparation différente cette semaine : une mise au vert à Mallemort pour souder le groupe et se concentrer sur l’essentiel. Ce travail, combiné à une continuité tactique après la victoire à Lens, a porté ses fruits. Alignés dans le même schéma en 3-4-2-1, les Olympiens ont affiché une attitude bien plus agressive dès l’entame, loin de l’apathie qui les avait plombés lors des dernières rencontres. Cette détermination a permis à l’OM de prendre le contrôle des débats, malgré la qualité du quatuor offensif monégasque composé d’Akliouche, Ben Seghir, Golovin et Balogun.

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Si l’intensité était au rendez-vous côté marseillais, les opportunités concrètes ont manqué dans le premier acte. Neal Maupay, Mason Greenwood et Ulisses Garcia ont tenté leur chance, mais la défense monégasque et le gardien Radosław Majecki ont tenu bon. À l’inverse, Monaco s’est montré clinique. Une erreur de Valentin Rongier, qui a perdu un ballon dans l’axe, a permis aux Monégasques de construire une action éclair conclue par Alexandre Golovin. Cette ouverture du score a plongé le Vélodrome dans une atmosphère lourde, rappelant les fantômes des matchs récents. Les supporters, déjà frustrés par la série de contre-performances, commençaient à craindre une nouvelle désillusion à domicile. Mais c'est à croire qu'il fallait en passer par là pour enfin lancer cette saison à domicile. Dès la reprise de la seconde période, l’OM a affiché un visage plus conquérant. Avec un milieu de terrain où Pierre-Emile Højbjerg a une nouvelle fois brillé par sa présence physique et ses interventions décisives, l’OM a su imposer son rythme. Alors que le match semblait s’acheminer vers un nul frustrant, un événement a tout changé, avec cette main de Mawissa que Wahi est allé chercher.

Si cette victoire n’a pas offert une prestation aussi spectaculaire que celle sous l’ère Bielsa (2-1 après avoir été mené 1-0, il y a 10 ans à quelques mois près, avec Kondogbia dans le camp d'en face pour l'anecdote…), elle rappelle l’importance de l’état d’esprit et de l’efficacité dans les moments clés. Roberto De Zerbi, en reconduisant le schéma tactique utilisé à Lens, a fait preuve de cohérence et a su tirer le meilleur de ses joueurs. Luis Henrique, souvent critiqué pour son irrégularité, a répondu présent, tentant enfin à tout va, tout comme Neal Maupay, encore décisif.

Comme certaines victoires marseillaises légendaires, ce match contre Monaco pourrait être raconté sous un autre prisme dans les années à venir. Les détails — la fatigue de Monaco après son match de Ligue des champions — seront oubliés, ne laissant que l’essentiel : une victoire précieuse dans un moment clé de la saison. Espérons que ce succès marquera le début d’une série qui permettra à l’OM de finir l’année en beauté. Les joueurs ont montré qu’ils étaient capables de surmonter la pression qu'ils s'étaient mises avec leurs dernières productions à domicile. Ne reste plus qu’à transformer cette victoire en tremplin pour offrir aux supporters les fêtes de fin d’année les plus joyeuses possibles sur les trois matchs de décembre. Il n’y aura pas de meilleur calendrier de l’avent.

OM : à Lens l'OM cherchera des réponses

L’Olympique de Marseille, malgré une position honorable en Ligue 1, traverse une période où les certitudes s’effritent. Les récentes défaites à domicile, notamment face à Auxerre, ont mis en lumière des lacunes qui dépassent le cadre purement sportif. La dynamique de l’équipe interroge, tout comme la lenteur avec laquelle elle semble absorber les principes de jeu de Roberto De Zerbi. Plus inquiétant encore, l’incapacité à capitaliser sur l’avantage du Vélodrome reflète un problème plus profond : celui de la mentalité.

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Un entraîneur sous pression, mais fidèle au projet

Après la défaite face à Auxerre, la sortie de Roberto De Zerbi avait un goût amer. L’entraîneur italien, loin de chercher des excuses, avait exprimé son mécontentement, affirmant que ce qu’il voyait sur le terrain ne correspondait pas à ses attentes. Cette déclaration, bien que sincère, avait fait l’effet d’une étincelle dans une poudrière déjà bien chargée. Pourtant, en bon pompier de service, Medhi Benatia est intervenu pour calmer les esprits, insufflant un semblant de sérénité à un groupe visiblement en quête de repères.

Quelques jours plus tard, lors d’un entraînement ouvert au public, De Zerbi a profité de l’occasion pour réaffirmer son attachement au club et au projet. S’il reconnaît l’ampleur de la tâche, il insiste : le problème ne réside pas dans la tactique, mais dans la mise en application sur le terrain. "La lenteur des transmissions de balle, c’est ça qui me déplaît", déclarait-il récemment. Un aveu qui en dit long sur l’écart entre sa vision du jeu et les performances actuelles.

Des résultats à l’extérieur, mais des questions persistantes

Loin du Vélodrome, l’OM a su se montrer plus performant, à l’image du 5-0 infligé à Montpellier. Pourtant, même ce large succès n’a pas convaincu De Zerbi. "On a concédé trop d’occasions", a-t-il confié mercredi dernier. Ces propos rappellent que le score flatteur ne masque pas les insuffisances de l’équipe. Trop friable derrière, trop lente dans ses transitions, l’OM peine encore à imposer sa patte, même lorsqu’il domine.

Ce vendredi, avant un déplacement périlleux à Lens, l'ancien coach de Brighton retrouvera enfin l’ensemble de ses joueurs internationaux pour une séance tactique complète. L’objectif sera clair : rectifier le tir et montrer une équipe plus conquérante, mieux organisée et capable de répondre à ses attentes. Mais au-delà des ajustements techniques, c’est bien un changement de mentalité que l’entraîneur italien appelle de ses vœux. Il sait que pour inscrire durablement ses idées dans le jeu marseillais, il devra aussi briser certaines habitudes et insuffler une nouvelle dynamique.

Un défi collectif pour relever la tête

Le chantier marseillais reste immense. L’incapacité à s’imposer au Vélodrome, où chaque match devrait ressembler à un combat, reflète un manque de préparation mentale et une certaine difficulté à gérer la pression. Si De Zerbi assume ses responsabilités, il est clair que l’ensemble du club – des joueurs à la direction – devra se mobiliser pour inverser la tendance.

Avec Lens en ligne de mire, l’OM a une nouvelle opportunité de se redresser. Mais pour que le projet prenne véritablement forme, il faudra peut-être bien plus qu’une simple victoire.

OM : "Je vais arrêter de me moquer de Luis Henrique"

Luis Henrique vit une véritable renaissance à l’Olympique de Marseille. Arrivé en 2020 avec l’étiquette de grand espoir, le Brésilien avait peiné à convaincre avant d’être prêté à Botafogo en 2022. Pourtant, à son retour en 2023, tout a changé. Transformé par son expérience brésilienne, il s’est imposé comme un joueur clé sous les ordres de Roberto De Zerbi, qui a su exploiter son potentiel.

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Alors qu’il était autrefois considéré comme un flop, Luis Henrique est désormais incontournable dans le onze marseillais. Ses performances constantes et son implication ont séduit non seulement son entraîneur, mais aussi ses détracteurs, à commencer par Daniel Riolo. L’éditorialiste de RMC Sport, souvent critique à l’égard du joueur, a récemment révisé son jugement.

« Je vais arrêter de me moquer de lui »

Lors de son analyse, Riolo a reconnu l’évolution impressionnante de Luis Henrique : "Marseille termine bien l’année. Je crois que c’est clair, De Zerbi a trouvé l’équipe fanion. Là ça ne bouge plus. Le but de Greenwood, je n’arrête pas de le dire, depuis le début de la saison, il a une capacité assez impressionnante à se mettre en position de frappe et à exécuter des frappes. Il tire sans difficultés, parfois dans des angles complexes. Il a une espèce de jambe élastique. Quant à Luis Henrique, je vais arrêter de me moquer de lui, parce que ce qu’il fait commence à être très intéressant."

Cette reconnaissance reflète l’impact du Brésilien dans le collectif olympien. Son travail acharné et ses progrès techniques lui ont permis de devenir un élément central du système de De Zerbi. Malgré la concurrence, encore insuffisante pour menacer sa place, Luis Henrique semble parti pour s’inscrire durablement dans le projet marseillais. La seconde partie de saison sera décisive pour confirmer ce renouveau, mais une chose est sûre : Luis Henrique a gagné la confiance de son coach et commence à changer les mentalités, y compris celles des plus sceptiques.