OM : le mea culpa de Maupay sur la mauvaise série de l'OM
Je fais partie des observateurs qui estimaient que, sur les derniers matchs, ta sortie de l'équipe était un peu injuste. Du coup, sur ton entrée à Reims, j’ai été parmi les premiers déçus, parce que je m’attendais à voir un Neal Maupay plus présent dans la surface, plus à l'affût. Justement, il y a eu beaucoup de centres, et toi, en tant qu’attaquant, tu étais peut-être à traîner sur les ballons perdus. Est-ce que tu peux m’expliquer si c’est le fait de ne pas avoir joué qui a pu affecter ta condition, ou s’il y avait un rôle tactique spécifique pour rester derrière Amine ?
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Neal Maupay : "Non, il n’y avait pas de rôle spécifique. Je pense que, comme le reste de l’équipe, je n’ai tout simplement pas été à la hauteur. Parfois, il faut aussi savoir se regarder dans le miroir : je n’ai pas fait un bon match, je n’ai pas su être décisif. C’était compliqué de me trouver, car ils avaient une défense très basse. Avec leur animation défensive, on passait beaucoup sur les côtés, avec des centres qui, comme tu l’as dit, malheureusement, n’ont pas abouti. J’aurais aimé faire mieux, c’est sûr. Mais voilà, je ne peux pas — et on ne peut pas — s’apitoyer sur notre sort ou sur cette mauvaise performance. On se doit de relever la tête et, surtout, de rebondir dès dimanche. On ne peut pas se permettre de douter à ce stade de la saison, avec si peu de matchs restants."
Peu importe ce qui s'est passé — tu viens de le dire — c'était peut-être un mal pour un bien, parce qu’il fallait que quelque chose se passe. Selon moi, depuis plusieurs semaines, cette équipe manque d’âme, elle manque d’impact. Il n’y a pas de cartons jaunes, on ne la reconnaît plus. À ton image d’ailleurs, pendant quatre mois tu étais dans le rythme, et là on sent que ça ronronne un peu. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi cette équipe, en ce moment, semble presque désengagée ?
Neal Maupay : "Je vous trouve dur quand vous dites "désengagée", parce que ce n’est pas le cas. Par contre, je vous rejoins sur un point : l’intensité qu’on doit mettre. On sait très bien qu’il faut en faire plus. Peut-être que, dernièrement, on s’est un peu trop reposés sur nos individualités, en se disant qu’on a quand même de très bons joueurs, de grands joueurs dans l’équipe, et que le projet du coach, on l’avait plutôt bien assimilé après avoir travaillé dessus pendant des mois. Mais c’est une bonne piqûre de rappel, car, comme vous l’avez dit, dans le foot, si on ne pose pas les bases, si on ne fait pas les efforts et les choses simples — courir les 2-3 mètres en plus, faire la faute au bon moment, se battre sur les ballons disputés — ce sont des choses simples, qui ne demandent pas de talent particulier, mais qui sont indispensables. Et si on ne les fait pas, ça devient compliqué de gagner des matchs, même contre des équipes supposées inférieures sur le papier. C’est quelque chose qu’on doit corriger, mais on en est conscients. D’ailleurs, cette semaine, à l’entraînement, on a beaucoup travaillé là-dessus : il y a eu beaucoup d’intensité et d’impact. Parce que, comme vous l’avez dit, il faut d’abord gagner cette bataille sur le terrain pour pouvoir ensuite développer notre jeu."
