OM : Rome, comme une (re)naissance
Il fallait sortir de la spirale. Depuis mardi, l’Olympique de Marseille a quitté le tumulte du quotidien phocéen pour un stage de deux semaines au nord de Rome. À l’hôtel Cavalieri Hilton, loin des micros et des critiques, le groupe s’est posé avec un objectif simple : souffler, se retrouver et repartir. Un bol d’air nécessaire, plus qu’un simple caprice de riche, même si l’opération coûterait près d’un million d’euros selon plusieurs sources. Et alors !
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Une stage validé par tous ?
Ce choix, mûrement réfléchi par Pablo Longoria et Mehdi Benatia, n’est pas une fuite. C’est un repositionnement. Car après une saison faite de soubresauts, entre promesses entrevues et déceptions répétées, l’OM doit avant tout se reconstruire de l’intérieur. Recréer du lien entre un coach à la méthode exigeante et un groupe qui a parfois peiné à le suivre, ou à s’entendre lui-même.
Les premières séances au Riano Athletic Center devraient afficher un mélange de rigueur et de décontraction. Pas de sur-régime, mais une montée en charge progressive. Roberto De Zerbi va profiter de ce contexte pour recentrer son discours. Pas question de tout bouleverser tactiquement, mais de réaffirmer des principes clairs : intensité, discipline, projection. Sur ces bases, l’OM peut espérer construire sa dernière ligne droite. Car le programme est rude : Brest, Lille, Le Havre et Rennes seront autant de marches vers une hypothétique place en Ligue des champions, dans une ligue 1 où aucun match n'est à prendre à la légère.
Au sein du groupe, ce stage a déjà produit quelques effets. Les échanges sont plus directs, moins tendus. Certains cadres ont pris la parole, et les querelles d’après Reims semblent désormais effacées. Ce n’est pas un reset, mais un alignement. Et dans une équipe où, dernièrement, les individualités ont parfois écrasé le collectif, cet alignement pourrait bien tout changer.
Le retour à Marseille est prévu pour samedi, 24 heures avant le match contre Brest, avant un probable retour en Italie ensuite. Cette parenthèse sera-t-elle un tournant ou un simple écran de fumée ? Difficile à dire. Mais pour une fois, l’OM a pris le temps de s’extraire du tumulte pour regarder droit devant. Et rien que ça, c’est déjà un signe de maturité.
