OM : De Zerbi s'en veut pour la blessure de Højbjerg
L'OM entre dans une période où plusieurs joueurs ont des petits pépins physiques. Je voulais savoir comment ça se passe quand on est coach. Est-ce qu'on se dit que c'est la faute à pas de chance ? Est-ce qu'on fait une analyse avec son staff en se demandant si on a peut-être une part de responsabilité là-dedans ? Est-ce qu'on essaie de voir dans quelle mesure certaines blessures peuvent être évitées ? Ou bien est-ce que cela n’a vraiment aucun rapport ?
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Roberto De Zerbi : C'est une bonne question, on parle de tout, on analyse tout. Les causes il faut toujours les trouver. La blessure de Pierre-Emile Højbjerg est survenue parce qu'il a joué contre Lens. Et là, peut-être que c'était ma faute, je ne l’ai pas préservé. Je n'ai pas eu la « force » de m'opposer à la volonté du joueur malgré l'alerte des docteurs. Pour Murillo, c'est pareil, il a enchaîné beaucoup de matchs, tout comme Bennacer. Bennacer est arrivé fin janvier, mais sur les premiers mois de la saison, il n'avait pas joué. On savait que cela pouvait être un risque. On fait vraiment attention en permanence. On surveille la charge de travail, la charge mentale, la récupération. Je n'ai pas encore décidé de la composition d'équipe, car certains joueurs, comme Kondogbia et Cornelius, ont joué trois matchs en très peu de temps, à chaque fois 90 minutes. Donc, je dois être vigilant, notamment avec Bennacer. Je n’ai pas envie de le perdre à nouveau. C'est un joueur déterminant pour nous. Gouiri aussi a joué 90 minutes et ensuite, si je ne me trompe pas, 73 minutes sur le deuxième match avec l'Algérie. Je ne veux pas non plus prendre de risques avec lui. C’est difficile de tout gérer parfaitement, donc il y a sûrement des erreurs qui ont été commises.
On sait que votre effectif compte beaucoup d’internationaux. Vous n’avez donc pas eu beaucoup de séances pour préparer le prochain match. La plupart des joueurs sont rentrés hier. Pouvez-vous nous expliquer comment vous travaillez un match avec un effectif réduit ? Et comment estimez-vous, avec votre staff et l’équipe médicale, la dose de travail à donner aux joueurs qui ont beaucoup joué pendant la trêve ?
Roberto De Zerbi : Demain, il faut gagner, point. Sélection ou pas, fatigue ou pas, on verra. Ce sont des réflexions que je mène depuis la semaine dernière. Nous avons déjà préparé le match, hier avec un entraînement pas à haute intensité mais tactique important, et aujourd’hui encore un. Ce soir, après le dîner, il y aura notre réunion habituelle avec les joueurs, et demain matin, avant le déjeuner, un autre.Au-delà de la fatigue, de la pression, de la tension ou des éventuelles appréhensions, il faut être prêt. La motivation de jouer la Ligue des Champions au Vélodrome l'an prochain, ça va au-delà de la pression.
Vous tenez compte des nombreuses blessures et des longs déplacements ?
RDZ : Oui, bien sûr. Nous avons un document où sont consignés le temps de jeu de chaque joueur, les heures de vol, les recommandations de l'équipe médicale et du nutritionniste. C’est une partie essentielle de notre suivi. On sait combien d'heures ils se reposent, comment se passent leurs nuits, et leur qualité de sommeil, qui sont des éléments cruciaux. Si vous demandez à Højbjerg de rester sur le banc, il voudra jouer même avec une lésion musculaire. Kondogbia, Rabiot, ce serait pareil. Rabiot n’a d’ailleurs pas joué son dernier match en sélection. Les joueurs veulent toujours être sur le terrain, surtout en fin de saison, quand il ne reste plus que quelques matchs et que l'on s’approche des moments décisifs.