OM : Gerets, la finale de Coupe de France contre Sochaux… les souvenirs de Cissé

Attaquant de l’OM entre 2006 et 2008, Djibril Cissé s’est confié sur son passage au club dans l’émission La Causerie, réalisée par l’Olympique de Marseille en collaboration avec Free. Le natif d’Arles y évoque avec franchise ses souvenirs marseillais, entre moments forts et quelques regrets.

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"Pape a tenu parole"

Supporter de l’OM depuis sa jeunesse, Cissé a réalisé son rêve en portant la tunique olympienne. À l’époque en difficulté à Liverpool, où Rafael Benitez lui préfère Fernando Torres, il est approché par Pape Diouf. Le président marseillais, déjà en contact avancé avec lui avant sa blessure en sélection, lui offre l’opportunité de rejoindre le club malgré une indisponibilité estimée à six mois. Un geste que Cissé n’a jamais oublié. Il souligne la parole tenue par Pape Diouf, qui n’a pas hésité à finaliser l’opération malgré les incertitudes. Ce soutien, selon lui, n’a fait que renforcer son envie de s’engager pleinement à Marseille, club dont il partageait déjà les valeurs.

Une équipe unie

Invité aux 125 ans du club, l’ancien numéro 9 olympien est très reconnaissant de ce qu’a fait le président sénégalais pour lui. Les premiers mois du buteur phocéen se passent en tribune, avant de revenir en forme sur les pelouses. Il vit malgré tout un rêve éveillé et aura droit à son ovation lors de sa présentation : "Ça me touche encore maintenant. Je suis Arlésien, j’ai toujours supporté l’OM et je suis un grand, grand, grand fan de Jean-Pierre Papin. Donc d’évoluer sur le même stade que lui, de pouvoir marquer sur ce stade, c’était vraiment un objectif de carrière. Là, je touchais cet objectif du doigt et je n’allais pas le manquer."

L’Arlésien s’adapte vite à son nouveau club et est vite intégré dans une équipe unie, sans la moindre mise à l’écart : "Ce qui était bien avec ce groupe, c’est qu’il n’y avait pas de clans. Les anciens s’entendaient avec les jeunes, les jeunes respectaient les anciens. Les plus calmes s’entendaient avec les plus fous et il se passait des choses très cool en dehors. On ne fait pas une finale de Coupe de France par hasard, sans avoir un minimum d’unité", affirme-t-il, alors qu’il est très proche de Niang, Nasri, Ribéry et Taïwo en particulier.

Pour le meilleur et pour le pire

Cette finale de Coupe de France, perdue aux tirs au but face à Sochaux (2-2, 5 t.a.b. à 4), justement, est son pire souvenir. Elle est même son plus grand regret : "Gagner un titre avec l’OM, ce n’est pas donné à tout le monde, et j’aurais bien aimé faire partie de cette liste." Il reste malgré tout fier de son passage à l’OM, lors duquel il a inscrit 37 buts en 80 matchs. Son tout premier, contre Saint-Étienne, est d’ailleurs son plus beau souvenir au club.

N’entrant plus dans les plans d’Éric Gerets à l’été 2008, il file à Sunderland. Il n’exprime par ailleurs aucune rancune à l’endroit de l’entraîneur belge, qu’il dit même apprécier : "On s’entendait bien, nous avions deux caractères forts mais on savait se dire les choses", se remémore celui qui a filé à Sunderland par la suite. "Je me rappelle des lendemains de matches, à la vidéo, où il me rentrait dans la gueule mais j’acceptais parce que c’est le jeu, le coach a ce droit. J’avais aussi le droit de dire les choses quand ça n’allait pas et il acceptait. C’est ça que je n’ai pas compris, qu’il n’y ait pas eu un rendez-vous pour me dire ce qui n’allait pas. Mais je ne lui en veux pas, on s’est revus quelque temps après au Qatar et même récemment. On met ça de côté mais je pense que c’est ce qui a causé mon départ, car avec une explication j’aurais peut-être pris les choses autrement et je ne serais peut-être pas parti."

Son jubilé aura lieu le 27 mai 2025 à l’Abbé-Deschamps, à Auxerre. On pourra y voir d’anciennes légendes du football et des stars internationales.