OM : De Zerbi, une première saison satisfaisante, une reconnaissance absente
Il n’aura jamais fait l’unanimité cette saison en ligue 1, et peut-être ne la fera-t-il jamais. En France, la première saison de Roberto De Zerbi sur le banc de l’Olympique de Marseille restera celle d’un malentendu permanent. Moqué pour ses prises de risques, sévèrement critiqué pour ses défaites, parfois attaqué pour son discours jugé abscons, l’Italien n’a pas été nommé aux Trophées UNFP, là où ses homologues plus consensuels ont été célébrés. Pourtant, en dehors de l’Hexagone, son passage à Marseille est déjà vu comme une réussite. Et à bien y regarder, comment pourrait-on dire le contraire ?
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Objectif atteint
De Zerbi a réussi ce que l’on attendait de lui : qualifier l’OM pour la Ligue des champions. Un objectif-clé, dans un contexte ultra-concurrentiel. L’OM a fini fort, la victoire au Havre en guise de conclusion, et surtout, une idée directrice claire. Celle de jouer au ballon. Celle d’assumer des principes. Celle d’imposer sa patte.
Alors oui, la patte De Zerbi est bien là, même si elle ne s’est pas imposée d’un seul coup. À l’automne, on a vu émerger des circuits de relance intéressants, avec un Rulli précieux dans le jeu au pied et un Balerdi de plus en plus influent dans la première sortie de balle. L’équipe semblait monter en puissance, avant de connaître un creux entre février et avril, marqué par des contre-performances, une instabilité défensive et une certaine usure physique. C’est justement dans cette période de turbulences que le travail de De Zerbi a commencé à porter ses fruits : en s’appuyant sur ses principes, l’OM a su retrouver son fil conducteur. Sa volonté constante de chercher, d’analyser et de trouver des solutions a permis à tout un groupe de renaître, pour finir le sprint final en boulet de canon.
De Zerbi a révélé des joueurs auxquels peu de monde croyait
La réussite du coach italien ne se mesure pas qu’au collectif qu’il a réussi à créer, mais aussi à certaines individualités qu’il est parvenu à débrider. L’éclosion de Luis Henrique notamment. Revenu de nulle part à l’hiver 2024, le Brésilien a passé un cap cette saison sous la houlette de RDZ même si la fin d'aventure est plus compliquée. Propulsé dès le départ comme un titulaire indiscutable, il est aujourd’hui devenu un joueur à forte valeur marchande. Amir Murillo aussi, utilisé dans un rôle hybride mêlant couloir et axe, a vu son niveau grimper, lui qui n’était pourtant pas un choix prioritaire à son arrivée à l’été 2023. Cette capacité à révéler ou relancer des joueurs confirme que, malgré les doutes et les accidents de parcours, De Zerbi est parvenu à installer un cadre, une vision.
La valorisation d’actifs n’était pas forcément attendue chez un technicien présenté comme puriste. C’est pourtant l’un des apports les plus concrets de son passage. Luis Henrique, Murillo, voire Ulisses Garcia dernièrement ou Mason Greenwood, ont tous progressé. Dans un club qui devra encore (bien) vendre pour (mieux) se renforcer, cette donnée compte autant qu’un classement. Et elle renforce l’idée que De Zerbi est bien plus qu’un esthète : c’est aussi un bâtisseur.
Une patte qui demande confirmation
Mais pourquoi, alors, ce manque de reconnaissance en France ? Il y a une part d’incompréhension culturelle. À l’étranger, son profil est salué. À Brighton, à Sassuolo, à Donetsk, il a laissé des souvenirs impérissables. À Marseille, ce sera peut-être pareil, mais plus tard. Quand il sera parti.
Car il y a un décalage, évident, entre la perception française et internationale. Le Guardian a fait de lui l’un des 10 entraîneurs les plus influents au monde. En Italie, on rêve déjà de le voir diriger une grande écurie. En Espagne, on l’a étudié à la loupe. À Marseille, on l’a souvent réduit à un entraîneur borné parfois frileux, incapable de s’adapter. C’est faux. Sa saison nous prouve le contraire.
La question, désormais, est de savoir si ce style va durer. Pablo Longoria, qui a misé gros sur lui, veut prolonger l’aventure. Les joueurs adhèrent de plus en plus. Le public, exigeant, commence à comprendre ce qui est en train de naître. Reste la France du football. Celle qui vote pour les trophées. Celle qui commente les résumés sans regarder les matchs. Celle qui n’a pas voulu voir ce que Roberto De Zerbi est en train de construire.
Mais peut-être est-ce mieux ainsi. Car les vraies révolutions, à Marseille comme ailleurs, ne sont jamais consensuelles au départ. Elles le deviennent quand elles gagnent. Ce n’est que le début. Pourvu que ça dure.
