OM-Lille : "Contre Marseille, ça peut se payer cash !"
Edon Zhegrova n'a pas joué ce mercredi en Ligue des Champions lors de la victoire contre Sturm Graz (3-2). L'ailier droit a été préservé pour le match contre l’OM. Cela veut-il dire que, pour Lille, le match le plus important de votre semaine est celui de samedi ?
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Raphaël Marcant (Le Petit Lillois) : "Zhegrova est en difficulté avec ses adducteurs depuis pas mal de temps et je pense qu'avec la répétition des matchs, le fait que l'effectif se remplume avec beaucoup de joueurs qui se montrent, il n'a plus forcément besoin de tirer sur Zhegrova. Donc il choisit un peu les matchs pour qu'il soit le meilleur possible quand il sera sur le terrain."
Ce match pourrait être déterminant pour la course aux places européennes en Ligue 1. Quelle est l'importance de cette rencontre pour le LOSC et comment l'équipe l'aborde-t-elle ?
R.M. : "Il a une importance particulière puisque c'est un déplacement chez le deuxième, mais aussi symbolique puisque c'est la dernière rencontre d'un gros marathon qui a débuté début août et qui peut se terminer de la meilleure des manières. Le match ne sera pas décisif vu qu'il restera 19 matchs derrière, mais les deux équipes peuvent frapper un gros coup en cas de victoire."
Le LOSC reste sur une série de quatorze matchs sans défaite, avec une récente victoire 3-1 contre Brest. Comment expliquez-vous cette dynamique positive ?
R.M. : "La dynamique est ultra positive avec un staff mené par Bruno Génésio qui a réussi à trouver la bonne formule, le bon équilibre dans la répétition des matchs et un groupe qui vit très bien au quotidien. Personne n'imaginait une telle série vu les adversaires, mais l'appétit vient en mangeant, comme dirait Olivier Létang, et de semaine en semaine, on a senti cette équipe de plus en plus difficile à battre malgré la fatigue qui s'accumule."
Cette série est-elle un trompe-l’œil sur le niveau réel de Lille, et quels en sont les principaux artisans ?
R.M. : "Non, la série est loin d'être un trompe-l’œil parce qu'elle montre la compétitivité de l'équipe. Il y a évidemment eu des matchs plus difficiles que d'autres, je pense à celui à Monaco notamment, à Madrid face à l'Atlético ou plus récemment à Montpellier, mais il y avait toujours une ligne directrice avec une équipe qui ne lâchait rien malgré les différents obstacles et les blessures. Au niveau des joueurs clés, je pense que Zhegrova et David sont des noms évidents, mais des joueurs comme Gudmundsson ont su élever leur niveau de jeu pour être très réguliers et désormais indispensables, avec l'incorporation de jeunes joueurs tour à tour comme Sahraoui, Fernandez-Pardo, Mukau, avec un cadre bien défini autour."
Jonathan David, 11 buts déjà pour le meilleur scoreur de Ligue 1
À l'approche du match contre l'Olympique de Marseille, quelles sont les forces et faiblesses du LOSC que l’OM pourrait exploiter ?
R.M. : "Le principal problème du LOSC reste sa capacité à garder de la constance sur tout un match et ce problème est accentué par la répétition des matchs. On sent de plus en plus une équipe capable d'avoir quelques trous d'air sur des séquences de 15 à 20 minutes et face à un concurrent aux premières places qui joue un match par semaine, ça peut se payer cash."
De Zerbi a récemment procédé à un changement de dispositif. Comment le LOSC se prépare-t-il à affronter une équipe en pleine évolution ?
R.M. : "Je pense que Lille a l'habitude d'affronter tout type d'adversaires depuis maintenant quelques années, donc ce ne sera pas forcément un souci. On sait que Roberto De Zerbi est un entraîneur avec des idées affirmées, mais également capable de faire preuve de pragmatisme pour rapprocher ses idées du résultat, et c'est parfaitement ce qu'il est en train de faire avec ce 3-4-3 installé depuis trois matchs."
Sur quel aspect Lille pourrait-il poser des problèmes à l’OM ?
R.M. : "Dans la capacité à aspirer et être capable de piquer en transition avec du jeu rapide vers l'avant. Le système en 3-4-3, avec l'incorporation de Rongier, a stabilisé l'équilibre défensif, mais je pense que des joueurs comme Fernandez-Pardo peuvent faire mal à la défense marseillaise dans la profondeur notamment."
Depuis Lille, quel regard porte-t-on sur le début de saison de l’OM ?
R.M. : "Le début de saison n'a pas été évident, avec beaucoup d'exploits individuels pour obtenir des résultats plutôt flatteurs. Mais depuis la dernière trêve internationale, on sent une équipe beaucoup plus sûre de ce qu'elle propose, que ce soit dans ses temps forts et temps faibles, et qui a un avantage absolument considérable sur tous ses concurrents : elle ne joue qu'une fois par semaine et au moment de faire les comptes en fin de saison, ça pourrait être décisif."
Quel(s) joueur(s) olympien craignez-vous le plus à Lille ?
R.M. : "Rulli et Hojbjerg. Le premier parce qu'il est capable de mettre en échec beaucoup d'attaquants de Ligue 1 dans un bon jour, et le second parce qu'il est la plaque tournante du jeu marseillais, et son influence donne souvent une bonne indication du résultat final pour les Marseillais."
