OM : Madrid avant de viser la 2e place

Madrid avant de viser la 2e place

Deux jours après leur victoire décisive au Havre (3-1), synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions, les joueurs de l’Olympique de Marseille se sont retrouvés lundi pour s’envoler ensemble vers Madrid. Une escapade collective sur le modèle du séjour à Copenhague en décembre, pensée par et pour les joueurs, avec l’accord du club. Contrairement aux stages organisés à Mallemort ou à Rome plus récemment, ce déplacement n’a aucun but tactique : Roberto De Zerbi et son staff sont restés à Marseille, laissant les joueurs profiter de ce moment de relâchement. L’effectif, quasiment au complet, a pris l’avion depuis l’aéroport marseillais pour une virée de 48 heures dans la capitale espagnole. Certains revenaient tout juste de Paris après la cérémonie des Trophées UNFP, où Geronimo Rulli et Amine Gouiri étaient présents. D’autres revenaient de courts séjours personnels. Ce rassemblement informel reflète la bonne ambiance qui règne dans le groupe et la volonté des joueurs de prolonger encore un peu leur aventure commune. Le club a tout de même dépêché quelques membres du staff pour assurer l’encadrement logistique et sécuritaire. Cette parenthèse n’efface pas l’objectif final : battre Rennes samedi soir au Vélodrome et sécuriser la deuxième place du classement. Les Marseillais reprendront l’entraînement mercredi à La Commanderie, avec en ligne de mire une fin de saison en beauté.

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Les Olympiens fêtent leur qualification à Madrid

Soulagés et libérés après leur qualification directe pour la Ligue des champions, acquise samedi au Havre (1-3), les joueurs de l’Olympique de Marseille se sont offert une virée de deux jours à Madrid. Ce séjour, sur leurs jours de repos, prolonge une tradition d’escapades lancée en décembre avec un passage à Copenhague, puis un stage à Rome. Ces moments en dehors des terrains ont renforcé la cohésion d’un groupe recomposé l’été dernier, sans préparation estivale commune. L’escale madrilène, à la fois festive et symbolique, illustre l’unité retrouvée du vestiaire. Entre chants, célébrations et souvenirs partagés, les Olympiens profitent de cette bouffée d’air avant de tourner la page. Absents des terrains lundi et mardi, ils retrouveront La Commanderie mercredi pour préparer la réception de Rennes, dernier rendez-vous de Ligue 1. Cette parenthèse n’efface en rien l’importance de la 34e journée : face aux Rennais, l’OM aura à cœur de conserver sa deuxième place. Pour certains joueurs, ce match pourrait aussi marquer leurs adieux. En attendant, les sourires sont de mise, à l’image du message de Kondogbia citant Shurik’n : "C’est sûr, j’préfère de loin y aller avec les miens". Plus qu’une escapade, ce voyage à Madrid scelle une saison mouvementée, qui se termine dans l’unité et la joie.

Foot : Simone Inzaghi fait le point sur son avenir

Alors que l’Inter Milan s’apprête à disputer la finale de la Ligue des Champions contre le Paris Saint-Germain ce samedi, tous les projecteurs sont braqués sur Simone Inzaghi. À la tête d’un effectif conquérant qui a brillamment négocié sa campagne européenne, le technicien italien n’échappe pas aux rumeurs entourant son avenir.

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Interrogé sur un possible départ, notamment vers Al-Hilal en Arabie saoudite, Inzaghi a tenu à remettre les choses au clair. En conférence de presse, l’ancien entraîneur de la Lazio a affirmé que sa priorité reste l’Inter, tout en rappelant qu’une discussion avec ses dirigeants est prévue après la finale. « Le club me connaît bien, et comme chaque année, il y a des demandes venues d’Italie ou de l’étranger. Mais penser à cela aujourd’hui serait insensé », a-t-il expliqué.

Plus qu’un simple démenti, c’est un message de stabilité qu’Inzaghi a envoyé aux supporters nerazzurri. Il a souligné la qualité de la relation qu’il entretient avec sa direction, évoquant une volonté commune de poursuivre l’aventure si toutes les conditions sont réunies. Ce discours apaisant tranche avec les rumeurs de tensions internes ou d’offre mirobolante venue du Golfe.

À la veille d’un rendez-vous capital pour l’histoire du club, Inzaghi préfère concentrer toutes les énergies sur l’objectif sportif. Une victoire face au PSG offrirait à l’Inter une quatrième étoile européenne, et renforcerait encore la position du coach sur le banc milanais.

L’avenir du technicien sera tranché dans les jours qui suivront la finale. En attendant, le message est clair : l’Inter d’abord, le reste ensuite.

OM : De Zerbi tenté par un retour de la défense à trois, une bonne idée ?

Surprise au coup d'envoi dimanche dernier, l'OM est repassé dans un système à quatre défenseurs contre Brest. Une victoire 4-1 et du jeu offensif retrouvé. Une belle soirée sur laquelle est revenu Roberto De Zerbi après la rencontre, racontant la genèse de ce changement tactique : "J'ai décidé de changer après la première mi-temps contre Montpellier. C'est une mi-temps qui ne m'avait pas plu, j'avais vu peu d'énergie, peu de prise de responsabilités de la part des joueurs qui avaient été trop passifs. J'y ai pensé à Pâques. Mais vous savez, changer quand vous êtes deuxième au classement, 55 points et deuxième meilleure attaque, ce n'est pas facile. Je ne savais pas si c'était la bonne solution ou un risque trop grand à prendre. Je ne pense pas qu'on remporte les matchs en fonction de l'animation et de la disposition sur le terrain, même si je suis un fou de tactique. Je ne pense pas que les matchs se gagnent si on joue à 3 ou 4 derrière, ce n'est pas ça qui fait la différence. Je pense que le meilleur système sur la base de nos caractéristiques, c'est encore de jouer à trois derrière, mais nous verrons si on continue comme ça". Une dernière phrase qui interpelle.

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En effet, face au défi lillois, le technicien italien va-t-il souhaiter retrouver une meilleure assise défensive et revenir dans le système qui n'a pas marché à Monaco ou à Reims, mais qui reste "le meilleur" avec les joueurs actuels selon lui ?

On reste en 4-3-3 ?

Si l'OM venait à rester dans le système victorieux à domicile contre Brest, le club marseillais semble avoir plus de chances de pouvoir proposer de la verticalité, du jeu ouvert et pourrait ainsi se créer plus d'occasions. D'un autre côté, il faudra trouver plus de solidité que contre les Bretons et éviter les erreurs de relance, qui ont été nombreuses contre Brest. Lille, de son côté, a affronté deux fois l'OM disposé en 3-4-3, pour deux matchs nuls (un en championnat, et un en coupe de France avec la victoire des Dogues aux tirs au but). Enfin, le trio offensif a semblé très bien fonctionner dans ce système, où on a retrouvé un Mason Greenwood en jambes et un Luis Henrique influent.

 

4-3-3

Henrique – Gouiri – Greenwood

Rabiot – Rongier

Hojbjerg

Garcia – Kondogbia – Balerdi – Murillo

Rulli

 

On revient au 3-4-3 ?

Certes, ce système était arrivé à bout de souffle. Mais la dynamique positive relancée par la bonne prestation contre Brest peut avoir redonné confiance à un groupe en difficulté. Et dans un schéma qui semble plus protecteur, l'OM peut proposer un bon match à Lille, à l'image de la prestation livrée au Parc des Princes contre le PSG. En tout cas, Roberto De Zerbi semble penser que cela reste la meilleure option sur le papier. Et il a peut-être raison. Avec le retour de Leonardo Balerdi, les choses ne sont plus vraiment les mêmes que sans l'Argentin. Avec le capitaine en premier relanceur, les Marseillais ont des certitudes. À moins que Roberto De Zerbi n’ait dit cela pour brouiller les pistes…

 

3-4-3

Gouiri

Rabiot – Greenwood

Merlin – Hojbjerg – Rongier – Henrique

Kondogbia – Balerdi – Murillo

Rulli

 

Mercato OM : la direction renoncerait à lever l’option d’achat d’Ismaël Bennacer !

Ismaël Bennacer vers un départ de l'OM

Après six mois passés en prêt à l’Olympique de Marseille, Ismaël Bennacer pourrait bien faire ses valises. Selon plusieurs sources italiennes, dont le journaliste Nico Shira, le club phocéen n’aurait pas l’intention de lever l’option d’achat fixée à 12 millions d’euros. En cause, un salaire annuel de 4,2 millions d’euros qui serait jugé trop lourd pour la masse salariale olympienne.

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Retour à Milan en perspective

Le milieu algérien, revenu en "forme" après une longue blessure au genou, pourrait ainsi retrouver l’AC Milan, son club d’origine. Le duo formé par le directeur sportif Igli Tare et l’entraîneur Massimiliano Allegri devrait désormais statuer sur son avenir. Resterait à savoir si le club lombard compterait sur lui pour la saison prochaine ou envisagerait un transfert définitif ailleurs.

Un pari marseillais qui n’aurait pas porté ses fruits

Arrivé avec beaucoup d’espoirs, Ismaël Bennacer n’a pas réllement réussi à s’imposer comme un élément incontournable dans le système de Roberto De Zerbi. Entre blessures récurrentes et concurrence au milieu avec des joueurs comme Valentin Rongier et Pierre-Emile Højbjerg, son temps de jeu est resté limité. Une situation qui pourrait pousser la direction marseillaise, emmenée par Pablo Longoria et Medhi Benatia, à revoir ses plans.

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Mercato : l'OM peut-il vraiment recruter Angel Gomes ?

Angel Gomes (24 ans) fera certainement partie des joueurs les plus demandés lors du prochain mercato d'été. Pourquoi ? Son talent, d'abord, mais aussi et surtout son statut de joueur libre, qui bien entendu aiguise les appétits. D'après L'Equipe, l'OM fait partie des courtisans. Un coup réalisable pour le board phocéen ?

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Formé à Manchester United, révélé au LOSC

Repéré très jeune dans les quartiers de Londres, Angel Gomes n’a pas mis longtemps à faire parler de lui. Formé dès l’âge de 6 ans à Manchester United, il grandit dans un environnement où l’exigence est permanente. À force de travail et de talent, le jeune milieu offensif gravit rapidement les échelons du centre de formation. À seulement 16 ans, il est propulsé capitaine des U23 et dispute ses premières minutes en Premier League dans un match symbolique face à Crystal Palace en mai 2017, sous les ordres de José Mourinho. Ce jour-là, il devient le plus jeune joueur à porter le maillot des Red Devils depuis l’illustre Duncan Edwards.

Mais la suite ne suit pas le même rythme. Malgré ses promesses, Gomes ne parvient pas à bousculer la hiérarchie dans une équipe première ultra concurrentielle. En 2020, alors qu’une prolongation lui est proposée, il prend tout le monde à contre-pied et choisit de quitter le cocon mancunien pour tenter une nouvelle aventure. Lille flaire le bon coup. Le club nordiste le signe et décide de l’envoyer immédiatement en prêt à Boavista, au Portugal. Une parenthèse utile, presque fondatrice. À son retour, à l’été 2021, Gomes est prêt. Il débarque dans un LOSC fraîchement sacré champion de France avec une vraie envie de se faire une place.

International anglais depuis quelques mois

Revenu du Portugal avec davantage de maturité, Angel Gomes s’impose progressivement dans le collectif lillois. Utilisé dans un premier temps comme milieu offensif, il recule d’un cran sous les ordres de Paulo Fonseca, qui lui confie les clés du jeu. Sa qualité de passe, sa vision et sa faculté à briser les lignes font de lui un élément central dans l’animation offensive des Dogues. Capable de jouer en relayeur, meneur ou même ailier intérieur, Gomes incarne parfaitement le joueur polyvalent du football moderne. Lors de la saison 2022-2023, il dispute plus de 40 matchs toutes compétitions confondues et s’impose comme l’un des milieux les plus réguliers du championnat. Son duo avec Benjamin André permet à Lille de conserver une certaine stabilité malgré les changements d’effectif. La saison suivante, bien qu’irrégulière pour le club, confirme sa progression individuelle. Gomes devient l’un des patrons techniques de l’équipe, avec un rôle plus affirmé dans la construction et l'organisation du jeu. Son passage à Lille restera comme un tournant décisif dans sa carrière.

Ce ne sera pas le seul. L’année 2024 marque un tournant symbolique pour Angel Gomes avec sa première convocation en équipe d’Angleterre. Après avoir brillamment représenté les Three Lions chez les jeunes, notamment lors de la Coupe du monde U17 remportée en 2017, il fait ses débuts avec les A, contre toute attente, à l’occasion d’un rassemblement en septembre. Cette reconnaissance arrive à un moment charnière, après deux saisons pleines au LOSC où sa régularité et sa maturité ont convaincu Lee Carsley, sélectionneur intérimaire, de l’intégrer dans un groupe renouvelé. Il dispute ses premières minutes lors d’un match amical contre la Norvège, avant de figurer à nouveau dans le groupe pour les éliminatoires de l’Euro 2024. Cette entrée sur la scène internationale est à la fois une récompense et une nouvelle étape pour le joueur, qui voit enfin ses efforts reconnus au plus haut niveau. À 24 ans, Angel Gomes commence à se faire un nom dans l’élite du football européen.

L'OM dans le coup ?

Et puis, sa situation contractuelle et une certaine baisse de régime auront raison de sa saison, qui restera très décevante du côté des Dogues, où la concurrence au milieu de terrain a pu permettre au club dirigé par Olivier Létang de se passer des services d'Angel Gomes depuis de nombreuses semaines. Le départ est acté, mais vers quelle destination ? Il y a quelques jours, L'Equipe expliquait que les discussions entre le joueur et les décideurs marseillais sont entamées depuis plusieurs semaines. Séduits par son profil technique, sa connaissance de la Ligue 1 et sa polyvalence, les dirigeants olympiens, Pablo Longoria et Mehdi Benatia en tête, ont accéléré les négociations, persuadés que son style peut coller avec la philosophie de Roberto De Zerbi. Une offre de contrat a été transmise afin de devancer une concurrence féroce, notamment venue d’Angleterre, où le joueur conserve une cote élevée.

 

 

C'est la principale raison de penser que l'OM n'aura peut-être pas la main dans ce dossier. Le milieu de poche est devenu international anglais hors de ses frontières, il pourrait être tenté par un retour en Premier League pour séduire le nouveau boss de la sélection, Thomas Tuchel. À en croire les tabloïds, de nombreux clubs de la Perfide Albion se sont penchés sur le dossier. On peut citer parmi les plus puissants Manchester United, son club formateur, mais aussi Tottenham, Aston Villa, West Ham ou encore Liverpool. Avec sa situation de joueur libre, son âge (24 ans), Angel Gomes semble pouvoir prétendre à signer un très gros contrat. L'OM parviendra-t-il à mettre en avant son projet, qui a convaincu d'autres éléments importants avant lui ? Ou le garçon choisira-t-il l'évidence avec un retour dans son pays et un très gros salaire ? L'avenir le dira, mais personne ne reprochera aux Olympiens de tenter le coup à fond !

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OM : Adrien Rabiot, un Phocéen d'Or à la hauteur des attentes

Dès ses premiers pas à la Commanderie, Adrien Rabiot s’est immédiatement distingué par un professionnalisme exemplaire. Premier arrivé à l’entraînement, souvent dernier parti, le milieu français a rapidement imposé des standards élevés à ses coéquipiers. Cette rigueur quotidienne n'est peut-être pas devenue contagieuse au sein d’un effectif jeune mais elle a eu le mérite de donner le ton, de fixer un cap. Son exemplarité, louée par le staff et ses partenaires, a sans aucun doute permis à Marseille de hausser globalement son niveau d’exigence.

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Au-delà de l’exemple, Rabiot a également assumé un leadership vocal, n’hésitant pas à sortir du confort habituel des discours prudents après les matchs difficiles. Ainsi, après une douloureuse défaite à Reims, où lui-même n’avait pas brillé, Rabiot avait publiquement mis en cause l’implication de Luis Henrique et Mason Greenwood. Sans agressivité inutile, mais avec suffisamment de fermeté pour marquer les esprits et pousser les deux jeunes joueurs à se responsabiliser davantage. Une prise de parole risquée mais assumée, qui démontre bien à quel point Rabiot est prêt à tout pour faire avancer son groupe. Il aurait pu être plus flou, ne viser personne. Mais cela n'aurait sûrement pas eu le même impact.

Reste que c'est surtout sur le terrain qu'il a marqué les esprits. Après avoir signé mi-septembre, et le temps d'une mise en route contre Strasbourg et Angers, Rabiot a rapidement trouvé ses marques. Indéboulonnable aux yeux de Roberto De Zerbi, il est devenu en quelques semaines le rouage essentiel du dispositif marseillais. Son impact est devenu évident, tant dans la récupération que dans la projection vers l'avant. Cette polyvalence lui a permis d'occuper différents postes au milieu sans jamais perdre en efficacité. Preuve de cette indispensable présence, hormis la fin anecdotique d’un premier tour de Coupe de France déjà gagné, Adrien Rabiot aura disputé l’intégralité des minutes disponibles.

Lors de son arrivée à Marseille, le recrutement d’Adrien Rabiot avait suscité beaucoup d’enthousiasme et de curiosité. La venue d’un international français, expérimenté en Ligue des Champions et ayant évolué à la Juventus, représentait une véritable ambition affichée par l’OM. Contrairement à de nombreuses recrues prestigieuses du passé, Rabiot a su immédiatement répondre aux attentes élevées placées en lui. Là où Alexis Sanchez et Pierre-Emerick Aubameyang avaient convaincu dès leur première saison grâce à leur capacité à marquer, Rabiot s’est distingué par un autre profil : un milieu relayeur capable de scorer (8 buts en 30 matchs), mais aussi de construire, avec 6 passes décisives et une présence permanente dans le jeu. Ce bilan statistique est remarquable, non pas parce qu’il écrase la concurrence par le volume de buts ou d’assists, mais parce qu’il illustre parfaitement le rôle stratégique tenu par Rabiot tout au long de cette saison. Moins spectaculaire peut-être, mais tout aussi décisif. Son influence se mesure autant dans l’équilibre tactique qu’il apporte à l’équipe que dans les statistiques individuelles.

Sur le plan émotionnel, le parcours d’Adrien Rabiot aurait pu être délicat à Marseille en raison de son passé parisien. Sept saisons passées au PSG auraient pu susciter défiance ou méfiance auprès des supporters marseillais. Pourtant, Rabiot a parfaitement négocié cet aspect sensible. Sans provocation inutile ni déclaration démagogique, il a choisi de répondre par ses performances. Aucun baiser d’écusson excessif, aucune déclaration exagérée dans la presse nationale. Seulement du sérieux, du travail, et des performances sur le terrain. Cette sobriété intelligente lui a permis de gagner le respect unanime des supporters olympiens.

Adrien Rabiot a surtout été moteur d’un succès collectif crucial pour l’avenir immédiat du club phocéen : une qualification directe en Ligue des champions. Objectif clairement fixé dès son arrivée, en lien direct avec Mehdi Benatia, autre figure d’expérience dans l’environnement marseillais, cette ambition affichée a été atteinte. C’est donc également pour cette réalisation concrète que Rabiot est célébré. En permettant à Marseille de retrouver directement la plus prestigieuse compétition européenne, il a concrètement rempli sa mission initiale. Il aurait été en première ligne en cas d'échec, à la une des journaux avec des titres peu sympathiques pour moquer cette énième projet de relance. Il mérite logiquement les lauriers alors que la mission a été atteinte.

Le palmarès de Phocéen d’Or, prestigieux dans l’histoire récente de l’OM, accueille donc logiquement Adrien Rabiot. Ce trophée consacre une saison pleine, durant laquelle il aura devancé deux autres éléments essentiels de l’effectif : le gardien Geronimo Rulli, auteur d’une grande saison et régulièrement élu joueur du mois, et Mason Greenwood, l'attaquant anglais également très apprécié.

Merci donc Adrien pour cette saison, pour ton engagement quotidien, ta franchise bienveillante, et ton leadership naturel. Marseille a désormais hâte de voir comment tu vas aborder ce deuxième chapitre en blanc et bleu, car il est difficilement concevable de ne pas t'imaginer au casting de cette suite.

Mercato OM : la stratégie oubliée de Pablo Longoria

Alors que l’Olympique de Marseille s’apprête à retrouver la Ligue des Champions, la direction du club, menée par Pablo Longoria et Medhi Benatia, prépare un mercato estival qui s’annonce complexe. Pas nécessairement en raison d’un manque de moyens, mais plutôt parce qu’une ligne directrice très stricte a été définie : celle de la cohérence salariale, de la valorisation du groupe existant, et d’une réflexion sur le moyen terme. 

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Lorsqu’il évoque les contours du mercato à venir, Medhi Benatia n’élude rien. Et s’il y a bien un marché qu’il a déjà largement étudié, c’est celui des joueurs en fin de contrat. "On a déjà fait le tour de toutes les options intéressantes disponibles", a-t-il glissé en substance sur le plateau d'avant-match de BeIN Sport ce samedi. Recruter un joueur libre peut sembler simple sur le papier, mais la réalité est tout autre. Souvent, les salaires exigés par ces profils expérimentés explosent les standards d’un club comme l’OM. La question ne se pose pas uniquement en termes financiers. Elle touche aussi au groupe, à l’équilibre interne, à la reconnaissance du mérite des joueurs en place. C’est exactement ce qu’a développé Pablo Longoria lors de sa conférence de presse de fin de saison.

"Si on faisait venir un joueur avec un salaire bien supérieur à celui des joueurs qui nous ont qualifiés pour la Ligue des Champions, cela détruirait tous les équilibres construits cette saison. Ce serait un manque de respect envers les joueurs qui ont permis cette qualification… Sinon, il faudrait revaloriser tous les cadres, et là on entre dans une autre dimension" explique-t-il dans une tirade que vous pouvez retrouver en vidéo. Pablo Longoria sait de quoi il parle. À Valence, où il avait commis cette erreur, il a vu le vestiaire se fissurer en trois mois. "Il a ensuite fallu se séparer de certains joueurs pour rétablir la cohérence", a-t-il reconnu. 

Même en cas d’effort d'un Kévin De Bruyne, par exemple, l’écart de salaire serait abyssal avec ceux qui ont offert à l’OM une place directe en Ligue des Champions. Alors, sauf opération marketing stratégique hors norme ou coup de coeur d'un joueur conscient de ce que représente l'OM, comme Adrien Rabiot, il est peu probable que Marseille aille sur ce terrain.

Ce n'est pas forcément très grave car après tout, il y a un terrain de chasse bien plus prisé par les dirigeants marseillais : les joueurs qui arrivent à un an de la fin de leur contrat. Ces situations sont idéales pour mettre en place un montage apprécié à la Commanderie : le prêt avec option d’achat automatique. C’est une formule gagnant-gagnant-gagnant. Pour le club vendeur, qui évite un départ libre l’été suivant et peut négocier une indemnité. Pour l’OM, qui déplace sa dépense sur l’exercice budgétaire suivant, et optimise sa trésorerie. Et pour le joueur, qui se projette sur un contrat longue durée, même si son salaire est en-dessous de ses standards actuels. Cette mécanique a déjà fait ses preuves depuis que Longoria est en poste. Mattéo Guendouzi, Jordan Veretout, et plus récemment Pierre-Emile Højbjerg sont arrivés dans ce cadre. Trois milieux de terrain, trois internationaux, tous venus en étant budgetisé sur la place de l'OM sur le podium en fin de saison.

Alors qui pourrait être le prochain à suivre cette voie ? Les options ne manquent pas, notamment dans les clubs où l’OM dispose de bons relais. Côté gauche, un nom revient avec insistance : Rayan Aït-Nouri. L’ancien angevin, aujourd’hui à Wolverhampton, coche toutes les cases. Encore jeune, bon dribbleur, capable d’occuper toute l’aile gauche, il est suivi depuis longtemps et n’aura plus qu’un an de contrat à partir du 1er juillet. C'était le coup de coeur de Slim Hanayen dans un récent OM au Café. Autre piste alléchante : Simon Adingra, qui a explosé sous les ordres de Roberto De Zerbi à Brighton. L’ailier ivoirien n’est pas forcément sur le départ, mais ses relations avec le coach italien pourraient faciliter un deal. Plus ambitieux, Serge Gnabry serait une piste à ne pas écarter. Le Bayern Munich est dans une période de transition, et la situation contractuelle de l’Allemand pourrait ouvrir une fenêtre d’opportunité. Surtout, Gnabry évolue dans un club que connaît parfaitement Medhi Benatia. De quoi favoriser des discussions en coulisses ? Possible, mais là encore, tout dépendra du salaire consenti par le joueur. Même logique pour Leandro Trossard, dont le nom revient régulièrement du côté de la Commanderie. L’OM avait tenté de le recruter en janvier 2023, mais il avait préféré rejoindre Arsenal. Aujourd’hui, son rôle chez les Gunners n’est pas central, et son contrat touche à sa dernière année. Le moment est peut-être venu pour relancer le dossier.

Au milieu de terrain, deux profils intéressants se distinguent. Leon Goretzka, au Bayern Munich, n’est plus aussi indiscutable qu’auparavant. Et avec l’Euro en ligne de mire et une forte concurrence, un départ pourrait lui permettre de se relancer dans un club européen où il serait au cœur du projet. Rodrigo Bentancur, lui, est dans une situation différente mais tout aussi captivante. À Tottenham, il reste un joueur d’un niveau très élevé. Surtout, il connaît parfaitement Pablo Longoria, Medhi Benatia et Adrien Rabiot pour les avoir côtoyés à la Juventus. Il connaît aussi Højbjerg, avec qui il a partagé le milieu des Spurs. Son intégration à Marseille devrait donc être rapide…

Avec une qualification directe pour la Ligue des Champions, Marseille a retrouvé une visibilité et une attractivité qui peuvent séduire. Il ne s’agit pas d’accumuler des noms ronflants, mais de construire un effectif capable de répondre aux exigences du très haut niveau, tout en respectant les fondations posées cette saison.

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OM-Rennes : le groupe choisi par Beye, avec quelques absents

Ce samedi soir, le Stade Rennais se rend au Vélodrome pour clôturer sa saison face à l’Olympique de Marseille. Si les Bretons n’ont plus rien à jouer pour eux-mêmes, leur rencontre n’en reste pas moins capitale dans la course à la Ligue des Champions. En effet, en cas de contre-performance phocéenne, c’est tout l’équilibre du classement final qui pourrait basculer.

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Pour cette ultime journée de championnat, l’entraîneur rennais Habib Beye a retenu un groupe de 21 joueurs. Plusieurs absents sont à signaler. Le défenseur central Alidu Seidu, blessé depuis plusieurs semaines, reste indisponible, tout comme Christopher Wooh, suspendu. En parallèle, trois autres éléments ne feront pas le déplacement dans le sud : Mikayil Faye, Ayanda Sishuba et Mousa Al-Tamari, laissés de côté par le staff sans justification officielle.

Le groupe du Stade Rennais

Gallon, Mandanda, Samba – Assignon, Hateboer, Rouault, Jacquet, Brassier, Nagida, Truffert – Matusiwa, Blas, Cissé, James, Fofana, Koné – Furuhashi, Gomez, Kalimuendo, Meïté, Olaigbe.

OM : Amine Gouiri continue de briller !

L'année 2025 jouissive d'Amine Gouiri

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Arrivé fin janvier dans la cité phocéenne, le Fennec n'a pas attendu pour faire ses preuves sous le maillot de l'Olympique de Marseille, en étant décisif dès ses débuts. Titulaire indiscutable sur le front de l'attaque dans le onze de départ de Roberto De Zerbi, Amine Gouiri a su apporter de la rigueur et du rythme en deuxième partie de saison. Sous le maillot olympien, le joueur passé par Lyon et Rennes a désormais pris une place importante dans l'effectif actuel de RDZ. Ses dernières performances, autant à domicile qu'à l'extérieur, ont montré que l'attaquant avait un profil capable de débloquer des situations.

Un atout de taille pour l'OM, actuellement qualifié pour la Ligue des champions. Par ailleurs, ses statistiques en 2025 semblent le positionner au-dessus de la moyenne en Europe. À l'heure actuelle, une statistique intéressante montre à nouveau que le talent du numéro neuf fait l'unanimité : il est deuxième dans le classement qui répertorie les joueurs africains les plus décisifs sur ce début d'année, juste derrière Mohamed Salah à Liverpool, et devant Serhou Guirassy à Dortmund.

1.Mohamed Salah : 16

2.Amine Gouiri : 15

3.Serhou Guirassy : 15

4.Omar Marmoush : 12

5.Yoane Wissa : 12

6. Evann Guessand : 10

7.Assane Diao : 9

8.Mohamed Amoura : 8

Une force de caractère algérienne

Coincé dans une impasse au Stade Rennais jusqu'au début de l'année 2025, Amine a su inverser la tendance en Ligue 1. Buteur contre Brest, avec notamment un triplé venu d'ailleurs, contre Lille et plus récemment contre Le Havre avec un autre match spectaculaire où il a inscrit un doublé, le joueur a convaincu tout un peuple. Récompensé pour le plus beau but de la saison en Ligue 1 lors des trophées UNFP, son retourné acrobatique a fait le tour des réseaux sociaux. Une énième qualité que le joueur a su mettre en avant au Stade Vélodrome, lui permettant de s’asseoir à la table des joueurs africains les plus décisifs.

Car si le renard des surfaces conclut ses actions devant les cages, c’est évidemment apprécié dans le groupe. Mais s’il distribue également des ballons intéressants à ses coéquipiers, c’est d’autant plus admirable. Une polyvalence précieuse pour le staff olympien la saison prochaine, qui aura l'occasion de le placer à différents postes. Sur l’aile gauche comme en pointe, on a bien aperçu que Gouiri avait les qualités nécessaires pour être un élément indispensable. En lice pour disputer la compétition européenne la plus prestigieuse en 2026, l’Algérien devra désormais exceller lors d’un autre événement : la Coupe aux grandes oreilles.

OM : Mercato, LdC, De Zerbi – Medhi Benatia lâche ses vérités cash sur l’avenir de l’OM

Qualifié pour la prochaine Ligue des champions après une saison intense, l’Olympique de Marseille regarde désormais vers l’avenir. Avant le dernier match au Vélodrome, Medhi Benatia s’est exprimé longuement sur les coulisses de cette saison particulière, la stratégie du club, l’avenir de Roberto De Zerbi et les ambitions du prochain mercato. Entre lucidité, passion et franchise, le dirigeant marseillais dévoile les grandes lignes du projet olympien. Voici l’intégralité de cet entretien riche en enseignements, à lire pour mieux comprendre la direction que souhaite prendre l’OM dans les mois à venir.

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Vous êtes qualifié pour la prochaine Ligue des champions. C'était l'objectif, après une saison une nouvelle fois éprouvante à l'OM ?
Mehdi Benatia : Oui, on a vécu une saison compliquée, mais engagée jusqu’au bout, ce qui a, je pense, rendu le championnat intéressant pour les téléspectateurs. L’objectif est atteint, donc c’est surtout beaucoup de soulagement, et aussi de la fierté. On a réussi à inverser une tendance négative, notamment après une saison dernière difficile. Avec le président, on avait à cœur d’apporter de la joie à nos supporters. Alors bien sûr, il manque nos fidèles, les Winners, ce soir, et c’est dommage, mais le stade est plein, les gens sont heureux. Il y a vraiment beaucoup de positif.

Compte tenu de votre engagement cette saison, si l’OM n’avait pas été qualifié pour la Ligue des champions, seriez-vous resté ?
MB : Ce sont des questions qui ne se posent pas. On est qualifiés, donc on reste. Pablo m’a fait confiance, il m’a demandé de l’aider sur ce projet. C’est un projet auquel je tiens. Ce n’est pas comme une carrière de joueur, c’est bien plus de responsabilités, c’est la gestion d’un club entier. Tant que Pablo et l’OM auront besoin de moi, je serai là. Ce club mérite la Ligue des champions. Ce serait une anomalie qu’il ne soit pas parmi les trois premiers du championnat français. On va prendre une petite pause, puis se reconcentrer, bâtir une belle équipe, conserver les meilleurs et viser plus de stabilité pour faire une grosse saison.

Conserver les meilleurs éléments, en attirer d'autres… Mais avant de parler mercato, il y a la question de l'entraîneur. Roberto De Zerbi a laissé entendre hier qu’il allait discuter avec le président. Peut-on dire qu’il sera l’entraîneur de l’OM la saison prochaine ?
MB : Oui, bien sûr. On connaît tous sa valeur. Il a su trouver les bonnes solutions, même dans les moments compliqués. Et malgré tout, l’équipe a été sur le podium quasiment toute la saison, sauf après la deuxième journée. Donc quand on parle de difficultés, il faut relativiser. Notre qualification est méritée. On a vu une nette progression dans le jeu. C’est vrai que Roberto est perfectionniste, il attend toujours plus, mais on a eu des matchs où on a vraiment pris du plaisir. Il y aura des discussions, comme dans tout club, pour voir comment chacun envisage l’avenir. Mais on est très satisfaits de son travail. C’est un coach passionné, très investi, qui vit pour ce qu’il fait.

Il a pourtant dit après la défaite à Auxerre qu’il pensait partir…
MB : Oui, mais il était déçu. Il n’avait pas réussi à imposer le jeu qu’il voulait. Il l’a dit dans la presse, et moi j’ai pris la parole ensuite pour calmer un peu les choses. Trois semaines plus tard, il expliquait qu’il se voyait bien rester ici. Il s’est attaché à la ville et aux gens.

Vous avez parlé de saison "mesurée", mais ce mot n’existe pas à Marseille. L’ancien Marseillais Sonny Anderson disait récemment que certains joueurs ne sont tout simplement pas faits pour cette pression. Vous êtes d’accord ?
MB : C’est vrai. Cette saison, on a vu que certains jeunes talents français ou des joueurs prometteurs ont eu du mal à s’adapter. Marseille, c’est un contexte très particulier. Il faut de la personnalité pour réussir ici. Alors bien sûr, si on pouvait recruter uniquement des joueurs du Barça comme Sonny, ce serait idéal. Mais ce genre de profil coûte cher. On va donc chercher des joueurs capables d’assumer cette pression, d’être prêts à se battre tous les week-ends, en championnat comme en Ligue des champions. On veut renforcer l’équipe dans nos moyens, comme on l’a fait avec des joueurs comme Rabiot, Hojbjerg, Mason, ou encore Gouiri en janvier. Et bien sûr avec le coach. Marseille a toujours attiré de bons joueurs, ça ne changera pas.

Quel est justement le profil de joueur que vous visez ?
MB : On a tenté notre chance avec tous les top joueurs en fin de contrat. Parfois, les agents sont surpris quand on les appelle, ils se demandent comment on compte les payer. Mais passer un coup de fil, présenter un projet, ça ne coûte rien. Quand j’ai appelé Adrien Rabiot, personne n’y croyait. Et pourtant, il est venu, et c’est un joueur exceptionnel, sur le terrain comme dans le vestiaire. On va faire tout notre possible pour le conserver. On veut des joueurs avec de la personnalité, capables de répondre aux exigences du stade Vélodrome, mais aussi au jeu que veut mettre en place Roberto.

Quand vous dites “tous les top joueurs en fin de contrat”, vous parlez de grands noms en Angleterre, Espagne, Allemagne ?
MB : Oui, bien sûr. Comme tout le monde, on regarde le marché. Mais je ne donnerai pas de noms, c’est trop tôt. On doit d’abord valider la deuxième place. En fonction de ce que fera Paris, il y aura peut-être un Trophée des Champions à aller chercher. Ce serait un titre, et pour nous, c’est prioritaire aujourd’hui. Le mercato viendra ensuite.

Mais vous avez déjà une idée claire de la structure de l’effectif pour la saison prochaine ?
MB : Oui. On sait qu’on a marqué pas mal de buts, mais qu’on en a aussi encaissé beaucoup. On a un jeu offensif, c’est notre identité. Après le départ de Lilian, on a repositionné Kondo en défense, où il a été très bon. Mais on réfléchit à le remettre au milieu, son poste naturel, pour éviter d’avoir à bricoler. Avec 55 matchs, il faut de la profondeur. Luiz Felipe a été blessé, Léo a fait ce qu’il a pu. On veut renforcer la défense, mais aussi les côtés, avec des joueurs capables de provoquer, de faire des différences. C’est essentiel dans la philosophie du coach. On veut recruter malin, avec des joueurs qui apportent une vraie plus-value.

On parle beaucoup de Ligue des champions, mais qu’en est-il du championnat ? L’OM peut-il rivaliser avec le PSG ?
MB : Ce genre de débats fait plus de mal que de bien. Le PSG va jouer une finale européenne. Avec Luis Enrique, ils sont devenus une vraie équipe, qui court et travaille ensemble. Avant, c’était plutôt une somme d’individualités. Sur le plan économique, ils sont très loin devant. On ne peut pas rivaliser sur ce terrain-là. Mais ce n’est pas pour autant qu’on doit se sentir inférieurs. À l’OM, on doit jouer le podium, viser la Ligue des champions, et être prêts à saisir la moindre opportunité en haut du classement. On a démarré quelque chose cette saison, Paris est en avance, mais nous devons nous concentrer sur notre progression.

Au lieu d’aller chercher des stars, le PSG avait recruté des jeunes à fort potentiel avec du caractère. Est-ce un modèle à suivre ?
MB : Je m’inspire beaucoup de ce que j’ai connu dans ma carrière. Sans manquer de respect à qui que ce soit, je préfère regarder des clubs comme la Juventus ou le Bayern plutôt que le PSG. Maintenant, je reconnais que Paris a mérité sa qualification cette saison, bravo à eux. Mais ce n’est pas un modèle que je vais suivre.

Et sur le plan national, l’OM a perdu des points contre des équipes jugées plus faibles. C’est aussi un axe de progression ?
MB : Absolument. Si on veut franchir un cap, il faudra être constants. Paris, on les joue deux fois, mais c’est surtout dans les autres matchs qu’il faut faire le plein. Cette année, on a parfois manqué de régularité. Mais c’était aussi le début d’un nouveau projet. Le bilan est très bon, maintenant on doit mettre la barre plus haut. Et c’est ce qu’on va faire.