OM : un ancien arrière gauche des Bleus s'incline devant Ulisses Garcia !

En cette fin de saison où chaque match compte double pour l’Olympique de Marseille, un nom inattendu s’est imposé dans le onze de Roberto De Zerbi : Ulisses Garcia. Le latéral gauche suisse, un temps mis à l’écart en début de saison, s’affirme comme l’un des hommes forts du sprint final. Gaël Clichy, observateur avisé du poste et ancien international français (20 sélections), a livré dans La Provence son regard d’expert sur cette progression fulgurante.

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Pour Clichy, le mérite de Garcia est immense. Car réussir à s’imposer dans un contexte aussi particulier que celui de l’OM, en sortant d’une phase de mise à l’écart totale, n’a rien d’évident. À ses yeux, ce parcours de résilience témoigne d’une capacité d’adaptation et d’un mental rare. Ayant affronté Garcia en Suisse à l’époque des Young Boys, il garde en mémoire un joueur dominateur dans un championnat au niveau bien inférieur à la Ligue 1. Il lui a fallu du temps pour appréhender l’intensité et les exigences du championnat français, mais le travail paie aujourd’hui.

Techniquement, Garcia se distingue par sa capacité à étirer le jeu sur son flanc gauche. Son style de jeu, très vertical, tranche avec celui de Quentin Merlin, plus combiné. Ce profil de "pur couloir" a parfois créé des redondances sur le terrain, notamment contre Lille, où son positionnement a d’abord empiété sur celui de Luis Henrique. Mais Garcia a su s’adapter : en seconde période, il a profité des appels plus axiaux de l’ailier pour prendre la profondeur. L’un de ses déboulés a d’ailleurs abouti à une passe décisive précieuse pour Adrien Rabiot.

Aujourd’hui, sa vitesse, son explosivité et sa qualité de centre lui valent d’enchaîner les titularisations. S’il demeure perfectible dans la relance ou le repli défensif, il a nettement progressé, au point de reléguer Merlin et Dedic sur le banc. Garcia semble avoir gagné la confiance de De Zerbi, qui ne jure désormais que par la forme du moment pour faire ses choix. Le joueur, très impliqué et encadré par un staff qui lui demande de tout recommencer à chaque match, continue de gagner des points. Sous contrat jusqu’en 2028, il pourrait bien s’installer durablement dans les plans olympiens.