OM 4-1 Brest : De Zerbi raconte quand et pourquoi il a changé de système de jeu !
Bonsoir coach, comment avez-vous perçu la rencontre qu'il était important de remporter ?
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Roberto De Zerbi : "Les matchs sont tous importants et c'est toujours important de gagner, surtout quand il y a un gros enjeu à la clé. Moi, je vois surtout que l'œil de l'équipe était vif et éveillé, c'est ce qui me plaît."
Vous avez changé de système ce soir, pourquoi et est-ce que ça peut durer ?
R.D.Z. : "J'ai décidé de changer après la première mi-temps contre Montpellier. C'est une mi-temps qui ne m'avait pas plu, j'avais vu peu d'énergie, peu de prise de responsabilités de la part des joueurs qui avaient été trop passifs. J'y ai pensé à Pâques. Mais vous savez, changer quand vous êtes deuxième au classement, 55 points et deuxième meilleure attaque, ce n'est pas facile. Je ne savais pas si c'était la bonne solution ou un risque trop grand à prendre. Je ne pense pas qu'on remporte les matchs en fonction de l'animation et de la disposition sur le terrain, même si je suis un fou de tactique. Je ne pense pas que les matchs se gagnent si on joue à 3 ou 4 derrière, ce n'est pas ça qui fait la différence. Je pense que le meilleur système sur la base de nos caractéristiques, c'est encore de jouer à trois derrière, mais nous verrons si on continue comme ça. Après, je l'ai fait aussi par rapport à Luis Henrique, qui est toujours sur le côté droit, qui pouvait peut-être s'exténuer, à Greenwood, pour essayer de le sortir du trafic qu'il peut y avoir sur le terrain. Par rapport au fait que Murillo et Garcia, sur ces couloirs, soient incontenables s'ils réussissent à pousser… C'est pour ça que j'ai décidé de changer. Ce n'était pas un coup de poker, la roulette russe. J'ai parlé avec les joueurs mardi, avec 6 ou 7 joueurs, et ils m'ont dit qu'ils étaient d'accord. On a tenté."
On vous a vu au moment de la sortie de Mason Greenwood aller le voir sur le banc, le prendre dans vos bras, lui dire quelques mots. Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous lui avez dit ? Et la sortie de Balerdi, c'était prévu ?
R.D.Z. : "Balerdi va bien, c'était juste quelques crampes et c'était prévu avant le match. Je lui avais dit de me prévenir au premier signe de fatigue. C'est un joueur indispensable pour l'OM. Greenwood, il a fait un match vraiment formidable, pas seulement par rapport au but ou à la façon dont il a joué avec le ballon. Il a joué avec le cœur, il a beaucoup couru et aidé ses coéquipiers. Quand on joue à quatre avec lui qui joue très large, ce n'est pas quelque chose de facile de revenir sur le latéral. La semaine prochaine, il y aura Ismaily que je connais (il l'a entraîné à Donetsk, ndlr). C'est vraiment un joueur qui pousse beaucoup. Greenwood, je l'ai vu beaucoup me chercher du regard en deuxième mi-temps, mais je l'évitais volontairement. Après, je l'ai félicité et tout le monde l'a applaudi dans le vestiaire. Il a fait un gros sacrifice ce soir qui a été apprécié."
C'était la soirée parfaite pour vous ce soir, dans tous les domaines ?
R.D.Z. : "C'est très loin de la perfection, mais on est contents évidemment ! Mais c'est bien de travailler pour essayer de progresser, ça donne un sens à la vie, pour les joueurs et les hommes en général."
Le triplé de Gouiri et ce retourné, ça vous a fait vibrer et ça vous conforte dans l'idée qu'il peut être votre véritable avant-centre sur la longueur à Marseille ?
R.D.Z. : "Gouiri, il a énormément de qualités, je l'ai toujours dit. Il a les qualités d'un numéro dix, mais je veux l'aider à devenir un goleador, un sniper, comme peut l'être un numéro neuf. Évidemment que j'ai vibré sur ce geste technique, j'adore le foot ! Ça m'a aussi fait vibrer quand Pancho (Abardonado) est entré dans la surface technique adverse."
Vous repartez à Rome la semaine prochaine ?
R.D.Z. : "Oui, on y retourne mardi. Ce qui est important, c'est de préparer un match qui va être encore comme une finale contre une des meilleures équipes de Ligue 1, qui joue ensemble depuis très longtemps avec des joueurs expérimentés, des vrais soldats, un stade chaud, un très bon entraîneur aussi. Mais, on va là-bas absolument pour l'emporter. On n'a pas d'idées sournoises de calculs, d'essayer de passer par un raccourci avec le match nul. Absolument, on veut l'emporter. Après évidemment que ça ne dépend pas que de nous, ça dépend de l'adversaire aussi. Donc on verra comment se déroule le match. Mais voilà, on va à Rome pour essayer vraiment de préparer au mieux ce match, cet objectif qu'est Lille. On pensera au Havre et à Rennes, les deux derniers matchs, après le match de dimanche."
(Il poursuit) "Je voudrais ajouter que quand je serai à Rome, je prendrai deux heures pour aller me recueillir sur la tombe du Pape, c'est quelque chose que j'ai vraiment en tête. J'ai vraiment hâte d'y aller encore une fois, de retrouver cette personne merveilleuse qu'il était, cet homme qu'il était. Ce soir, j'ai été très impressionné et très fier du tifo fait par les supporters. On n'en a pas vu beaucoup de ce genre, peut-être à San Lorenzo, son équipe. J'étais vraiment très fier, surtout que le tifo ne se fait pas pour le Pape, mais pour l'homme qu'il était."
Quelle est la part de ce genre de stage dans vos succès ?
R.D.Z. : "Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise question. Toute la semaine, vous n'avez parlé que de ça, le stage, la mise au vert, le fait qu'il fallait que je rentre chez moi, dans mon pays, les spaghettis… Vous m'avez vraiment pris la tête avec ça. J'ai toujours fait les choses différemment. Je n'ai jamais été quelqu'un qui devait suivre le courant. J'ai toujours été à contresens, comme disait le Pape. Je pense que quand quelqu'un a des idées, il faut les suivre, peu importe ce que pensent les autres. Vous en avez beaucoup parlé sur les sites, qu'on allait à Rome, etc. Pourquoi on est allé à Rome ? Parce que je n'ai pas trouvé ici, près d'ici, à Cannes, à Saint-Tropez ou à Montpellier, de structures pour pouvoir nous enfermer, pas comme dans un monastère, mais pour pouvoir nous concentrer sur cet objectif d'atteindre la Ligue des champions. Si on se penche sur les 10 dernières années, je crois que l'OM ne s'est qualifié que trois fois. Ce n'est pas comme si c'était quelque chose d'acquis chaque année. Et nous, on y tient vraiment. Donc, j'ai essayé vraiment de garder cette concentration, ce focus sur Brest, Brest, Brest. Maintenant, à partir de mardi, ce sera Lille, Lille, Lille. Et vous voyez, il n'y a pas de secret, il n'y a pas de punition. Je n'ai jamais puni mes enfants, donc je ne le ferai pas avec l'équipe non plus. Le but n'était pas d'imposer quelque chose, je n'ai jamais été quelqu'un qui suivait beaucoup les règles, donc je ne pense pas que ce serait juste d'en imposer non plus. C'était ça Rome, et si vous posez la question aux joueurs, s'ils sont honnêtes, ils vous répondront et vous en parleront."
Quel est votre regard sur ce sprint final à six équipes, qu'est-ce qui va faire la différence selon vous ?
R.D.Z. : "Oui, tout est possible. Le LOSC était 7ᵉ, et avant le match de ce soir, ils étaient 2ᵉs. Ce qui compte du début à la fin de la saison, c'est la qualité, les joueurs forts physiquement et techniquement, comme ceux qu'on a à l'OM. Après, ce qui fait la différence, c'est vraiment les trois choses dont je vous ai très souvent parlé, qui sont le cœur, la tête et les attributs."